E300 : Acide ascorbique

Caractéristiques de l’E300

Identification de l’E300 :

Nom UICPA : (2R)-2-[(1S)-1,2-dihydroxyéthyl]-3,4-dihydroxy-2H-furan-5-one
Synonymes : acide ascorbique, L-acide ascorbique, vitamine C
N° CAS : L-acide ascorbique : 50-81-7
Acide ascorbique : 62624-30-0
N° ECHA : 100.000.061
N° CE : 200-066-2
Code ATC : G01AD03, S01XA15, A11GA01
PubChem : 54670067
ChEBI :–
FEMA : 2109
SMILES : Canonique : C(C(C1C(=C(C(=O)O1)O)O)O)O
Isomérique : C([C@@H]([C@@H]1C(=C(C(=O)O1)O)O)O)O
InChl : 1S/C6H8O6/c7-1-2(8)5-3(9)4(10)6(11)12-5/h2,5,7-10H,1H2/t2-,5+/m0/s1

Propriétés chimiques :

Formule : C6H8O6
Masse molaire : 176,12 g/mol
pKa : 4,7 (à 10 °C)

Propriétés physiques :

T° Fusion : L-acide ascorbique : 190 -192 °C
Acide ascorbique : 168,5 °
Solubilité : 333 g/L à 20 °C dans l’eau

Propriétés biochimiques :

Codons :–
pH isoélectrique :–
Acide aminé essentiel :–
Occurrence chez les vertébrés :–

Propriétés optiques :

Pouvoir rotatoire : Lorsque la substance est dissoute dans l’eau, le pouvoir rotatoire observé varie entre +20,5 et +21,5°, mesuré à une température de 25 °C. Quand elle est diluée dans le méthanol, la rotation constatée est de +48°, à une température de 23 °C.

Précautions :

SIMDUT : Ce produit pourrait être classé dans la catégorie de danger « Poussières combustibles » en raison de divers paramètres. Ceux-ci sont susceptibles d’influencer la combustibilité et l’explosivité des particules, comme la composition, la forme et la taille.

Tout savoir sur l’E300 Acide ascorbique : ses caractéristiques, son historique, sa structure, ses propriétés, sa place en nutrition, son dosage et ses contre-indications

L’E300 sert à améliorer divers produits alimentaires. Il est utilisé dans divers secteurs tels que la boucherie, la pâtisserie et la brasserie. Il est vendu sur différentes boutiques en ligne, en pot ou en sachet.

Description de l’E300

Cet acide organique est également appelé « acide ascorbique » ou « vitamine C ». Il est naturellement présent dans les agrumes et les légumes frais. L’E300 peut être extrait de fruits tels que la goyave, la cerise des Antilles, la carambole, le citron, l’orange, le kiwi, etc. Toutefois, en tant qu’additif alimentaire, il est possible de le produire synthétiquement à l’aide de la méthode Reichstein en utilisant du D-glucose. Cette technique combine des opérations chimiques et microbiologiques, ce qui permet d’obtenir un rendement total de 15 à 18 %. L’E300 prend la forme d’une poudre cristalline blanche et légèrement jaunâtre, sans odeur particulière, et à la saveur piquante et acide.

Historique de l’E300

Le terme « ascorbique » dérive du mot scorbut, qui désigne une maladie liée à une carence en vitamine C, précédé du préfixe grec « a » (privatif). Dans ses formes les plus graves, elle se traduit par des gencives purulentes, un déchaussement des dents et des hémorragies, voire la mort.

James Lind, un médecin écossais, a mené en 1747 une expérience qui a révélé l’efficacité de l’orange et du citron contre le scorbut. Il a réparti les patients en trois catégories. Les uns mangeaient des fruits frais, les autres buvaient du cidre et les derniers recevaient d’autres remèdes disponibles à l’époque. L’amélioration a été rapide pour le premier groupe, suivi par le deuxième, tandis qu’aucune évolution n’a été constatée pour le troisième.

Entre 1928 et 1932, le scientifique hongrois Albert Szent-Györgyi a isolé l’« acide hexuronique » à partir du paprika. Cette découverte a été faite alors qu’il cherchait une substance en mesure de limiter la formation de taches brunes sur les fruits en décomposition. À la même époque, Charles Glen King, un biochimiste américain, et W. A. Waugh ont également identifié la vitamine C à partir de l’orange et du citron.

