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Zheng

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Caractéristiques du zheng

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Chine
  • Matériaux : bois, métal, laque, soie
  • Tessiture : quatre octaves (généralement du ré1 au ré5)
  • Genre de musique : traditionnelle, classique, folklorique, contemporaine (pop, jazz, rock…)
  • Musiciens célèbres : Wu Fei (née le 7 juillet 1977)
  • Chanson emblématique : Spring River Flower Moon Night de Zhang Ruoxue (618-907 apr. J.-C.)

Tout savoir sur le zheng : sa description, ses origines, sa place dans la culture, son fonctionnement, son réglage, son apprentissage et conseils d’achat

Appartenant à la famille des cithares sur table, le zheng est un emblème de la musique classique chinoise. Cet instrument traditionnel figure en effet parmi les plus anciens : son origine remonte à environ 2 500 ans précédant notre ère. Il tient son nom des idéogrammes gu et zheng signifiant respectivement « ancien » et « cithare ».

Description du zheng

Inventé durant la dynastie Qin (vers le IIIe siècle avant notre ère), le zheng est également connu sous le nom de guzheng. Il est souvent confondu avec le guqin, un instrument à sept cordes dont la taille est nettement moindre.

Structure

Cette cithare se compose de plusieurs éléments indispensables tant à sa structure qu’à sa sonorité. Elle est pourvue, entre autres, d’un corps en bois, de cordes, de chevilles de réglage, de ponts, de cordiers et d’une table d’harmonie.

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Le corps

Généralement en bois de rose ou en paulownia, il constitue la partie principale du zheng. En apparence, cette caisse de résonance prend une forme trapézoïdale ou rectangulaire, et se sculpte selon le respect des traditions chinoises.

Les cordes

Traditionnellement en soie, elles peuvent de nos jours être en nylon ou en métal. Quant à leur nombre, il diffère d’un modèle à l’autre. Si le modèle classique est généralement pourvu de 21 cordes, certaines variantes peuvent en comporter 16 ou 17 (pour les versions plus anciennes), parfois 26.

Les chevilles

Également appelées tuners, tuning pegs, ou tout simplement les pegs, elles servent à régler la tension des cordes. Positionnées à la base de l’instrument, elles permettent d’ajuster l’accord en les serrant ou en les desserrant.

Les ponts

Appelés « bridges », ces pièces en bois sont situées au-dessus de la table d’harmonie. Elles servent non seulement à soutenir les cordes, mais également à transmettre leurs vibrations au corps du zheng. Placés de manière précise, les ponts contribuent à la production du son de la cithare chinoise.

Les cordiers

Ils sont généralement situés à l’extrémité opposée des chevilles. Leur rôle est de maintenir les cordes tendues de manière à ce que ces dernières puissent fermement se fixer à l’instrument.

La table d’harmonie

Sculptée en bois de qualité, elle constitue la partie supérieure du zheng. Cette plaque mince située sous les cordes sert à la fois à amplifier et à projeter le son. En outre, les caractéristiques sonores de la table jouent un rôle crucial dans la qualité tonale et la résonance.

Bien que de nombreuses variations puissent de nos jours exister, ces éléments constituent les principales parties de l’instrument.

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Dimensions et sonorité

Le zheng produit un son à la fois mélodieux et riche. Il est qualifié de polyvalent, car il est capable de produire une grande variété de sons. En outre, il peut transmettre une vaste panoplie d’émotions illustrées par des notes douces et délicates ou des harmonies fortes et résonnantes.

Généralement, le modèle standard mesure :

  • 160 à 180 cm de long ;
  • 35 à 40 cm de large ;
  • 10 à 20 cm d’épaisseur.

Cependant, ces dimensions peuvent varier selon la région de fabrication et les styles de construction propres à chaque luthier.

Différents types de zheng

Sur le marché, il existe plusieurs types de zheng. Chacun possède ses propres caractéristiques en termes de taille, de forme et de nombre de cordes.

Le zheng de concert ou professionnel

Faisant partie des variétés les plus populaires, cette version possède généralement 21 cordes. Dotée d’une caisse de résonance étendue, elle offre non seulement une riche sonorité, mais également une vaste gamme. Elle s’utilise dans divers registres musicaux, que ce soit classique chinois ou contemporain.

Le zheng de studio

Comme son nom l’indique, ce modèle sert idéalement lors des enregistrements en studio. Également doté de 21 cordes, il est similaire au zheng de concert de par sa taille. Par ailleurs, sa sonorité claire et équilibrée convient à une panoplie de styles musicaux.

Le zheng de taille moyenne ou intermédiaire

Comportant 16 cordes, ce type convient aux débutants qui souhaitent se familiariser avec l’instrument. Il est aisément transportable et facile à manipuler.

Le mini zheng

De taille compacte, ce modèle plus léger se constitue généralement de 18 cordes. Ayant l’avantage d’être portables, ces cithares à dimensions réduites sont idéales pour les musiciens en déplacement ou pour les enfants.

Origines et histoire

Apparu en Chine il y a environ 2 500 ans, le zheng a connu une amélioration notable à travers les âges. Autrefois appelées qin, ces cithares chinoises ne possédaient que quelques cordes, puis ont évolué pour gagner en performance et en modernité.

À l’époque des dynasties chinoises

Au fil des siècles, cet instrument à cordes a été développé et perfectionné pour devenir un élément phare de la musique traditionnelle chinoise.

Durant les dynasties Han (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.) et Tang (618-907 apr. J.-C.), il gagna en popularité et en sophistication. Lorsque le zheng à cinq cordes ne parvint plus à satisfaire les goûts des Chinois, les musiciens décidèrent de l’améliorer en confectionnant des modèles qui en comportaient douze à treize. Cette version est alors devenue la norme pendant un certain temps. Il est à noter que durant ces époques, l’instrument fut surtout utilisé dans la musique de cour.

Les dynasties Song (960-1279) et Ming (1368-1644) furent des périodes pendant lesquelles le zheng connut un progrès significatif en termes de fabrication, de technique de jeu et de notation musicale. La version telle qu’on la connaît de nos jours a notamment pris forme au cours de la période des « sept royaumes combattants » (770-221 av. J.-C.).

La pratique de cet instrument à cordes pincées a été transmise de génération en génération. Bien qu’il ait enduré des périodes de déclin entre 1960 et 1970, cette cithare traditionnelle a connu une certaine renaissance après la révolution culturelle. Elle a regagné en intérêt tant en Chine qu’à travers le monde tout en contribuant à l’évolution de la musique dans son pays d’origine.

Durant l’époque moderne

Au fil des siècles, le zheng a connu diverses modifications. En effet, de nombreuses versions modernes ont été conçues avec 16 cordes, voire 26, pour garantir une plus grande richesse harmonique. Cette évolution a conservé les traits traditionnels de l’instrument tout en répondant aux besoins spécifiques des musiciens contemporains. Désormais, près de dix millions de personnes de différents pays le pratiquent à travers le monde.

Place du zheng dans la culture

Le zheng possède une place privilégiée dans les coutumes et les festivités de son pays d’origine. Il est généralement utilisé pour illustrer l’authenticité culturelle, mais aussi pour imprégner l’esprit des spectateurs de la tradition chinoise.

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Dans les coutumes et les festivités

Cette cithare traditionnelle est notamment utilisée dans plusieurs événements festifs. Grâce à sa portée musicale, elle peut s’utiliser dans différents contextes tant culturels que sociaux.

L’instrument est joué lors des célébrations traditionnelles telles que le Nouvel An chinois, les mariages, les festivals de printemps et la Fête de la Lune.

Durant les cérémonies religieuses et spirituelles, il est utilisé pour accompagner les chants et les danses rituelles dans les temples et les sanctuaires, qu’ils soient bouddhistes ou taoïstes.

Pendant les représentations de divertissements culturels, le zheng est joué en solo, en duo ou en groupe, ornant les représentations théâtrales traditionnelles, les spectacles de rue et toutes sortes d’événements communautaires chinois.

Outre ces célébrations, cette cithare chinoise est souvent associée à la poésie, à la calligraphie et à la peinture. Elle accompagne les récits héroïques et épiques, ainsi que les combats martiaux.

Dans les célèbres mélodies chinoises

Il existe plusieurs morceaux célèbres joués au zheng. Ces derniers sont souvent interprétés lors de concerts ou de concours de musique traditionnelle chinoise.

