Caractéristiques de la coriandre
- Nom :Coriandre
- Règne : Plantae
- Sous-Règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous Classe : Rosidae
- Ordre : Apiales
- Famille : Apiaceae
- Genre : Coriandrum
- Espèce : Coriandrum sativum
La coriandre, membre de la famille des Apiacées, possède diverses parties comestibles. Elle trouve sa place en cuisine en tant qu’épice avec ses graines et en tant qu’herbe aromatique avec ses feuilles. Riche en antioxydants, elle constitue une alternative naturelle à la réduction de l’apport en sodium dans l’alimentation.
Scientifiquement appelée Coriandrum sativum, elle est une plante annuelle herbacée, au port gracile. Elle mesure généralement entre 30 et 60 cm, bien que certaines exceptions atteignent 1,40 m.
Ses tiges, délicates et striées, présentent une croissance sympodiale, générant parfois diverses ramifications latérales dès le premier nœud, couronnées d’une inflorescence unique. Sa base, chez l’adulte, révèle sa particularité en étant creuse, atteignant parfois 2 cm de diamètre.
En affichant un caractère hétérophylle, cette plante montre des feuilles alternes, abondantes près des racines. Elles sont souvent regroupées en rosette, puis sont plus espacées à mesure qu’elles s’élèvent. Les feuilles inférieures arborent une structure pennatiséquée avec des segments ovales découpés-dentelés. En revanche, celles supérieures sont bi-tripennatiséquées, avec des fines lanières linéaires. Les parties les plus basses possèdent des pétioles, qui se réduisent pour former une gaine foliaire enveloppant la tige. Ses feuilles commencent à se flétrir avant la maturité des fruits.
L’inflorescence se distingue par une ombelle blanche composée de rayons primaires variés, abritant des ombellules de taille équivalente. Les fleurs centrales affichent une régularité en termes de disposition, avec de petits pétales échancrés et bifides, orientés vers l’intérieur. En contraste, les fleurs extérieures se caractérisent par des pétales nettement allongés et divisés.
Les fruits évoluent vers des tons beiges à ocre brun clair au cours de leur maturation. Ils se présentent sous la forme de schizocarpes constitués de méricarpes hémisphériques accolés. Ils sont surmontés du stylopode résiduel ainsi que des dents du calice. Chaque méricarpe possède neuf côtes, dont cinq primaires, flexueuses et déprimées, tandis que les quatre secondaires sont saillantes et carénées.
Cette plante est riche en chlorophylle, qui lui donne sa couleur verte distinctive. Ses feuilles sont particulièrement abondantes en divers composés aromatiques. Il s’agit notamment des aldéhydes insaturés et des (E)-2-alkénals, chacun ayant ses propres caractéristiques olfactives.
Cette herbe aromatique renferme des flavonoïdes et des antioxydants, offrant 22 kcal pour 100 g, une faible densité calorique. Cependant, ses graines sont bien plus énergétiques, atteignant 346 kcal pour 100 g.
Les feuilles crues, pesant 8 g, équivalant à 125 ml, se caractérisent par leur faible apport calorique, totalisant seulement 2 kcal. Elles renferment 0,2 g de protéines, 0,3 g de glucides et 0,2 g de fibres alimentaires. En outre, leur teneur en lipides est nulle. Cette dernière caractéristique les rend idéales pour une bonne gestion calorique.
De même, les feuilles déshydratées, dans une portion de 1 g, restent légères en matière de calories, fournissant seulement 2 kcal. Elles contiennent environ 0,1 g de protéines, 0,3 g de glucides, et pratiquement pas de lipides. De plus, elles sont accompagnées d’une faible contribution de 0,1 g de fibres alimentaires.
En ce qui concerne les graines de coriandre de 2 g, équivalant à environ 5 ml, elles apportent légèrement plus de calories, totalisant 5 kcal. Elles contiennent 0,2 g de protéines, 1 g de glucides, 0,3 g de lipides et 0,8 g de fibres alimentaires.
La composition de la coriandre comprend des constituants bioactifs tels que :
Chacun de ces éléments contribue à des activités antioxydantes et antimicrobiennes variées.
