Histoire et origines du chou
Le mot « chou » serait issu du latin caulis. Son apparition dans la langue française s’est faite durant le XIIe siècle. L’appellation du genre Brassica est un mot dérivé du celte bresic, signifiant justement « chou ».
Le chou et ses variétés à travers les âges
Tous les choux que l’on retrouve aujourd’hui en Occident ont tous la même origine. Il s’agit du Brassica oleracea, qui fut domestiqué il y a 2 000 ans dans l’est du bassin méditerranéen, en Anatolie. Il y a 8 000 ans, un plus ancien ancêtre de ce légume aurait été cultivé sur les localités côtières nord du Vieux Continent.
L’espèce pousse toujours actuellement sur des zones spécifiques de la Méditerranée. Il est notamment possible de citer le sud de la Grande-Bretagne, le sud-ouest de la France et le nord de l’Espagne. Cette plante comestible est surtout naturellement présente au niveau des falaises océaniques. Des espèces sauvages sont présentes, jusqu’à ce jour, sur certaines parties des côtes européennes et de la Manche. Il s’agit d’une variété que l’on nomme « chou des falaises ».
Durant plusieurs siècles, différentes sous-espèces et variétés ont vu le jour. Les caractéristiques ont donc été diverses par rapport aux feuilles, aux fleurs et aux tiges. Les premiers choux qui ont été cultivés ont été soigneusement sélectionnés grâce à leurs feuilles.
L’utilisation du chou à travers l’histoire
Depuis l’Antiquité, ce légume est reconnu pour ses propriétés thérapeutiques. Les Romains, pendant six siècles, se sont servis de ses feuilles pour soigner diverses blessures et pour atténuer les effets indésirables des lendemains d’orgies. Dans la Grèce antique, le chou était consommé par les mères récemment accouchées afin de stimuler la production lactée, mettant en lumière les vertus bienfaisantes de cette plante.
Des éminentes figures historiques comme Galien, Pline l’Ancien et Hippocrate – des personnalités éminentes de la médecine et de la littérature antique – ont fait mention des bienfaits de ce légume dans leurs écrits. Caton l’Ancien, un homme d’État romain et écrivain, semble avoir privilégié les remèdes à base de chou pour ses soins personnels.
Durant le Moyen Âge, ce légume était couramment consommé. Initialement considéré comme l’apanage des classes défavorisées et des paysans, il gagna par la suite les tables aristocratiques, notamment pendant le règne de Louis XIV.
Ses vertus curatives ont été évoquées par plusieurs thérapeutes au cours des siècles. Par exemple, Rembert Dodoens, un botaniste hollandais renommé, a décrit ses propriétés dans son ouvrage Histoire des Plantes en 1557. Cette plante est également mentionnée dans le Dictionnaire botanique de la Société de médecins, pharmaciens et naturalistes. En 1829, deux professionnels de la santé de la faculté de médecine de Paris disaient que « le chou est une des plus précieuses acquisitions de l’Homme… ».
Bien que cette plante ait été utilisée principalement pour ses propriétés médicinales dans le passé, son mode de consommation a totalement changé aujourd’hui. Son usage s’est orienté de nos jours principalement vers la gastronomie, éclipsant son usage thérapeutique traditionnel.