Caractéristiques du boulghour
- Nom : Boulghour
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Liliopsida
- Sous-Classe : Commelinidae
- Ordre : Cyperales
- Famille : Poaceae
- Sous-famille :Pooideae
- Genre : Triticum
- Espèce : –
Très utilisé en cuisine dans les pays du Moyen-Orient, le boulghour est un produit élaboré à partir de blé dur. Il s’agit d’une alternative de choix face aux céréales traditionnelles dans le cadre d’un régime alimentaire sain. D’un point de vue nutritionnel, le boulghour dispose d’un certain nombre d’atouts bénéfiques pour la santé.
Le boulghour, également orthographié « boulgour », et aussi appelé burghul, bourghol ou borghol est un produit issu de blé. Sa forme s’explique par le traitement qu’il subit après la récolte. La graminée concernée est donc débarrassée de son « son » (résidu de la mouture du blé qui lui sert d’enveloppe). Elle est ensuite précuite à la vapeur, séchée, puis concassée.
Il s’agit d’une vieille méthode datant d’un certain nombre de milliers d’années et qui trouve son origine au Proche-Orient. Le résultat est une sorte de céréale dorée qui a un goût s’apparentant à celui de la noisette. D’une manière générale, l’épaisseur ainsi que la taille des grains varient en fonction de l’utilisation voulue. Les plus fins sont utilisés pour des préparations spécifiques, tandis que les plus grossiers sont nécessaires pour d’autres usages.
En raison de son apparence, le boulghour est souvent confondu avec la semoule de blé. Il existe cependant une différence importante entre ces deux aliments. Dans le premier, le germe de blé est conservé, alors que dans le second, il n’est plus présent.
Le boulghour est l’une des céréales qui peuvent apporter un bon nombre de bénéfices à l’organisme. En termes de macronutriments, l’excellente teneur en glucides complexes de cet aliment fait partie de ses particularités. Il dispose aussi d’un index glycémique intéressant, en plus d’être une bonne source de fibres alimentaires. Par rapport aux micronutriments, des vitamines du groupe B, du phosphore, du fer ainsi que du magnésium se retrouvent dans sa composition. D’autres nutriments essentiels sont également présents. Le boulghour cuit contient ainsi pour 100 g :
Nutriments | Quantité moyenne |
Zinc | 0,6 mg |
Magnésium | 32 mg |
Phosphore | 40 mg |
Potassium | 68 mg |
Fer | 1 mg |
Niacine | 1 mg |
Acide folique | 0,018 mg |
Protéines | 3,1 g |
Matières grasses | 0,2 g |
Fibres | 2,8 g |
Glucides | 18,6 g |
Ces éléments essentiels peuvent contribuer à une bonne santé et sont ainsi recommandés dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée.
Pour le fonctionnement optimal de chaque organe du corps humain, le boulghour est l’un des aliments les plus indiqués par les nutritionnistes. Sa particularité est sa richesse en bétaïne anti-inflammatoire, entre autres. Il dispose alors d’un certain nombre de bienfaits.
La teneur importante en fibres alimentaires insolubles du boulgour lui permet d’avoir un rôle capital dans un cadre physiologique. Il aide également à gérer la glycémie et le taux de cholestérol. Il optimise aussi le fonctionnement gastro-intestinal. Sa consommation aide également à gérer le poids corporel en apportant une sensation de satiété et en diminuant les apports énergétiques. Certaines études affirment que les fibres spécifiques protègeraient contre certains cancers, comme celui du côlon, par exemple.
La bétaïne, que l’on retrouve dans cet aliment, est un composé aux propriétés anti-inflammatoires, si l’on en croit certaines études scientifiques. La consommation du boulghour devrait ainsi aider l’organisme dans la régulation du taux d’homocystéine. Il faut savoir que ce composé est souvent associé au diabète de type 2, à l’Alzheimer, à l’ostéoporose et aux maladies cardiovasculaires.
L’indice glycémique (IG) du boulghour est de 55, ce qui est une moyenne dans ce cadre. Il faut savoir que l’IG est une sorte de classement des aliments riches en glucides en fonction de leur capacité d’augmentation de la glycémie. La comparaison est effectuée à partir d’un produit d’alimentation de référence comme le pain blanc ou le glucose, par exemple. La consommation de denrées à faible IG procure plusieurs avantages. Il est possible de citer la réduction de risque d’accident cardiovasculaire, le contrôle de l’appétit et du taux de cholestérol ainsi que de la glycémie.