L’acide hexuronique a été rebaptisé « acide ascorbique » en 1933. Cette année-là, Walter Norman Haworth, un chimiste britannique, en définit la formule chimique. En même temps, Haworth et Tadeusz Reichstein, un chimiste suisse, ont également réussi à synthétiser la vitamine C.

Structure physico-chimie de l’E300

L’E300 est un diacide constitué de deux atomes de carbone asymétriques. Comme il n’a pas de plan de réflexion, il apparaît sous la forme de deux paires d’énantiomères, qui sont diastéréoisomères. En d’autres termes, elles possèdent la même séquence d’atomes sans être des images miroir l’une de l’autre. Si la première correspond à l’« acide ascorbique », la seconde se rapporte à l’« acide isoascorbique ».

L’E300 se présente principalement sous sa forme dite « énolique », qui est stable. Cette configuration est caractérisée par la conjugaison de doubles liaisons, ce qui lui confère une certaine stabilité. Cependant, cette structure se met en équilibre avec un hydroxycétone suite à un échange de proton. Il s’agit de la « tautomérisation céto-énolique », et il en résulte deux formes d’hydroxycétone.

Les sels, dits « ascorbates », partagent les mêmes caractéristiques physiologiques. Ils sont, par conséquent, désignés sous la dénomination générale de « vitamine C ».

Propriétés de l’E300

L’E300 est naturellement présente sous forme de vitamine C. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention des infections virales et bactériennes. Elle favorise l’absorption du fer et permet de lutter contre le stress et la fatigue. En outre, elle protège les cellules du vieillissement prématuré et contribue à réduire le risque de maladies cardiovasculaires.

En tant qu’additif alimentaire, l’E300 agit comme antioxydant, empêchant le brunissement des préparations à base de fruits et légumes. Il est également connu pour ralentir la prolifération des bactéries, agissant ainsi comme un conservateur. En tant qu’agent réducteur, il ralentit l’oxydation des graisses et favorise l’apparition de la couleur rouge caractéristique de la viande lors de la cuisson. En viennoiserie et en boulangerie, cet ingrédient culinaire augmente le volume de la pâte et rend la croûte plus brillante.

L’E300 intervient dans un environnement acide en capturant l’oxygène dissous à température ambiante, créant ainsi de l’acide déhydro-ascorbique. Ce phénomène permet de réduire considérablement la quantité de dioxyde de soufre disponible et d’éviter ainsi l’oxydation du vin. Concrètement, il joue un rôle protecteur contre la casse ferrique lors de la mise en bouteille finale.

E300 en nutrition

Le corps humain ne peut ni synthétiser ni stocker naturellement l’E300. Par conséquent, il doit être fourni par le biais de l’alimentation. Cet acide organique est associé à de nombreux aliments, tels que :

la bière ;
le vin ;
la farine ;
les jus de fruits et les boissons gazeuses ;
les poudres de lait pour nourrissons ;
certaines boissons à base de café telles que les produits Starbucks.

En vertu du règlement (CE) n^o 889/2008 de la Commission du 5 septembre 2008, l’utilisation du E300 est autorisée dans la fabrication de produits alimentaires bio. Toutefois, dans le cas des aliments pour bébés, le recours à l’acide ascorbique en tant qu’additif est limité à certaines préparations.

Dosage de l’E300

Selon les organismes de sécurité alimentaire, les besoins quotidiens en vitamine C varient entre 50 et 140 mg/j. Ils dépendent de l’âge, de l’état physiologique et du mode de vie. Pour certains traitements, l’apport recommandé peut être de 500 à 1 000 mg/j, voire plus. L’EFSA, organisme scientifique de l’Union européenne, estime qu’il n’est pas nécessaire d’établir une dose journalière admissible (DJA) numérique pour l’acide ascorbique en tant qu’additif alimentaire.

Contre-indications de l’E300

Une consommation de l’E300 à des doses appropriées ne devrait causer aucun problème. Toutefois, un apport très élevé pourrait entraîner certains effets secondaires, tels que des troubles gastro-intestinaux (maux d’estomac, diarrhée, etc.). L’inhalation d’acide ascorbique peut provoquer une toux et des maux de gorge, tandis que le contact avec la peau entraîne l’apparition de rougeurs. En cas de pénétration dans les yeux, des douleurs ou des rougeurs risquent également d’apparaître.

0 Like