Le gombo et sa gomme mucilagineuse
La plante est renommée pour sa gomme mucilagineuse qui épaissit les liquides lorsqu’elle entre en contact avec l’eau. Cette caractéristique en fait un ingrédient prisé dans les préparations culinaires telles que les soupes et les ragoûts. Il peut également servir de substitut partiel aux matières grasses dans certains produits alimentaires.
Idées de préparations et de consommations
Pour ceux qui découvrent ce légume pour la première fois, sa texture collante peut être déroutante. Il est généralement recommandé de le cuire pour en apprécier pleinement la saveur et la consistance.
Par exemple, un curry épicé commence par la cuisson des oignons, du piment fort et des épices. Des rondelles de ce légume et des dés de tomate sont ajoutés pour une explosion de saveur.
Pour un gombo au poulet, dorer des morceaux de viande assaisonnés et les cuire avec des rondelles d’okra, des oignons et des dés de tomate. Cette préparation est idéale pour accompagner du riz.
Les brochettes sont également une option, enfilées sur des pics, badigeonnées d’huile d’olive et grillées au barbecue pour une texture unique. Dans le sud des États-Unis, le gombo frit est une spécialité. Ce légume y est enrobé de farine de maïs et frit pour offrir une texture croustillante qui ravit les papilles.
Enfin, une option plus légère consiste à préparer une salade en cuisant l’okra, en le refroidissant, puis en le marinant dans une vinaigrette.
Utilisation du gombo séché
Dans divers pays, cette version est privilégiée pour sa durabilité. Vous pouvez le sécher vous-même, puis le réduire en poudre pour l’utiliser comme épice ou comme épaississant pour les sauces.
Histoire et origines du gombo
L’histoire de cette plante reste enveloppée de mystère en ce qui concerne son origine botanique. Les experts penchent majoritairement pour l’Éthiopie, mais il n’y a pas de certitude absolue. Le genre botanique Abelmoschus, auquel elle appartient, tire ses racines du sud-est de l’Asie. Malheureusement, il n’existe plus de traces de cette plante à l’état sauvage.
Aux États-Unis, le gombo est apparu en Louisiane au XVIIIe siècle, grâce à l’arrivée des colons français. Toutefois, il semble que des esclaves noirs aient déjà introduit cette plante au Brésil quelques décennies auparavant. Elle est aujourd’hui présente dans le monde entier, des cuisines d’Afrique à l’Inde, de la Thaïlande à la Méditerranée. En Louisiane, il demeure un ingrédient incontournable de la cuisine cajun.
En Afrique de l’Ouest, le gombo est le deuxième légume le plus cultivé, juste derrière la tomate. Et ce n’est pas seulement le fruit qui est consommé, mais aussi les jeunes pousses et les feuilles. De plus, celles-ci servent de nourriture pour le bétail. En Turquie, les graines sont grillées et utilisées comme substitut au café.
Le terme « gombo » fait son entrée dans la langue française en 1764, directement issu de l’américain « gumbo », qui trouve ses racines dans une langue africaine. Il englobe la plante elle-même, ses fruits, ainsi que les préparations culinaires dans lesquelles il joue un rôle essentiel. Il est parfois désigné sous les appellations « ketmie comestible » ou « ketmie-gombo », et il est possible de le rencontrer occasionnellement sous la forme écrite de « gombaud ».
Parallèlement, « okra » est une autre déformation, cette fois d’un mot originaire d’une langue africaine. Il est d’usage courant en anglais, mais son utilisation en français, particulièrement en Europe, reste plus restreinte.