Le boulghour est généralement disponible toute l’année et se retrouve facilement dans le commerce. Contrairement aux autres céréales, il est moins cher à l’achat, sans pour autant manquer d’avantages. Son utilisation permet la réalisation de plusieurs recettes aussi originales, les unes que les autres. Cependant, le choix de ce produit céréalier peut s’avérer difficile si l’on ne connaît pas quelques éléments spécifiques. Voici les critères à considérer pour ne pas se tromper.
En fonction de la moulure, le boulghour peut être épais ou fin. Sa couleur peut être jaune, brun ou beige selon le type de blé utilisé. Si toutes les variétés ont plus ou moins les mêmes valeurs nutritionnelles, leur choix peut se faire en fonction des goûts et des recettes. Un burghul plus fin sera, par exemple, mieux approprié pour de la pâtisserie.
Le boulgour séché ou précuit peut être trouvé sur le marché. Selon les préférences, les deux options sont toutes les deux intéressantes. En revanche, il est préférable d’opter pour des produits naturels sans sucres ajoutés, sans additifs et sans graisses. Les boulghours transformés sont souvent limités en termes de bienfaits. L’idéal est donc de s’attarder sur les étiquettes alimentaires pour en avoir le cœur net.
De nombreuses combinaisons sont possibles en cuisine pour cet aliment spécifique. Il peut être préparé comme un accompagnement, un dessert ou une salade. En règle générale, 70 g de boulghour représentent une portion pour une personne. En termes de cuisson, il existe différentes méthodes.
Pour ce faire, il faut prévoir une quantité importante d’eau préalablement salée dans une casserole. Amener à ébullition, puis y intégrer le boulghour et cuire pendant 10 min environ. Lorsque la consistance souhaitée est obtenue, égoutter, puis ajouter de l’huile d’olive ou du beurre.
La méthode par absorption est celle qui se rapproche le plus de la cuisson traditionnelle de ce produit céréalier. Les grains sont ainsi plus tendres. Pour la réalisation de cette technique, une quantité donnée de boulghour est à préparer dans une poêle. La cuisson se fait ensuite à feu doux. Couvrir la préparation par la suite. Après avoir attendu 8 min, il faut retirer l’excès d’humidité en plaçant un papier absorbant sous le couvercle. Laisser reposer pendant 10 autres minutes pour permettre aux grains de gonfler.
Si vous utilisez un cuiseur à riz ou un cookeo, vous aurez besoin de boulghour et de deux fois plus d’eau. Choisir le mode cuisson, puis attendre une vingtaine de minutes. Une fois ce temps écoulé, laissez encore quelques petites minutes en fermant le couvercle. Ici, il est conseillé de ne pas employer la commande « maintien au chaud » de l’appareil. Cela risquerait de trop cuire le plat.
Pour la cuisson au four, faire chauffer une bonne quantité de boulghour dans une poêle à frire pendant deux à trois minutes. Ajouter de l’huile, des oignons et des herbes, puis verser la totalité de la préparation dans un plat à four en recouvrant d’une bonne quantité d’eau. La température conseillée est de 180 °C, tandis que le temps de cuisson recommandé est de 25 min.
Puisque cet aliment spécifique est le plus souvent précuit, une préparation sans cuisson est possible. De type « taboulé », ce type de plat concocté à froid s’associe mieux avec du boulghour fin. Mettre alors les grains dans de l’eau et les faire tremper dans celle-ci durant 1 h ou 1 h et demi. Procéder ensuite à la macération avec le jus des ingrédients de la recette durant 2 h.
L’histoire du boulghour, cette semoule de blé, est profondément enracinée dans la cuisine orientale depuis des temps très anciens. Remontant à plus de 4 000 ans, les Babyloniens, les Hittites et les Hébreux sont mentionnés dans la Bible comme des utilisateurs précoces de cette céréale polyvalente. À cette époque, les Égyptiens, les Romains et les Arabes l’avaient déjà élevé au rang des mets les plus estimés.
Vers 28 000 avant J.-C., l’empereur chinois Shen Nung accorda au boulgour une place d’honneur en le classant parmi les cinq aliments sacrés. Pour la culture extrême-orientale, cette céréale devint alors une composante indispensable du quotidien. Des traces révèlent également sa présence dans la cuisine des civilisations hispaniques.
Le boulgour a été introduit en France au XXe siècle à la suite de l’exode des Arméniens. Mais c’est surtout dans les années 80 qu’il a commencé à gagner en notoriété, notamment grâce à ses bienfaits nutritionnels.
De ces anciennes époques à nos jours, le boulghour a conservé sa place dans nos assiettes, même s’il demeure souvent méconnu en tant qu’aliment exotique.