E942 : Protoxyde d’azote

Caractéristiques de l’E942 : Protoxyde d’azote

Identification de l’E942 :

Nom UICPA : protoxyde d’azote
Synonymes : gaz hilarant, oxyde de diazote, monoxyde de diazote
N° CAS : 10024-97-2
N° ECHA : 100 030 017
N° CE : 233-032-0
Code ATC :
PubChem : 948
ChEBI : 17 045
FEMA : 2779
SMILES : [N-]=[N+]=O
InChl : 1S/N2O/c1-2-3

Propriétés chimiques :

Formule : N2O
Masse molaire : 44 013 g/mol
pKa :

Propriétés physiques :

T° Fusion : -90,8 °C
Solubilité : peu soluble dans l’eau, hautement soluble dans l’acide sulfurique, l’éthanol, l’éther, les huiles

Propriétés biochimiques :

Codons :
pH isoélectrique :
Acide aminé essentiel :
Occurrence chez les vertébrés :

Propriétés optiques :

Pouvoir rotatoire :

Précautions :

SIMDUT : Gaz comburants – Catégorie 1
Gaz sous pression – Gaz liquéfié
Toxicité pour la reproduction – Catégorie 1
Toxicité pour le développement
Possibilité d’incendie ou d’aggravation en tant que comburant (H270)
Présence d’un gaz sous pression ; risque d’explosion sous l’effet de la chaleur (H280)
Susceptible de nuire à la fertilité ou au fœtus (H360)

Tout savoir sur l’E942 Protoxyde d’azote : ses caractéristiques, son historique, sa place en nutrition et ses effets indésirables

L’E942 ou protoxyde d’azote présente un large éventail d’applications. Outre son utilisation comme additif alimentaire, il est également employé dans le domaine médical pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques. Par ailleurs, ce gaz sert de comburant pour améliorer les performances des moteurs dans les compétitions automobiles.

Description de l’E942

Ce composé chimique est également connu sous le nom de « monoxyde de diazote », « oxyde nitreux », « hémioxyde d’azote » ou « gaz hilarant ». Il s’agit d’un gaz incolore avec une faible odeur et un goût sucré. L’E942 est formé par la décomposition du nitrate d’ammonium qui est fondu à des températures comprises entre 250 °C et 260 °C. Bien qu’il soit lui-même incombustible, il accélère la combustion des matériaux inflammables en cas d’incendie.

Historique de l’E942

Le protoxyde d’azote a été découvert en 1772 par Joseph Priestley. Ce chimiste, philosophe naturel et pasteur dissident l’a exposé dans son livre intitulé Experiments and Observations on Different Kinds of Air (Expériences et observations sur différents types d’air). En 1798, Humphry Davy, un physicien et chimiste britannique, a mis en évidence les propriétés euphorisantes de ce gaz. En 1844, le dentiste américain Horace Wells expérimente sur lui-même les caractéristiques anesthésiantes de ce dernier. Des médecins britanniques ont commencé, en 1961, à utiliser le protoxyde d’azote en obstétrique pour soulager la douleur et réduire l’anxiété des patientes. L’E942 est employé à des fins récréatives, depuis au moins le XVIII^e siècle, pour ses effets psychodysleptiques. Dans certaines soirées étudiantes, il est devenu courant de le transférer dans des ballons. Ce phénomène a conduit à un renforcement de la réglementation sur la vente de protoxyde d’azote. Ainsi, son achat par des mineurs est interdit.

Place de l’E942 en nutrition

L’E942 est employé comme gaz propulseur, notamment dans les siphons à crème fouettée. Il est souvent conditionné dans des bombonnes. Par ailleurs, il peut servir comme gaz conservateur, remplaçant l’air dans les emballages. Cette caractéristique est adaptée aux aliments susceptibles de s’oxyder rapidement tels que les fruits. Le protoxyde d’azote confère aux produits laitiers moussés une texture crémeuse et aérée. Ainsi, les préparations allégées en matières grasses peuvent avoir plus de volume tout en conservant un niveau calorique stable. Il convient de noter que l’Union européenne et les États-Unis excluent son utilisation dans les denrées alimentaires biologiques.

Effets indésirables de l’E942

Les organismes de contrôle considèrent que l’utilisation de l’E942 comme agent propulseur est sans danger. Aucune dose journalière admissible (DJA) n’a été établie. Cependant, les principaux risques associés à son inhalation sont l’asphyxie par manque d’oxygène, la perte de conscience, les brûlures causées par le gaz froid expulsé, les vertiges et la désorientation. Un usage répété ou à forte dose du protoxyde d’azote peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, des lésions neurologiques et une anémie macrocytaire, avec une baisse du taux de vitamine B12.

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