Un emplacement ensoleillé et protégé du vent est nécessaire pour favoriser le développement du brugnonier. Il apprécie les sols riches, légers et profonds. En revanche, il s’asphyxie dans les terrains compacts et lourds. Il craint également les excès d’humidité. Si toutes ces conditions sont réunies, la production de fruits est importante. Ces derniers sont facilement reconnaissables à leur peau lisse et à leur couleur rouge orangé qui tire légèrement sur le bordeaux. 

Composition du brugnon et ses valeurs nutritionnelles

Le brugnon est une excellente source de polyphénols, reconnus pour leurs propriétés antioxydantes. Il intègre également de la vitamine C et des fibres alimentaires. Ce type de pêche est riche en anthocyanes et en flavonoïdes, dont le taux augmente au fur et à mesure de sa maturation et de son développement. 

Ses valeurs caloriques et nutritionnelles

Pour 100 g de brugnon, il est possible de trouver :

Le brugnon est riche en vitamines, dont le carotène (vitamine A) pour améliorer l’aspect de la peau et permettre un bronzage réussi. Il renferme aussi des vitamines B et E, qui jouent un rôle de régénération et de protection cutanée.    

Les micronutriments contenus dans le brugnon

Pour faire le plein de nutriments essentiels pour notre santé, le brugnon est une solution intéressante. Parmi ceux-ci figurent :

• les glucides : lorsque la maturité du fruit est élevée, cela se ressent sur le taux de glucides. N’hésitez pas à consommer le fruit mûr et non pas blet, c’est-à-dire ramolli par un début de décomposition. Si vous ne voulez pas un apport de sucre important pour votre organisme, cueillez le fruit avant qu’il ne soit trop mûr.  
• le bêta-carotène : cette molécule est réputée pour ses vertus antioxydantes. Elle favorise le maintien des cellules oculaires. 
• l’eau : ce fruit est gorgé d’eau. Cette particularité lui confère des effets rafraîchissants et hydratants à la fois. Sa consommation est idéale en été.  
• la vitamine C : comme bon nombre de fruits, la quantité de vitamine C dans le brugnon est raisonnable. Pour couvrir vos besoins en acide ascorbique sur une journée, il est recommandé d’alterner la consommation de fruits et légumes.  

En raison de sa faible teneur en calories, le fruit du brugnonier est indiqué dans le cadre d’une diète amincissante. Pour maximiser ses effets, il convient de l’accompagner par une alimentation saine et équilibrée.

Source de fibres

Sa richesse en fibres alimentaires est aussi citée à plusieurs reprises. Douces, elles régulent le transit intestinal et contribuent à un meilleur confort digestif. Leurs propriétés rassasiantes sont appropriées pour augmenter la satiété. Une alimentation contenant des fibres joue sur les taux de glucose sanguin et de cholestérol. Pendant un régime, pensez donc à consommer du brugnon. Faible en calories, il vous apporte tous les minéraux et vitamines nécessaires à votre organisme. 

Comment choisir le brugnon ?

La récolte a lieu entre juillet et septembre, car il s’agit principalement d’un fruit d’été. Par ailleurs, comme la France fait partie des pays qui produisent le plus de brugnons, un achat local est à privilégier. Cette proximité géographique limite considérablement le délai entre la cueillette, le transport et la mise en vente. Cette distance réduite assure l’arrivée d’un fruit avec tous ses atouts nutritionnels. 

Pour bien choisir un brugnon, ne vous fiez pas seulement à la couleur de sa peau. Celle-ci peut aller du rose au rouge orangé ou au rouge vif brillant. Ces variations de teinte n’ont rien à voir avec sa maturité. Prenez le fruit entre vos mains. S’il est lourd, souple et lisse, cela veut dire qu’il est mûr.  Il doit être sans tache ni meurtrissure, signes de détérioration. Vous pouvez le conserver dans le réfrigérateur ou le laisser à l’air libre à une température ambiante. Le mieux est de les placer les uns à côté des autres sans les entasser pour éviter qu’ils ne s’abîment plus vite. 

Précautions au niveau de son utilisation

La consommation de ce fruit n’est soumise à aucune contre-indication. Seul son noyau est toxique, car il contient de l’acide cyanhydrique, toxique pour l’organisme. En outre, ses fibres sont bien tolérées, hormis pour les personnes aux intestins sensibles. Le fruit est également déconseillé aux sujets souffrant de l’intestin irritable. 

Le glycoside cyanogène contenu dans son noyau se transforme en acide cyanhydrique lorsque ce dernier est ingéré et mâché. Cette substance est particulièrement dangereuse pour l’Homme. Les conséquences peuvent être fatales. Il faut donc faire preuve de prudence quant à sa consommation. Il convient de bien surveiller les enfants pour éviter qu’ils ne le mangent.

Il est à noter que la consommation excessive de ce fruit peut provoquer des ballonnements, des diarrhées, de l’aérophagie, etc.  

Histoire et origine du brugnon

La dénomination « brugnon » était attribuée à toutes les pêches lisses au milieu du XIX^e siècle. Ce terme est utilisé lorsque le noyau adhère à la chair. 

À l’instar de la pêche, ce fruit est originaire de la Chine. Il a été importé en Occident durant les expéditions d’Alexandre le Grand. Il est bon de noter qu’il ne s’agit pas d’un croisement entre la pêche et la prune, contrairement aux idées reçues. En effet, les brugnons proviennent de la mutation de la pêche. D’ailleurs, il peut arriver que sur une branche de brugnonier, des fruits à peau duveteuse peuvent faire leur apparition. Et inversement, des fruits à peau lisse peuvent émerger des rameaux d’un pêcher. Ce constat a été établi par le naturaliste et paléontologue britannique Charles Darwin. 

Aujourd’hui, la France est devenue le quatrième pays producteur de ce fruit. Les principales zones de production sont : Provence-Alpes-Côte-D’azur, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes.