Polyphénols

Les anthocyanes, les flavonoïdes et les caroténoïdes sont présents en faible concentration dans l’acérola. Pourtant, ils sont souvent associés aux avantages pour la santé de ce fruit. Les couleurs rouges, bleues et violettes dans les fruits proviennent des anthocyanes, qui sont des composés aux teintes vives. Voici la quantité moyenne de ces composés bioactifs, mesurée en milligrammes pour chaque 100 g de matière fraîche (MF).

• Anthocyanes totales : 18,9 ± 0,9 ;
• Flavonoïdes jaunes : 9,6 ± 1,4 ;
• Caroténoïdes totales : 1,4 ± 0,1.

Les caroténoïdes ont été quantifiés dans deux génotypes d’acérola récoltés dans une plantation brésilienne. Ceux-ci ont révélé la présence de β et α carotènes, de β cryptoxanthine et de lutéine.

Les micronutriments, les minéraux et les oligo-éléments qu’il renferme enrichissent l’apport nutritif de ce fruit.

Valeurs nutritionnelles

L’acérola est l’un des fruits les moins sucrés. De plus, son apport calorique est faible.

Le tableau suivant montre la valeur nutritionnelle pour 100 g de baies d’acérola.

La composition nutritionnelle de la pulpe de l’acérola dépend de plusieurs éléments, notamment la variété du fruit, son degré de maturité et les conditions de sa culture. Les méthodes de préparation, de traitement et de stockage peuvent également avoir un impact significatif.

Voici le tableau représentant la valeur nutritionnelle moyenne apportée par 100 g de la pulpe du fruit, en matière fraîche. Elle fournit 1 390 kJ d’énergie, soit 332 kcal.

Elle contient aussi des acides aminés et gras.

L’incorporation de ce fruit aux repas peut également contribuer à satisfaire les besoins en fer, en particulier pour les femmes en âge de procréer. En effet, ces dernières sont souvent sujettes à une carence en fer. Il s’agit en outre d’un composant essentiel de l’hémoglobine. Il joue un rôle dans la production d’énergie et dans la croissance cellulaire.

Cette baie rouge, riche en fibres, contribue à améliorer la digestion, le fonctionnement intestinal et la sensation de satiété.

Comment choisir une acérola ?

Afin de profiter au maximum des bienfaits du fruit, voici quelques critères à considérer pour avoir les meilleurs produits. 

Haute teneur en vitamine C

La bonne concentration en acide ascorbique est due à plusieurs paramètres : l’origine du fruit, le mode de culture et le moment de la récolte. La plupart des produits ne renferment que 17 % d’acide ascorbique. En revanche, les meilleurs ont une concentration supérieure, comprise entre 34 et 40 %. Comparés aux fruits mûrs, les fruits verts en contiennent plus. 

Additifs sûrs

En raison de l’acidité de l’acérola, les fabricants ont tendance à ajouter du sucre et des additifs. Par conséquent, les produits bio se révèlent plus intéressants. Même s’ils contiennent du sucre, les additifs sont exclusivement naturels. En général, les gélules constituent une meilleure option, car elles cachent le goût et éliminent la nécessité d’ajouter du sucre.

Produit stable

L’acide ascorbique réagit avec l’oxygène de l’air et se dégrade en présence de l’humidité. Un emballage adéquat maintient sa stabilité. Les gélules sont les seules à pouvoir être stockées au-delà de deux mois. Les autres formes doivent être consommées dans un délai maximum de un à deux mois.

Origine des plantes

L’absence de produits chimiques et de pesticides dans le produit final est justifiée par une certification bio européenne.

Comment préparer et consommer l’acérola ?

Ces petites baies sont consommées de plusieurs manières.

L’acérola sous forme de jus

Le jus d’acérola, préparé à la maison, jouit d’une grande popularité en Amérique du Sud. Ses vertus pour lutter contre les infections et la fièvre sont réputées. Il se trouve également en vente dans les supermarchés, que ce soit en bouteille ou en carton. Cependant, il est à noter que les jus d’acérola du commerce contiennent souvent des quantités élevées de sucres ajoutés. Leur consommation doit ainsi être limitée.

Le fruit entier

La cerise des Antilles est juteuse et légèrement acidulée, avec une saveur aromatique. Elle constitue un excellent ingrédient pour le petit déjeuner ou les en-cas et offre de nombreux avantages pour la santé. Aux États-Unis, elle est promue comme un superfruit. Pourtant, elle est souvent difficile à trouver sur les marchés, en raison de sa grande fragilité. De plus, sa courte durée de conservation oblige à la consommer rapidement, idéalement dans les 24 à 48 h suivant la cueillette. Le fruit de l’acérola frais peut être utilisé dans la fabrication de confitures, de bonbons ou de liqueurs. 

Les autres formes

Les capsules ou les comprimés à croquer d’acérola sont des suppléments alimentaires qui renforcent le système immunitaire. 

Certaines personnes préfèrent consommer de l’acérola sous forme de gelée, de compote ou de punch. Afin d’adoucir sa saveur, elles ajoutent du sucre. Tout comme l’acérola en phytothérapie.

La pulpe surgelée peut aussi servir dans des recettes simples, qu’elles soient sucrées ou salées.

Le fruit séché est utilisé pour la préparation des infusions ou des barres multifruits.

Histoire et origines de l’acérola

L’acérola a été introduite à Cuba, en Équateur, dans la République Dominicaine, au Pérou, en Nouvelle-Calédonie, etc. Depuis des millénaires, les Indiens d’Amazonie ont compris les nombreux avantages pour la santé de l’acérola et l’ont toujours consommée. À l’origine, cette baie était utilisée comme traitement thérapeutique contre la dysenterie, les diarrhées et les troubles hépatiques. Ce n’est qu’au XVIᵉ siècle que les colons l’ont découverte et importée en Europe et lui ont donné le nom d’« acérola ». Ils ont rapidement reconnu ses vertus, surtout pour prévenir le scorbut, une maladie mortelle à l’époque. Dans les années ‘50, les études scientifiques sérieuses ont commencé à explorer les bienfaits de l’acérola. Elles lui ont attribué le statut de « superaliment » aux côtés de la spiruline, de la baie de goji et de l’açaï. De nos jours, aux Antilles françaises, le jus d’acérola est couramment vendu dans les supermarchés dans des contenants en carton, au même titre que le jus d’orange.

L’Amérique du Sud, le Brésil et l’Inde possèdent actuellement les plus grandes plantations. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial.