Le cadre

Représentant la structure principale du zabumba, il est généralement fait en aluminium. Doté d’une forme cylindrique, il est ouvert sur les côtés du tambour tout en assurant un appui solide à certains éléments qui le composent.

Les peaux ou membranes  

Tendues aux deux extrémités du cadre, elles sont généralement en plastique ou en nylon. Niveau sonorité, la peau du côté supérieur produit des sons plutôt graves, tandis que celle au niveau inférieur en émet de plus aigus.

Les cordes

Aussi appelées « cerclages », elles servent à maintenir les membranes tendues sur le cadre de manière à assurer une résistance et une durabilité optimales à cet instrument à percussion. Généralement, elles sont fabriquées à partir de différents types de métal tels que l’acier ou l’aluminium.

Le système de suspension

Certaines versions du tambour brésilien peuvent être équipées d’une sangle ou d’une corde. Ce mécanisme de fixation permet au musicien de se déplacer librement pendant qu’il joue. Il l’aide notamment à maintenir l’instrument autour de son cou ou sur son épaule.

Les différents types

Il existe plusieurs variétés disponibles sur le marché. Chacun possède ses propres caractéristiques en termes de taille, de forme et de sonorité.

Le zabumba de forró

Faisant partie des versions les plus répandues, celle-ci est plutôt grande, comparée aux autres instruments de musique traditionnelle brésilienne. Comme son nom l’indique, elle est surtout utilisée dans le forró, un genre musical populaire issu de la région rurale du nord-est du Brésil.

Le zabumba de coco

Du fait qu’il soit plus petit en taille, ce modèle possède un son légèrement différent du précédent. Conformément à son appellation, il est principalement utilisé dans le coco, une autre forme de musique traditionnelle à la fois afro-brésilienne et indigène.

Outre ces principaux types, des versions personnalisées de ce tambour de parade sont fabriquées répondant aux besoins spécifiques du musicien. Certaines sont de petite taille pour garantir un transport plus aisé, tandis que d’autres présentent des dimensions standards avec des caractéristiques sonores spécifiques.

Place du zabumba dans la culture

Souvent accompagné d’autres instruments traditionnels tels que l’accordéon, le triangle et la guitare, le zabumba embellit les célébrations diverses.

Un symbole de fête et de célébration

Ce tambour traditionnel possède une position privilégiée au cœur des coutumes et des festivités de son pays d’origine. Il s’utilise pour animer les danses folkloriques, les défilés ou encore les rassemblements sociaux. Cet outil à percussion sert également à égayer certaines fêtes religieuses populaires dédiées à São João (Saint-Jean) et São Pedro (Saint-Pierre).

Un instrument adapté à une panoplie de styles musicaux

Bien qu’il soit spécifiquement associé à la musique traditionnelle brésilienne (forró, coco, xaxado, baião et xote), ce tambour s’utilise de nos jours dans des contextes plus modernes. Certains artistes et groupes contemporains l’associent par exemple avec la pop, le rock, le jazz ou la musique électronique.

Un motif artisanal

Outre sa place dans la musique, il fait partie intégrante de l’artisanat local. En effet, cette timbale cylindrique est présentée sous forme de motif décoratif sur les vêtements, les accessoires de mode et divers objets artisanaux.

Fonctionnement du zabumba

Le zabumba est fabriqué de manière traditionnelle par des artisans issus de sa région d’origine.

Comment c’est fait ?

Cette timbale à sonorité profonde est élaborée en assemblant le cadre cylindrique avec les peaux tendues sur les deux extrémités. Une fois les peaux fixées, l’étape suivante consiste à recouvrir le tout avec une couche de vernis pour protéger le bois et améliorer son apparence. Généralement, sa conception est réalisée par des fabricants experts dans la création d’instruments traditionnels.

Comment en jouer ?

Souvent suspendue au niveau de l’épaule du musicien, cette grosse caisse brésilienne est jouée en position verticale. Son jeu consiste à frapper les deux membranes à l’aide de deux baguettes. Ces dernières sont d’ailleurs aussi spéciales l’une que l’autre. La première est un bâton à percussion rembourré à une extrémité, et sert à frapper la partie supérieure de l’instrument. La seconde, une baguette plus fine, appelée bacalhau, est utilisée pour tambouriner la membrane inférieure. Dotée d’une pointe en caoutchouc, elle est faite de bois dur, et aide à produire un son clair et précis sur les membranes.

Entretien

Pour maintenir la performance musicale et la durabilité du zabumba, certains réglages et entretiens sont à effectuer régulièrement.

D’une part, il est important de surveiller de près les éventuelles fissures sur le cadre. En cas de dommages, sa réparation doit être réalisée par un professionnel qualifié pour prévenir toute complication ultérieure. Il en est de même en ce qui concerne les membranes : elles doivent être remplacées en cas d’usure afin d’éviter la dégradation de l’acoustique.

D’autre part, il est à noter que ce tambour est sensible à l’humidité, facteur qui pourrait endommager le bois et affecter son rendu sonore. L’idéal est ainsi de le ranger dans un endroit sec. En guise d’entretien, un nettoyage fréquent à l’aide d’un chiffon doux et sec après chaque utilisation est conseillé de manière à garantir une longévité optimale.