Caractéristiques du xindi
- Classification : instrument à vent
- Pays d’origine : Chine
- Matériaux : bambou
- Tessiture : 2 octaves 1/4
- Genre de musique : musique traditionnelle chinoise
- Musiciens célèbres : –
- Chanson emblématique : –
Le xindi est un instrument à vent d’origine chinoise. Il figure parmi les variétés de la flûte traversière en bambou appelée « dizi ». Cet outil musical est apparu vers 1930 et est souvent utilisé pour jouer des morceaux traditionnels chinois. Sa mélodie rappelle à la fois une flûte orientale et occidentale.
Des flûtes de différentes tailles appartiennent à la famille des dizis. Le xindi est l’un des modèles les plus utilisés en Chine. Les orchestres du pays sollicitent cet instrument avec d’autres tels que bangdi et le qudi. Cet objet est aussi connu sous l’appellation de « di à onze trous ».
Cet élément offre un son plus doux que les autres accessoires de la même catégorie que lui. Il possède onze trous. À cet effet, cinq orifices de plus que les dizis classiques s’observent sur sa structure. Il dispose également de trois ouvertures de plus que la flûte chinoise appelée xiao.
Les fentes sont destinées au pouce de la main droite ainsi qu’au petit doigt et à l’index de la main gauche. Ces doigts peuvent alterner entre les deux trous. Ces orifices supplémentaires ont intégré le dispositif en raison de sa difficulté à contrôler l’intonation du demi-ton, par le passé. L’objet musical peut désormais jouer différentes tonalités. Il arrive aussi à atteindre sans problème chaque demi-ton d’une octave et se voit apprécié des musiciens pour cela.
L’absence de la membrane appelée dimo est également ce qui distingue le xindi du dizi classique. Cet élément agit sur le timbre de l’instrument. Cette dernière caractéristique différencie aussi l’outil de ses cousins, dont le qudi et le bangdi. Il possède ainsi un timbre plus brillant et plus net que les autres instruments de la même catégorie. La mélodie qu’il produit se trouve entre celle d’une flûte de concert occidentale et celle d’un instrument à vent traditionnel chinois.
La longueur et la portée du di à onze trous sont, cependant, similaires à celles d’une clé de sol de l’accessoire appelé « dà dí ». Sa gamme s’étend d’un grave inférieur ré à un grave supérieur mi. Il offre en tout quinze notes. Les sons aigus qu’il fournit ne sont, néanmoins, pas agréables à écouter.
Le xindi est apparu au début des années trente grâce aux travaux de Ding Silin. Cet artisan, dramaturge, physicien et activiste social chinois connu par le passé sous le nom de Xie Lin s’est inspiré des flûtes occidentales pour concevoir l’accessoire. Cette caractéristique explique le son qu’il produit. Il n’a pas fait l’objet de changements importants depuis sa création.
Dans l’orchestre symphonique chinois, le xindi possède un rôle identique à celui du changdi, un autre type de dispositif chinois du même type. Dans les morceaux modernes, l’instrument sert dans les gammes moyennes et basses. En l’occurrence, les interprétations se font souvent avec différents éléments de la famille des dizis.
Par ailleurs, une grande majorité des ensembles traditionnels chinois utilise cet outil musical dans leurs performances. Parfois un instrument de percussion de la même catégorie tel que le dà dí ou le xiao le remplace dans son rôle. La raison de cette démarche est notamment la plage chromatique limitée de l’accessoire qui empêche de jouer les doigtés.
Le qudi peut aussi se substituer au xindi. Il est d’ailleurs capable d’imiter le son de ce dernier lorsqu’on place un film plastique sur son mokong (signifiant littéralement trou de membrane).
Quel que soit le domaine dans lequel les artistes le sollicitent, ce dispositif s’utilise rarement en solo. Il occupe, en outre, une place importante dans les ensembles musicaux et accompagne à merveille d’autres instruments du même type ou de différentes catégories. Sa facilité à jouer des demi-tons le rend adaptable aux chansons de l’Occident. Les flûtes traversières de cette région offrent, cependant, une gamme plus étendue et un timbre qui est idéal aux orchestres. L’usage de ce dispositif est alors souvent réservé aux genres traditionnels chinois.
Le xindi est fabriqué en bambou dans son ensemble. Ce matériau procure à l’instrument le son qui rappelle un air traditionnel.
Son jeu implique de souffler dans l’embouchure au même titre que toutes les autres flûtes traversières. Cependant, les techniques utilisées le plus souvent sont :
Ces techniques requièrent des exercices réguliers avant leur maîtrise.
La première chose à faire est de chauffer le xindi avant chaque jeu. Cela évite qu’il soit rapidement bouché. Dans ce cadre, il suffit de mettre l’instrument ou seulement sa tête entre ses mains. La tenir près du corps est aussi réalisable, mais le placer sous le bras est l’idéal.
Afin de garantir un usage de la flûte sur une longue durée, le mieux reste de l’éloigner de toute source de chaleur lorsqu’elle est au repos. Elle ne doit pas non plus faire l’objet de changements brusques de température. L’exposer au soleil, la mettre près d’un radiateur et la laisser dans une voiture en stationnement sont ainsi à éviter.
L’humidité qui s’accumule dans l’outil musical peut aussi nuire à sa mélodie. Il est alors préférable d’essuyer l’intérieur du xindi avec un chiffon après chaque usage. Une méthode différente et complémentaire à la précédente consiste à aspirer de l’air par l’embouchure, tout en bloquant l’autre bout de l’objet avec la main. Expirer l’air en dehors de l’instrument est ensuite nécessaire. Afin de se débarrasser de tout le liquide se trouvant dans la flûte, l’idéal est de répéter le processus pendant une à deux minutes. La dernière étape consiste à laisser le dispositif sécher à l’air libre en position verticale. Le canal et le bouchon doivent être entièrement secs avant de le ranger.
La protection de l’accessoire contre la poussière est aussi primordiale. Le mieux est ainsi de le placer dans un étui ou un coffret en cas de non-utilisation. Néanmoins, toute la structure et l’intérieur doivent être secs avant de procéder à cela.
L’apprentissage des instruments de la famille des dizis chez les enfants commence avec les flûtes les plus simples, pour ensuite progresser vers d’autres impliquant un jeu plus compliqué. Cela s’applique aussi au xindi.
Pour cet élément, le mieux reste de se diriger vers les écoles de musique qui disposent de matériels professionnels et qui offrent des cours complets. Ces établissements enseignent parallèlement l’aspect culturel de l’élément.
S’initier à cet instrument seul est aussi envisageable avec les moyens tels que les vidéos sur Internet et les applications mobiles. De nombreux livres et des documents accessibles à tous peuvent également aider dans l’étude.
Le xindi est disponible sur le site de France Minéraux. Le modèle pour lequel opter dépend des préférences de chacun en matière de marque et de budget. L’utilisation éventuelle du dispositif est aussi à considérer dans les choix. Par exemple, pour un usage fréquent ou professionnel, le mieux est d’investir dans un instrument de musique de qualité qui pourra durer longtemps.