Le silicate de calcium est un additif identifié sous le code E552. Également appelé « silicate dicalcique » ou « orthosilicate de calcium », il est utilisé comme antiagglomérant, agent antiacide et anticoagulant dans l’industrie alimentaire. En raison de ses propriétés polyvalentes, il trouve différentes applications dans d’autres secteurs : agricole, cosmétique, construction et industriel.
La description du silicate de calcium
Le silicate de calcium, commercialisé sous le nom de « Calsil », se présente sous la forme d’une poudre blanche fine et fluide. Il ne dégage aucune odeur. Il est dérivé de la terre de diatomée (composée de microalgues mortes) et du calcaire.
Le dicalcium silicate compose divers minéraux tels que la wollastonite, la larnite, la hillebrandite ou la gyrolite. Il en est de même pour la grammite, le diopside, la crestmoreite, la centrallasite, la calcite et l’andradite. Il est également un composant de l’akermanite et l’afwillite.
Le calcium monosilicate se caractérise par une faible densité lorsqu’il est en vrac. De plus, il a la capacité d’absorber l’eau jusqu’à deux fois et demi son poids. La poudre s’écoule encore librement, même lorsqu’elle est hydratée. Toutefois, l’ajout d’un acide minéral provoque la formation d’un gel.
Le dicalcium silicate contient essentiellement deux substances qui sont la chaux vive et la microsilice. Cette dernière était, initialement, un déchet provenant de la production de ferrosiliciums et de silicium métal. Toutefois, ce résidu s’est avéré plutôt onéreux, ce qui a entraîné son recyclage et son utilisation dans la fabrication de panneaux isolants dans l’industrie du silicium.
L’historique du silicate de calcium
Les silicates de calcium étaient des ciments utilisés dans les travaux publics. En 1817, le grenoblois Louis Vicat découvre le procédé de fabrication et la composition du ciment.
À la même époque, en 1824, un briquetier écossais de Leeds, du nom de Joseph Aspdin, dépose un brevet pour un matériau appelé « ciment Portland ». Le nom fait référence à la couleur grise du matériau qui rappelle la teinte des roches de l’île britannique Portland.
Dans le souci d’une antériorité par rapport à Louis Vicat, Aspdin déclare avoir découvert le principe du ciment dès 1811. Par manque de connaissances en chimie, il présente sa découverte de façon empirique. Les termes du brevet sont plutôt vagues et la description sommaire, dénotant le manque de compréhension de ce qu’il a découvert.
Son fils William Aspdin développe la véritable fabrication du ciment de Portland, en 1838. L’une des premières applications de ce matériau a été de boucher les venues d’eau du Thames Foot Tunnel construit sous la Tamise, entre 1825 et 1843.