  • Lui Yang River, se traduisant librement par « Le fleuve Liu Yang » : il fait partie des morceaux les plus célèbres joués avec l’instrument. Cette œuvre lyrique raconte l’histoire d’une jeune fille attendant son bien-aimé au bord du fleuve Liu Yang.
  • Fisherman’s Song at Dusk : il raconte l’histoire d’un pêcheur qui rentre paisiblement chez lui après une journée de travail.
  • High Mountain and Flowing Water : il s’agit d’une musique remplie de sons de la nature. Cette pièce évoque généralement une atmosphère sereine où l’on entend le ruissellement de l’eau et le sifflement du vent à travers les arbres.
  • Moonlit Night on the Spring River : ce morceau évoque une nuit de printemps calme et sereine.
  • The White Snow in Early Spring : cette composition décrit un joli paysage hivernal rempli de flocons de neige qui tombent doucement au début du printemps.
  • Autumn Moon Over the Still Lake : cette pièce reproduit l’ambiance mélancolique d’une paisible nuit d’automne.

Ces morceaux célèbres sont appréciés pour leur profondeur émotionnelle et leur expressivité.

Dans la musique contemporaine

De nos jours, de nombreux musiciens à travers le monde utilisent cet instrument chinois emblématique dans leurs compositions et leurs performances. Ils le mélangent librement à une multitude de genres musicaux comme la pop, le rock ou encore le jazz.

Dans le monde du cinéma

Le zheng est fréquemment utilisé dans les productions cinématographiques, notamment dans les films qui ont un rapport avec la culture asiatique. Voici quelques exemples qui lui ont permis d’apparaître à l’écran.

  • The Enchanting Shadow, réalisé en 1960 par Li Han-hsiang, décrit l’histoire d’un jeune écrivain tombé amoureux d’une mystérieuse femme.
  • Red Cliff, film épique réalisé par John Woo en 2008, a notamment pour trame l’avènement de troubles politiques en Chine pendant la période des Trois Royaumes (208-209 apr. J.-C.).
  • Love in Disguise, comédie romantique réalisée par Huo Jianqi, et sortie en 2010 raconte l’histoire d’un musicien populaire. Ce dernier décide de retourner incognito dans une école de musique pour échapper à sa célébrité. Il se lie d’amitié avec une talentueuse violoniste, dont il tombe peu à peu amoureux.

Ces productions cinématographiques ne sont toutefois que quelques exemples où le zheng peut être aperçu et utilisé. Les films d’action l’utilisent également pour illustrer la chorégraphie des combats, et pour renforcer l’ambiance sonore. Cet instrument a ajouté notamment une dimension culturelle aux longs-métrages tels que : Evil cult, de Wong Jing en 1993, Hero, de Zhang Yimou en 2002 et Kung Fu Hustle, de Stephen Chow en 2004.

Fonctionnement du zheng

Le zheng est fabriqué de manière traditionnelle, et son élaboration requiert une certaine expertise artisanale.

Comment c’est fait ?

La fabrication d’un tel instrument nécessite un savoir-faire spécialisé, et implique le respect de plusieurs étapes fondamentales.

La sélection des matériaux

Le processus commence par le choix des matériaux à utiliser. Le corps est généralement fait de paulownia, mais certaines essences peuvent également être utilisées pour sa fabrication : catalpa, bois de santal ou cèdre. Quant aux cordes, elles sont traditionnellement en soie ou faites de matériaux modernes tels que le nylon ou le métal.

La fabrication du corps

La confection de cette partie du zheng nécessite une compétence particulière et une grande précision afin de garantir une résonance optimale. D’une manière générale, le processus consiste à sculpter et à coller plusieurs pièces en bois pour donner la forme trapézoïdale caractéristique de l’instrument.

L’installation des cordes et des ponts

Une fois que le corps est prêt, l’étape suivante consiste à installer les cordes. Fixées à une extrémité par des chevilles, elles sont tendues par-dessus la caisse de résonance, sur toute sa longueur, tout en passant sur les ponts. Il est à noter que ces derniers doivent être placés de manière précise au-dessus de la table d’harmonie.

