E500 Carbonate de sodium - Guide des Additifs Alimentaires de A à Z

E500 : Carbonate de sodium

Caractéristiques du carbonate de sodium

Identification du carbonate de sodium :

Nom UICPA : carbonate de sodium
Synonymes : carbonate de soude anhydre, trioxocarbonate de disodium
N° CAS : 497-19-8
N° ECHA : 100.007.127
N° CE : 207-838-8
Code ATC : –
PubChem : 10340
ChEBI : 29377
FEMA : –
SMILES :C(=O)([O-])[O-].[Na+].[Na+]
InChl : 1S/CH2O3.2Na/c2-1(3)4;;/h(H2,2,3,4);;/q;2*+1/p-2

Propriétés chimiques :

Formule : Na2CO3
Masse molaire : 105,988 4 ± 0,001 7 g/mol
pKa : 10,33 ou 10,35 (couple acido-basique HCO3 −/CO3 2−)

Propriétés physiques :

T° Fusion : 851 °C (anhydre)
Solubilité : soluble dans l’eau à 20 °C à hauteur de 300 g·l-1 (anhydre)

Propriétés biochimiques :

Codons : –
pH isoélectrique : –
Acide aminé essentiel : –
Occurrence chez les vertébrés : –

Propriétés optiques :

Pouvoir rotatoire : –

Précautions :

SIMDUT : A2, D2B, E, H319 (provoque une sévère irritation des yeux).

Tout savoir sur l’E500 Carbonate de sodium : ses caractéristiques, son historique, ses propriétés, ses applications et les précautions d’usage

Identifié par le code « E500 », le carbonate de sodium est un additif alimentaire utilisé dans de nombreux produits de consommation courante. Ce composé est largement employé dans l’industrie agroalimentaire pour réguler l’acidité des aliments. Il sert aussi d’agent levant, d’épaississant, de stabilisant et d’antiagglomérant.

Description du carbonate de sodium

Aussi connu sous le nom de « natrite » dans sa forme minérale naturelle, le carbonate de sodium est un sel de sodium provenant de l’acide carbonique. Il se présente généralement sous forme de fine poudre blanche, sans odeur ni saveur distincte. Sa particularité réside dans sa capacité à absorber l’humidité de l’air. Il est à ne pas confondre avec le bicarbonate de sodium et l’hydroxyde de sodium, dont les formules respectives sont NaHCO₃et NaOH.

Historique du carbonate de sodium

Le carbonate de sodium a été découvert pour la première fois il y a plus de quatre millénaires dans l’Égypte antique. Les anciens Égyptiens l’ont extrait à partir de gisements naturels nichés dans les zones arides des lacs du delta du Nil. À cette époque, il était connu sous le nom de « natron ».

Au XVIII^e siècle, le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele avait considérablement avancé dans la compréhension de ce composé. Il parvint à avoir une forme hautement purifiée et à dresser une description précise de ses propriétés chimiques.

Dans les années 1780, le chimiste français Nicolas Leblanc a créé le procédé Leblanc, qu’il a réussi à perfectionner en 1791. Cette technique permettait de fabriquer du carbonate de sodium à partir de calcaire, de charbon de bois, d’acide sulfurique et de sel marin. Néanmoins, celle-ci a été remplacée par le procédé Solvay, élaboré entre 1861 et 1865. Cette seconde méthode exploite le calcaire et le chlorure de sodium comme éléments de base. Elle a largement popularisé l’utilisation du Na₂CO₃ dans de multiples applications quotidiennes, industrielles et artisanales.

Ainsi, ce composé peut-être soit d’origine naturelle, provenant d’extractions de dépôts principalement situés en Turquie et aux États-Unis, soit synthétique, principalement généré à travers le procédé Solvay. Une autre variante de processus de fabrication de cet additif, appelée le « procédé Hou », est également employée en Chine.

Propriétés et applications du carbonate de sodium dans le secteur alimentaire

Dans l’industrie agroalimentaire, le carbonate de sodium sert d’additif. Il est intégré dans de nombreux produits alimentaires pour ses diverses propriétés.

Quels sont les rôles du carbonate de sodium ?

Cet additif joue à la fois le rôle d’épaississant et de stabilisant. À cet effet, son action vise à diminuer la fluidité d’une préparation tout en rendant celle-ci plus stable et uniforme. Il agit également en tant qu’antiagglomérant et agent levant. En revanche, le fait de l’ajouter dans une denrée alimentaire en poudre limite l’agglutination des particules, garantissant alors sa fluidité. Sa présence contribue aussi à créer du volume dans certains produits, une propriété très appréciée dans l’industrie de la pâtisserie et de la boulangerie.

De surcroît, l’additif E500 a la capacité de réguler l’acidité, offrant ainsi un moyen de restreindre ou de contrôler le pH dans les aliments tels que les fromages. En effet, lorsqu’il est dilué dans l’eau, il forme de l’acide carbonique et de l’hydroxyde de sodium. Cette dernière substance, en tant que base forte, neutralise l’acide gastrique, agissant de ce fait comme un antiacide.

Quels sont les produits renfermant du carbonate de sodium ?

Le carbonate de sodium se trouve couramment dans une variété de denrées alimentaires, en particulier les poissons panés, les biscuits apéritifs, les produits laitiers et les pâtes à tartiner. Il est également présent dans le cacao et ses dérivés, comme le chocolat, ainsi que dans des nourritures sucrées telles que les céréales du petit-déjeuner. En outre, il est habituellement ajouté aux nouilles de ramen afin de leur conférer une texture élastique. Il est aussi utilisé dans la préparation du sorbet.

Règlementation et précautions

En France, l’additif E500 est autorisé sans qu’une dose journalière admissible (DJA) ait été établie. Il est perçu comme étant sûr pour la santé. Conformément aux normes alimentaires internationales du Codex Alimentarius, il peut être incorporé à divers produits alimentaires en quantité déterminée par le fabricant, sans restriction particulière. De plus, il n’y a aucun risque de surconsommation de sodium en l’ingérant. L’apport en cet élément par l’alimentation est bien plus supérieur à celui du carbonate de sodium.

Toutefois, un excès de Na₂CO₃ dans l’organisme peut déclencher des troubles comme des diarrhées, des vomissements et des irritations intestinales. Néanmoins, de telles quantités ne sont généralement pas atteintes par la simple ingestion de l’additif alimentaire. Pour prévenir tout risque, il est recommandé de limiter la consommation de produits fortement transformés contenant des niveaux élevés de ce genre de substance.

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