Caractéristiques du coing
- Nom : Coing
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : –
- Classe : –
- Ordre : Rosales
- Famille : Rosaceae
- Sous-famille :Maloideae
- Genre : Cydonia
- Espèce : Cydonia oblonga
De son nom scientifique Cydonia oblonga, le cognassier qui produit le coing est l’unique représentant du genre Cydonia. Cet arbuste appartient à la famille des Rosaceae et a pour synonymes Cydonia vulgaris et Pyrus cydonia. L’appellation « coing » s’applique aussi bien à l’arbre qu’au fruit qui présente la particularité de se consommer uniquement cuit.
Le coing est un petit arbre qui mesure entre 5 et 8 m de hauteur pour une largeur de 4 à 6 m. Ses rameaux velus portent des feuilles caduques alternes, simples et entières. De forme ovale longue, celles-ci peuvent atteindre 6 à 11 cm de longueur. Leur aspect est velu, leur couleur blanchâtre sur la face inférieure et leur bord pubescent. Ses fleurs sont blanc-rosé et font entre 4 et 5 cm de diamètre avec leurs cinq pétales.
Son fruit, le coing, est aussi appelé poire de Cydonie ou pomme d’or. Il est volumineux, charnu et duveteux, et arbore une couleur jaune or lorsqu’il arrive à maturité. À l’instar de la pomme et de la poire, ce fruit odorant qualifié botaniquement de faux-fruit contient des pépins.
Le coing contient de nombreux macronutriments et micronutriments, dont des vitamines et des minéraux. Les tableaux suivants montrent les valeurs nutritionnelles des constituants de 100 g de fruit cru.
Le fruit du Cydonia oblonga renferme beaucoup d’eau, mais également d’autres nutriments.
Macronutriments | Teneur | |
Eau | 83,8 g | |
Alcool | – | |
Glucides | 13,4 g | |
– dont sucres | 6,3 g | |
– dont fibres alimentaires | 1,9 g | |
– dont amidon | – | |
Protéines | 0,51 g | |
Lipides, dont : | 0,1 g | |
– acides gras poly-insaturés | 0,043 g | |
– acides gras mono-insaturés | 0,032 g | |
– graisses saturées | 0,0085 g | |
– cholestérol | – |
Le coing contient de la vitamine C dont une grande partie est détruite par la chaleur puisqu’il est consommé cuit.
Vitamines | Teneur |
Vitamine C | 15 mg |
Vitamine E | 0,55 mg |
Vitamine B3 | 0,2 mg |
Vitamine B5 | 0,081 mg |
Vitamine B6 | 0,04 mg |
Vitamine B2 | 0,03 mg |
Vitamine B1 | 0,02 mg |
Vitamine B9 | 0,003 mg |
Vitamine A | – |
Bêta-carotène | – |
Vitamine D | – |
Vitamine K1 | – |
Vitamine K2 | – |
Vitamine B12 | – |
La présence de potassium rend ce fruit utile pour traiter les problèmes digestifs, musculaires et nerveux.
Minéraux | Teneur |
Potassium | 197 mg |
Phosphore | 17 mg |
Calcium | 11 mg |
Magnésium | 8 mg |
Sodium | 4 mg |
Cuivre | 0,13 mg |
Fer | 0,7 mg |
Zinc | 0,04 mg |
Iode | 0,0004 mg |
Manganèse | – |
Sélénium | – |
Le coing présente de nombreux bienfaits pour la santé grâce à :
Ce fruit ne doit pas être consommé cru en raison de sa chair dure et granuleuse. Cuit sous forme de confiture ou de pâte, il prend en gelée en raison des pectines qu’il renferme. Ce type de fibres alimentaires a une action protectrice non seulement sur les intestins, mais aussi sur le côlon et le rectum.
L’association des pectines et des tanins également présents dans le coing lui attribue des propriétés antidiarrhéiques reconnues.
Le glucide d’origine végétale qu’est la pectine s’avère être un coupe-faim particulièrement efficace. Elle favorise la satiété en retardant la vidange gastrique et aide à réduire le taux de glycémie et de cholestérol. Sa paroi absorbante intercepte les sucres et les graisses qui se trouvent dans l’intestin.
Ce type de fibres est capable de former une barrière entre les cellules intestinales et une éventuelle infection. De plus, des études ont montré son action sur certains cancers tels que celui du côlon ou des reins.
Le potassium contenu dans ce fruit est indispensable pour équilibrer le pH sanguin. Il favorise la digestion en boostant la production d’acide chlorhydrique dans l’estomac. Ce minéral favorise la contraction des muscles, dont le cœur, et aide à transmettre l’influx nerveux. Ceci est essentiel et bénéfique pour prévenir les maladies cardiovasculaires.
Le coing renferme du cuivre qui génère l’hémoglobine et le collagène nécessaires à la réparation des tissus cellulaires. Il est reconnu pour défendre l’organisme contre les radicaux libres. Ses propriétés antioxydantes sont renforcées par la présence de composés phénoliques.
Lors de l’achat du fruit du Cydonia oblonga, il convient de se fier à son odorat, à sa vue et à son toucher. Le coing est commercialisé seulement lorsqu’il est bien mûr. Son parfum est alors particulièrement agréable.
Sa peau doit être de couleur jaune or, ne présentant aucune meurtrissure et recouverte d’un duvet fin. Celui-ci s’en va facilement par frottement, ce qui prouve que le fruit est bien mûr.
Au toucher, sa chair doit rester bien ferme.
La première étape est de laver le coing pour enlever le duvet. Ensuite, il convient de l’éplucher et de retirer les pépins. Puis, il y a lieu de le couper en morceaux avant de le cuire et de l’utiliser dans n’importe quelle recette salée ou sucrée.
Il est conseillé de le citronner en surface pour éviter qu’il ne s’oxyde et ne noircisse s’il n’est pas cuit immédiatement.
Le coing se prête à différents modes de cuisson :
En Europe, ce fruit est principalement utilisé pour l’élaboration de confiseries, de confitures et de liqueurs. Il entre également dans la préparation des gâteaux.
En Afrique du Nord, au Proche-Orient et en Europe de l’Est, il est surtout cuisiné salé. Il peut être utilisé dans des plats comme les ragoûts ou les tajines, ou encore être farci comme le poivron. Il sert également à accompagner des volailles rôties.
Les origines du cognassier s’étendent de la mer Noire à la mer Caspienne. Il s’agit de régions tempérées telles que le Turkménistan, le Caucase, l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan ou encore l’Arménie. L’Arabie saoudite est même citée par certaines sources.
Le coing est connu depuis plusieurs millénaires. Certaines découvertes ont même fait penser que sa culture était plus ancienne que celle de la pomme.
Les Grecs anciens le considéraient comme un symbole d’amour et l’offraient en cadeau rituel lors des mariages. Il était souvent cité dans la mythologie grecque : offert à Aphrodite par Pâris, grignoté par une mariée grecque, etc.
Les Romains se servaient de son huile essentielle comme base de parfum et de ses pépins comme fixateur capillaire. Par ailleurs, le coing est cité dans le livre de cuisine du gastronome Apicius, le plus célèbre de l’Antiquité.