La finition 

Elle consiste à poncer, à polir et à vernir le zheng pour obtenir une finition à la fois lisse et soignée. Certains fabricants y ajoutent des décorations artistiques telles que des peintures ou des incrustations.

Le réglage final 

Cette étape consiste à ajuster les cordes et les ponts à l’aide des chevilles de manière à ce que l’instrument puisse produire une sonorité optimale.

La fabrication peut cependant varier selon les techniques de chaque luthier et les besoins spécifiques du musicien. Son élaboration prend plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en fonction des personnalisations requises.

Comment en jouer ?

Autrefois, le zheng était composé de cinq cordes qui reproduisaient la gamme traditionnelle chinoise : gong, shang, jiao, zhi, yu. Ces notes correspondent respectivement à do, , mi, sol et la.

Cet instrument est quelque peu similaire au piano par la manière d’en jouer : une main exécutant la mélodie principale, et l’autre jouant les accords. Précisément, la droite s’occupe du pincement des cordes à l’aide de plectres spéciaux (médiators généralement fabriqués en plastique ou en bambou). La gauche, quant à elle, appuie sur les cordes pour moduler la hauteur et les timbres, et sert à produire des arpèges, des ornements ou des effets comme des glissandos ou des vibratos.

Le musicien doit en outre adopter une posture parfaitement réglée pour en jouer. Il ne faut pas qu’il soit assis trop bas ni trop haut. Positionné face à la tête de l’instrument, il garde chaque bras parallèle au corps, son poignet est aligné à la main, au bras et au coude.

Par ailleurs, le pratiquant doit veiller à ce que ses épaules soient relaxées, et que son dos soit bien droit. Maîtriser la position des mains, des doigts et des poignets constitue la principale difficulté de l’apprentissage de cette cithare sur table.

Comment la musique est-elle conservée ?

La notation musicale du zheng repose sur un système de tablature qui lui est propre. Il s’agit de la notation jianpu, se distinguant principalement par l’utilisation de chiffres pour représenter les notes de musique.

  • Les chiffres : chacun d’entre eux correspond à une position définie sur les cordes de l’instrument et indique les notes à jouer. Le 1 représente la tonique, le 2 la seconde, le 3 la tierce, et ainsi de suite.
  • La durée des notes : elle est indiquée par des symboles spécifiques ou par la répétition des chiffres. Par exemple, un point placé après une note prolonge la durée de celle-ci de moitié, des lignes courbes (ou ligatures) reliant plusieurs notes indiquent celles à jouer sans interruption.
  • Les lignes horizontales : chacune d’entre elles représente une corde de l’instrument, dont la plus grave en haut et la plus aiguë en bas. Les chiffres sont positionnés sur ces lignes pour indiquer quand chaque note est jouée.

Il est à noter que la lecture de cette notation numérique spécifique se fait de haut en bas.

Réglage et entretien

Pour garantir la longévité et la qualité sonore du zheng, certains réglages et entretiens doivent être réalisés. D’une part, l’instrument doit être régulièrement accordé pour maintenir la justesse des notes. Il s’agit généralement d’un accordage pentatonique basé sur la gamme de do majeur. D’autre part, il nécessite un nettoyage fréquent avec un chiffon doux et sec en vue d’éliminer les éventuels résidus et les poussières qui peuvent s’y accumuler.

Il est à noter que cet instrument est sensible à l’humidité, facteur qui affecte directement sa sonorité et sa stabilité. Par ailleurs, il est nécessaire de remplacer périodiquement ses cordes, même si elles sont juste endommagées. Idéalement, il est rangé dans un étui approprié pour le protéger de possibles dommages lorsqu’il n’est pas utilisé.

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Apprentissage du zheng

Le zheng est enseigné dans de nombreuses écoles de musique en Chine et à travers le monde. Toutefois, certains amateurs optent pour l’apprentissage en autodidacte, d’autres pour les cours privés ou encore les tutoriels en ligne. La participation aux ateliers animés constitue également un moyen adapté pour bénéficier de conseils avisés de la part de musiciens professionnels. La pratique régulière reste indispensable pour réussir à maîtriser cette cithare traditionnelle chinoise.

Conseils d’achat

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