Cette plante renferme également divers composés, tels que les aldéhydes, les alcools, les esters et les phénols, apportant des bienfaits pour la santé. Parmi les polyphénols contenus dans ses feuilles, onze composés caractéristiques, notamment des dérivés d’acide caféique, des acides 5-feruloylquiniques et des acides 5-p-coumaroylquiniques, ont été identifiés. Par ailleurs, ses parties aériennes, riches en catéchine, en apigénine et en acide p-coumarique, renforcent ses propriétés antioxydantes, protégeant ainsi les cellules contre les dommages oxydatifs. La coriandre est aussi renommée pour sa teneur en composés aromatiques volatils et en acide pétrosélinique. Ces derniers confèrent des bienfaits sur la croissance et les fonctions cérébrales.
Cette plante contient des vitamines A, C, E, B9 et K, avec du potassium, du cuivre et du manganèse renfermés dans ses feuilles. Cependant, elle est rarement consommée en quantité suffisamment importante pour être une source significative de ces nutriments.
Les feuilles de coriandre crues et déshydratées sont une bonne source de vitamine K. Elle joue un rôle crucial dans la production de protéines qui participent activement à la régulation de la coagulation sanguine, tant pour la stimulation que pour l’inhibition. Elle exerce aussi son influence dans la préservation de la santé osseuse. À noter que la vitamine K est également produite par les bactéries intestinales, limitant ainsi les risques de carence.
Cette plante aux multiples facettes, avec ses graines et ses feuilles, offre une panoplie de bienfaits. Les graines, une fois moulues, stimulent l’appétit et aident à la digestion. De plus, elles renferment de la vitamine C, leur conférant des vertus tonifiantes, digestives et apéritives. En outre, la coriandre possède des propriétés antibactériennes qui contribuent à maintenir la santé en luttant contre la transmission et la prolifération des agents pathogènes. Enfin, grâce à ses qualités antioxydantes, elle protège le corps contre les radicaux libres.
Cette plante, grâce à sa teneur élevée en acide phénolique et en flavonoïdes, s’impose comme un aliment aux vertus antioxydantes. Ces flavonoïdes, pigments présents dans diverses plantes, confèrent des propriétés anticancéreuses et des bienfaits pour le cœur.
En tant que source essentielle de vitamine K, cette plante joue un rôle crucial dans la coagulation sanguine et participe à la minéralisation osseuse. Une carence en cet élément peut entraîner une diminution de la densité osseuse.
Les graines de coriandre se distinguent par leurs propriétés carminatives et antispasmodiques. Elles contribuent à apaiser la digestion en limitant les fermentations qui y sont associées et en favorisant l’élimination des gaz intestinaux. De plus, elles réduisent les contractions musculaires intenses et douloureuses dans les intestins, soulageant ainsi les troubles digestifs.
Grâce à leurs composés, les graines de coriandre stimulent la production d’insuline, régulant ainsi le taux de sucre sanguin. Cette gestion s’avère essentielle pour maintenir une bonne santé glycémique.
Ses feuilles renferment du bêta-carotène, un puissant caroténoïde. Ce nutriment favorise la régénération cellulaire, améliore la vision, renforce les défenses immunitaires en stimulant la leucopoïèse, et se métabolise en vitamine A.
Il assure un épiderme sain et éclatant, renforçant la barrière cutanée. En outre, il présente des propriétés bénéfiques pour les yeux.
Consommée crue, la coriandre détoxifie le corps en éliminant des métaux lourds tels que le mercure et le plomb.
Cette action protectrice du foie s’avère cruciale. En effet, ces métaux sont à l’origine de troubles cardiaques, respiratoires, rénaux et neurologiques, mettant en péril le bien-être.
Pour choisir une plante aromatique de qualité, l’observation minutieuse de plusieurs aspects s’avère essentielle. Il est important de scruter attentivement ses feuilles. Elles devraient présenter une teinte vert vif et dégager un arôme frais et agréable, signes de fraîcheur. L’absence de taches ou de meurtrissures sur les feuilles est également un critère à prendre en considération, car ces imperfections pourraient révéler un produit de mauvaise qualité. De plus, les racines doivent rester intactes, car toute coupure pourrait compromettre le temps de conservation de cette herbe aromatique. Enfin, opter pour un produit certifié biologique constitue une option encore plus avantageuse pour garantir sa qualité.
