Préparation et consommation de l’aki
Les parties comestibles du fruit de l’aki ont un goût proche de celui du litchi, c’est-à-dire légèrement sucré. Crues, elles ont une saveur de noisette. Elles peuvent aussi être consommées cuites. En Jamaïque, la recette traditionnelle associe ces pulpes fraîches à de la morue et du lard. La préparation contient également du saindoux, des tomates, des oignons, du piment et des fines herbes. Une fois cuites, elles ressemblent à des œufs brouillés.
Pour préparer les arilles d’akée, il suffit de les faire bouillir dans du lait ou dans un mélange d’eau et de sel. Ce passage à ébullition est recommandé même pour les fruits en conserve. Par la suite, ils sont à poêler avec un peu de beurre. Ils peuvent être ajoutés à un plat de viande ou au curry.
Toxicité de l’aki
La toxicité des fruits de l’aki est due aux hypoglycines A et B. La première se trouve à la fois sur l’arille et sur la graine. En revanche, la seconde toxine n’est présente que sur la graine. Ces substances sont disponibles en grande quantité lorsque le fruit est encore vert ou s’il est trop mûr. Elles s’attaquent principalement au foie et bloquent la transformation des réserves de graisse en glucose. Cela entraîne une baisse de la glycémie. De plus, les hypoglycines inhibent l’action de la vitamine B2 (riboflavine).
Les signes d’intoxication surgissent généralement 12 à 24 h après la consommation des fruits. Ils peuvent survenir plus tôt si la quantité ingérée est élevée. Les symptômes courants sont les troubles digestifs se manifestant par des douleurs abdominales et des vomissements, sans diarrhées. Ensuite, les désordres neurologiques, comme les convulsions et la perte de conscience, apparaissent. En absence de traitement, les victimes d’empoisonnement peuvent succomber, surtout les plus fragiles et ceux qui sont dénutris.
Il n’existe pas de traitement direct pour contrer les méfaits de l’hypoglycine. Les actions envisagées visent à rétablir le taux de glycémie et à combler les pertes d’eau dues aux vomissements. En général, les perfusions de dextrose ou de glucose sont préconisées. En revanche, le lavage d’estomac s’avère inutile à cause du délai d’apparition des signes d’intoxication.