Caractéristiques de la Cancoillotte
- Nom : Cancoillotte
- Règne : Animalia
- Sous-Règne : –
- Division : –
- Classe : Mammalia
- Sous-Classe : –
- Ordre : Artiodactyla
- Sous-Ordre : –
- Famille : Bovidae
- Sous-Famille : Bovinae
- Genre : Bos
- Espèce : Bos taurus
La cancoillotte est une spécialité fromagère issue du beurre, d’un peu d’eau et d’un lait de vache écrémé caillé pasteurisé. Ce produit laitier peu calorique se présente comme une source intéressante de nutriments essentiels. Son usage en cuisine est relativement simple, car cet aliment s’adapte très bien à différentes préparations culinaires.
La cancoillotte, enracinée en Franche-Comté, se distingue en tant que fromage à pâte fondue issu de lait de vache pasteurisé. Cette spécialité, composée d’un mélange d’un peu d’eau, de lait, de beurre et de metton, se caractérise par sa faible teneur en matières grasses. On en compte environ 5 % pour les produits finis. Conditionnée dans des pots en plastique, sa taille est variable, avec un poids allant de 30 g à 5 kg, en fonction du contenant.
La cancoillotte propose une expérience gustative raffinée avec son goût fin et délicat. Sa texture est à la fois onctueuse et élastique. Lorsqu’elle est consommée froide, elle dévoile des nuances salées et acides avec un arrière-goût de lait fermenté. Une fois chauffée, elle offre une saveur plus fruitée, expliquant ainsi sa polyvalence.
Cette spécialité fromagère possède diverses variantes telles que la cancoillotte à l’ail, au vin jaune ou au kirsch. Elle fait le bonheur des amateurs de la Franche-Comté, de la Lorraine et du Luxembourg. Son rôle prépondérant dans la cuisine de ces régions en fait une véritable icône gastronomique.
La fabrication de la cancoillotte débute avec le metton, un lait écrémé caillé, chauffé doucement et fondu avec du beurre. Suivent ensuite l’égouttage, le pressage, et l’émiettage à la main ou à la râpe à metton. Des grains durs sont ainsi obtenus. Ceux-ci sont, par la suite, affinés dans une chambre chaude pendant 24 à 48 h.
Après l’affinage, les grains sont chauffés avec de l’eau ou du lait ainsi que du beurre. Ils peuvent être relevés par de l’ail, des herbes, etc. Après 30 min de préparation, la cancoillotte est prête à être conditionnée. Elle peut être conservée entre 2 semaines et 2 mois à une température de 0 à 8 °C.
La cancoillotte dispose d’une Indication Géographique Protégée (IGP). Cette reconnaissance de la Commission européenne souligne que les élevages bovins et le lait de la région possèdent certaines caractéristiques spécifiques. Celles-ci sont idéales afin de produire la crème et le beurre essentiels à la fabrication de cette spécialité fromagère.
Faisant partie des fromages les plus pauvres en matières grasses, la cancoillotte dispose donc d’un sérieux avantage en termes de nutrition. Peu calorique, elle apporte des nutriments essentiels à l’organisme. Ainsi, dans une portion de 100 g de cancoillotte, il est possible de retrouver un certain nombre d’éléments.
Nutriments | Quantité moyenne |
Zinc | 1,4 mg |
Sélénium | 0,0045 mg |
Sodium | 692 mg |
Calcium | 101 mg |
Phosphore | 425 mg |
Lipides | 10,5 g |
Glucides | 0,5 g |
Protéines | 13,6 g |
Calories | 152 kcal |
Il faut noter que la portion de ce fromage qui est recommandée pour une personne est de 30 à 40 g.
La cancoillotte se distingue par sa faible teneur en calories. Elle est recommandée pour ceux qui veulent maintenir une bonne santé ou retrouver un poids idéal. Ses avantages nutritionnels sont nombreux.
Bonne source de calcium, cette spécialité fromagère contribue à la croissance et à la densité des os. Son apport joue un rôle essentiel dans la prévention de l’ostéoporose, notamment chez la gent féminine. Les besoins sont en effet plus élevés chez les individus de ce sexe. Les enfants, les femmes allaitantes et les personnes âgées peuvent également en profiter au maximum.
Une portion de 40 g de cancoillotte ne fournit qu’une quantité relativement modeste de sélénium et de zinc. Cependant, elle contribue à la couverture partielle des besoins quotidiens. Ces oligoéléments sont impliqués dans divers mécanismes physiologiques et dotés de propriétés antioxydantes. Ils jouent ainsi un rôle important dans la prévention du vieillissement prématuré des cellules. Ils minimisent aussi le risque de cancer, de diabète de type 2 et de troubles cognitifs liés à l’âge.
