Caractéristiques du yamatogoto
- Classification : instrument à cordes
- Pays d’origine : Japon
- Matériaux : bois
- Tessiture : mi3 au ré4
- Genre de musique : traditionnelle, folklorique
- Musiciens célèbres : –
- Chanson emblématique : –
Le yamatogoto, également appelé wagon ou azumatogoto, est une cithare similaire au koto, à quelques détails près. Son nom signifie littéralement « instrument à cordes japonais », yamato pour « Japon » et goto pour « cithare ». Il est originaire du Japon, contrairement à d’autres cordophones. Son histoire étant étroitement associée à la mythologie nippone, il fait l’objet d’une certaine dévotion.
Le yamatogoto est une longue cithare qui se compose d’une caisse de résonance traditionnellement fabriquée en bois de paulownia évidé. Faisant office de chevalets, les petits ponts situés sous les cordes sont des fourches de branches d’arbres, en particulier d’érable. Lors du jeu, l’instrumentiste utilise généralement un plectre, conçu à partir d’une écaille de tortue, appelée bekkou. Bien que sa forme soit similaire au koto, le azumatogoto présente des dimensions plus étroites, car il a moins de cordes. Elles sont généralement au nombre de six ou de sept.
Le yamatogoto est apparu vers le IIIe siècle avant Jésus-Christ. Au cours du VIIIe siècle, il a pris sa forme archaïque définitive bien qu’il ait potentiellement subi de légères modifications.
Le wagon, considéré comme le seul instrument à cordes pincées d’origine japonaise, fait l’objet de quelques légendes. D’après le Kojiki, un ancien livre de mythologies, son origine aurait été attribuée à la déesse du soleil Ame no Uzume ou Amaterasu. Elle s’est cachée à l’intérieur d’une grotte après avoir été offensée par son frère. Refusant de quitter la caverne, elle plongea le monde dans l’obscurité. Pour la convaincre d’en sortir, la déesse Ame no Uzume décida de danser à proximité de sa tanière, au rythme de la musique produite par le tumulte de six arcs de chasse. Amaterasu finit par être attirée à l’extérieur, et reprit sa place dans le ciel. Ces outils furent ensuite liés entre eux, de sorte à former le premier azumatogoto.
Le yamatogoto est associée à la musique de cour gagaku et au cérémonial shintō. Bien que son utilisation s’est fait rare avec le temps, il demeure un symbole majeur de la culture et de la mythologie japonaise. Ainsi, en tant qu’instrument emblématique, il fait l’objet d’une certaine vénération.
Avant le gagaku, ce cordophone traditionnel a généralement été utilisé dans le cadre du kuniburi no utamai. Ce terme fait référence aux anciennes chansons et danses japonaises. À cette époque, il était principalement joué par des personnes de haut rang.
Le yamatogoto est une cithare emblématique qui suit une gamme pentatonique.
Le musicien pose l’instrument sur le sol ou sur une table basse devant laquelle il est assis. Il joue les cordes (situées sur sa droite) avec ses doigts ou à l’aide d’un plectre, tandis que sa main gauche manipule l’autre partie. D’une manière générale, il s’assure à ce que les pincements sont exécutés aussi près que possible du pont afin de garantir un volume maximal.
Une autre méthode fréquemment utilisée est l’exécution rapide d’un glissando sur toutes les cordes. L’instrumentiste laisse résonner la dernière tout en étouffant les autres par sa main.
Les cordes de l’azumatogoto forment une gamme pentatonique constituée des notes suivantes : mi3, sol3, si3, ré3, la3, ré4, en partant de la corde la plus éloignée du joueur.
Cette configuration inhabituelle découle des pratiques traditionnelles de jeu de cet instrument. Au lieu de mélodies distinctes, il repose sur quatre motifs conventionnels en forme d’arpèges, à savoir : zan, ji, oru et tsumu.
Sur YouTube ou sur d’autres plateformes en ligne, diverses vidéos offrent l’opportunité de découvrir le yamatogoto. En affinant les recherches, il est possible de trouver de nombreux tutoriels qui enseignent les techniques de jeu fondamentales du wagon.
Ce cordophone traditionnel nécessite un minimum de maintenance pour assurer sa pérennité. Il est nécessaire de l’essuyer avec un chiffon doux afin d’éliminer les dépôts de colophane et de transpiration. Après chaque usage, le yamatogoto doit être rangé dans son étui ou dans sa housse de manière à le protéger des chocs ou des chutes d’objets. Autant que possible, pensez à placer l’azumatogoto loin des sources de chaleur.
Il est également conseillé de réaliser une visite régulière d’au moins deux fois par an chez un luthier. Elle sert aussi bien à préserver la longue cithare qu’à anticiper les éventuelles usures qui pourraient s’avérer graves et onéreuses au fil du temps.
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