Préparation et consommation de l’Allium sativum
Le mode de préparation de l’ail est important pour conserver la qualité de ses composants actifs et pour apporter goût et saveur à différents plats. En revanche, lorsqu’il est réduit en poudre, il est dépourvu de tous ses bienfaits.
Le mode de cuisson idéal et la consommation de l’ail
Ce condiment se consomme de préférence cru, écrasé ou moulu. En effet, la chaleur élimine l’enzyme responsable de la formation d’allicine et d’autres composés sulfurés contenus dans les caïeux.
Dans la mesure où les propriétés de l’ail cuit sont inférieures à celles de l’ail cru, il est important de limiter la durée de sa coction. Idéalement, il ne devrait être ajouté à une préparation qu’en fin de cuisson, afin de préserver au maximum ses composants bénéfiques.
La saveur de l’ail dans différentes recettes de cuisine
Ce condiment donne une saveur particulière aux vinaigrettes, mayonnaises et sauces chaudes. En ajouter à des rôtis ou à des grillades rehausse également le goût des poissons et des viandes. En revanche, de nombreuses personnes trouvent qu’il leur donne mauvaise haleine. Pour éviter cela, il suffit de mâcher de la menthe ou du persil après en avoir mangé. En effet, ces plantes contiennent de la chlorophylle capable d’absorber les composés soufrés de l’ail responsables de cette forte odeur.
L’aïoli est une préparation très ancienne originaire de la cuisine espagnole et française. La recette consiste à fouetter des jaunes, comme pour faire de la mayonnaise. Ensuite, on rajoute des gousses d’ail écrasées avant d’incorporer petit à petit de l’huile d’olive.
Quelques effets indésirables et contre-indications de la consommation de l’ail
L’ail présente de nombreux avantages, mais une consommation excessive peut nuire à la santé. En effet, il contient des molécules actives susceptibles de provoquer des crampes abdominales ou des brûlures au niveau de l’estomac. Il est donc conseillé à toute personne ayant une barrière gastro-intestinale fragile de limiter son usage.
Certaines personnes pourraient avoir un problème de gaz intestinal, d’indigestion ou de diarrhée après avoir mangé ce légume. La quantité quotidienne recommandée est de 4 g par personne (environ ½ gousse d’ail) au maximum pour éviter tout effet indésirable.
Comme il s’agit d’un anticoagulant, il est contre-indiqué de prendre trop d’ail dans les jours qui précèdent et qui succèdent une opération chirurgicale. La consommation d’une importante quantité d’ail cru avec un médicament anticoagulant risque d’engendrer un effet additif favorisant ainsi un risque de saignement prolongé.
Histoire et origine de l’ail
Le mot « ail » vient du latin allium . Pour certains, il est dérivé d’un terme grec signifiant « jaillir de », en faisant allusion à la division rapide d’un bulbe en plusieurs caïeux. D’autres considèrent qu’il est issu de « all », un mot de la langue celte signifiant « piquant ».
L’Allium sativum est originaire d’Asie, mais sa culture est répandue dans le monde. Les Égyptiens et les Chaldéens en ont distribué aux esclaves qui ont bâti les pyramides en vue de leur donner de la force et de les protéger de différentes maladies.
Depuis l’Antiquité, les Hébreux, les Romains et les Grecs utilisaient déjà l’Allium sativum pour ses qualités antiseptiques et tonifiantes. Il contribuait au traitement de la typhoïde et de la tuberculose.
Les plus anciens écrits mentionnant la culture de l’ail datent de l’époque des Sumériens en Égypte ancienne, environ 2 500 ans av. J.-C. En revanche, sa consommation en tant que remède et épice a commencé depuis des années avant la rédaction de ces manuscrits. Les premières références des vertus de l’ail sont marquées dans l’Avesta. Il s’agit d’un ensemble d’écritures zoroastriennes formant un livre sacré.