Bien que comestibles, les tiges sont légèrement amères. Elles sont souvent séparées des feuilles dans les recettes, ou ajoutées avec parcimonie.
Cette herbe aromatique trouve sa place dans la gastronomie depuis l’Antiquité. Les Égyptiens, les Grecs et les Romains l’utilisaient pour épicer leur pain, lui conférant ainsi une saveur unique. De nos jours, son influence persiste dans diverses cuisines du monde.
Ses graines moulues sont essentielles dans la préparation du couscous, apportant une touche de caractère à ce plat emblématique. Elles sont aussi souvent associées au citron vert et à la ciboulette pour relever la saveur des plats comme les curry, les soupes et certaines spécialités culinaires asiatiques.
Cependant, la coriandre ne se limite pas aux plats principaux. Les liqueurs, comme la chartreuse, et les boissons, telles que le gin, tirent profit de ses graines pour la complexité de leurs saveurs. Elle leur offre un goût unique et épicé.
La plante aromatique ajoute une touche de fraîcheur à divers plats, en particulier dans les pays d’Asie, du Maghreb et du Moyen-Orient. Les omelettes, les salades et les potages se parent de son parfum subtil, élevant leur saveur à un niveau supérieur.
Son utilisation ne s’arrête pas là. Dans l’art du barbecue, quelques feuilles ciselées ajoutées à une marinade peuvent rehausser la saveur de la viande.
L’origine de cette plante reste énigmatique, car elle prospère dans une zone étendue, suscitant une ambiguïté quant à son habitat naturel. Dans une découverte géologique, quinze méricarpes desséchés datant du Néolithique précéramique B ont été retrouvés à Nahal Hemar, en Palestine. Cette trouvaille constitue l’une des plus anciennes preuves archéologiques de la présence de cette plante, remontant à environ 6 000 ans avant J.-C.
La première preuve d’utilisation des méricarpes remonte à un papyrus daté de 1550 avant J.-C., qui énumère des herbes médicinales. Des traces de ces parties ont également été découvertes dans la tombe de Toutankhamon, soulignant leur utilisation fréquente dans l’Égypte ancienne. Il convient de noter que la coriandre ne poussait pas à l’état sauvage en Égypte à l’époque. Il est supposé qu’elle était cultivée pendant le Nouvel Empire, vers le XIVe siècle avant J.-C.
Des preuves de culture de cette plante aromatique dans la Grèce antique remontent au IIe millénaire avant J.-C. Des tablettes linéaires B de la civilisation mycénienne font référence à cette plante en tant qu’offrande rituelle et matière première pour les produits aromatiques.
L’histoire de la coriandre s’étend en Macédoine, où d’importantes découvertes suggèrent sa culture plus de 1 200 ans avant J.-C. Les Hébreux et les Romains avaient également une utilisation variée de cette plante pour aromatiser leurs plats et conserver leur viande.
En France, des fouilles archéologiques indiquent sa présence depuis l’Antiquité, entre le Ier siècle avant J.-C. et le Ve siècle. Elle était même recommandée pour la culture dans les domaines royaux par Charlemagne, datant de la fin du VIIIe siècle ou du début du IXe siècle.
Pour préserver la coriandre, il est recommandé de la stocker au froid dans un récipient hermétique. Les racines immergées dans un verre d’eau prolongent sa durée de vie jusqu’à 10 jours. Une alternative astucieuse consiste à envelopper les tiges dans du papier absorbant ou dans un torchon humidifié avant de les glisser dans le réfrigérateur.
Il est crucial de ne pas laisser la plante dans un sac en plastique, et d’effectuer un lavage qu’au dernier moment. Une méthode ingénieuse pour la conserver est de passer les tiges et les feuilles au mixeur, en y ajoutant un peu d’eau, puis de congeler le mélange en petits cubes dans des bacs à glaçons. De cette manière, le temps de conservation est optimisé.
En ce qui concerne les graines, elles se conservent sans souci durant plusieurs mois. Il est important de les stocker dans un endroit sec et frais, idéalement dans un contenant hermétique. Ainsi, il est possible d’agrémenter les plats de cette épice à tout moment.
En raison de la présence de vitamine K, qui influe sur la coagulation, cette plante est à éviter chez les individus sous traitement anticoagulant. Pour le reste, aucune contre-indication n’est répertoriée.