Malgré une teneur inférieure en sodium à celle des fromages persillés, la cancoillotte présente une quantité non négligeable de ce nutriment. Ce dernier est essentiel pour les échanges cellulaires et le maintien de l’homéostasie. Sa consommation excessive peut toutefois entraîner des effets indésirables, notamment des problèmes cardiovasculaires. Il est donc important de le modérer dans son alimentation.
La cancoillotte offre des avantages pour la santé, principalement en raison de sa faible teneur en lipides et en cholestérol. Toutefois, il est important de prendre en compte sa teneur en sodium. En intégrant ce fromage dans les menus, il est donc crucial de respecter les quantités et la fréquence de consommation recommandées.
La cancoillotte est habituellement conditionnée dans un récipient en plastique. La variante de base est la version nature. On trouve également des déclinaisons telles que celles :
Ces variations, issues de créations commerciales plus récentes, offrent une diversité de saveurs. Pour l’achat de ce fromage, les grandes surfaces ne garantissent pas toujours une qualité optimale. Il est plutôt recommandé de privilégier les fromagers, en favorisant de préférence les petits producteurs. Les marques reconnues peuvent aussi être de bonnes alternatives.
La cancoillotte offre une expérience culinaire légère et polyvalente. Elle s’apprécie avec des pommes de terre ou encore à l’ail. Sa texture fluide et son goût lacté s’harmonisent parfaitement avec diverses préparations.
Cette spécialité fromagère, savourée chaude ou froide, révèle une saveur salée et acidulée accompagnée d’une note de lait fermenté. En Franche-Comté, elle se tartine sur du pain pendant les repas, au petit-déjeuner ou au goûter. Transformée en « fondue de cancoillotte aux lardons » ou mariée aux pommes de terre et à une saucisse de Morteau, elle offre une expérience culinaire typique.
Ce fromage labellisé IGP s’invite également dans des plats emblématiques tels que le poulet à la cancoillotte. Dans cette optique, il est accompagné idéalement de vins du Jura. Pour les amateurs de légèreté, il se substitue à la crème dans diverses préparations. Il y a notamment la quiche, les gratins ou encore les soupes inventives. D’autres variations moins courantes existent. On compte les tapas ainsi que les cheese-cakes sucrés qui offrent des saveurs d’abricot, de fruits rouges et même de chocolat.
La cancoillotte, un véritable délice en toute saison, s’accompagne très bien de vins. Pour les amateurs de vin blanc sec, un Sancerre blanc, un Arbois blanc ou un vin de Savoie Apremont sont de bonnes alternatives. Les connaisseurs de vin rouge peuvent opter pour un Côtes du Jura rouge, un Bugey Manicle rouge ou un Franche-Comté rouge.
Avec la cancoillotte, différentes recettes peuvent être explorées. On peut notamment parler :
Ces idées de plats promettent une dégustation riche en saveurs, à partager en famille ou entre amis.
La cancoillotte a des origines étroitement liées à la Franche-Comté. Ses racines remontent à plus de 2 000 ans, à l’époque pendant laquelle cette région était connue sous le nom de Séquanie. Son appellation pourrait découler de l’expression latine concoctum lactem, trouvée dans des écrits romains décrivant la conquête de la Séquanie en 58 av. J.-C.
Le terroir comtois, partagé entre les montagnes du Jura et la plaine de la Saône, abritait deux productions laitières distinctes. Dans ces régions montagneuses, les agriculteurs se spécialisaient dans la fabrication du Comté. Dans la plaine, le lait écrémé issu de la production de beurre et de crème était destiné à l’alimentation animale. Cette situation est due à l’absence de la collecte laitière des fruitières.
Le lait écrémé, riche en protéines, devenait ainsi une ressource précieuse. Les fermiers, cherchant des moyens astucieux de le valoriser, développèrent la technique fromagère en transformant le lait écrémé en un produit appelé « metton ». Ce dernier, non consommable en l’état, était affiné par chauffage, induisant une fermentation à levure naturelle.
Pour rendre le metton consommable, fabricants et consommateurs le fondaient en y ajoutant du beurre, ce qui en améliorait la texture. Du vin agissant comme émulsifiant ou d’autres ingrédients disponibles à la ferme étaient également intégrés. La matière liquide obtenue était ensuite versée à chaud dans un pot, assurant ainsi une conservation sur des jours, voire des semaines.
Présente sur les marchés locaux, la cancoillotte connaîtra son essor commercial à la fin du XIXe siècle. Son entrée dans les crémeries parisiennes était, dès lors, effective.