Cette flûte du peuple amhara peut se décliner en plusieurs tailles en fonction des besoins spécifiques de chaque musicien. Certaines sont conçues de manière à produire des sons graves, tandis que d’autres ont été confectionnées pour émettre des fréquences élevées ou aiguës. La disposition et le nombre des trous diffèrent également d’un modèle à l’autre.
Origines et histoire
Le washint, un aérophone traditionnel ancien, est employé pour souligner les divers éléments historiques et culturels de la région de l’Afrique orientale. Il figure parmi les instruments populaires de la musique éthiopienne (existant depuis plus de 3 000 ans) avec le masinko, le krar et le begen. Au fil du temps, aucun d’entre eux, y compris l’aérophone, n’a subi de modifications majeures au niveau de leur structure. D’après les contes populaires, cet outil était utilisé pour contrôler certains animaux.
Place au cœur la culture
Le washint est un élément important tant au sein des coutumes que dans la vie quotidienne de la communauté éthiopienne. Elle est non seulement associée à la musique folklorique du pays, mais s’utilise également lors des cérémonies traditionnelles, des festivals et des performances artistiques.
Les usages locaux
La flûte à quatre trous est appréciée des bergers et des éleveurs de vaches dans les campagnes situées dans le nord-ouest du pays. Ils le jouent en gardant le bétail, et le considèrent tel un outil de passe-temps.
Au sein de cette communauté, les garçons apprennent à maîtriser le wahsint, voire à en fabriquer dès leur jeune âge. Ils s’en servaient pour rythmer leurs activités quotidiennes en interprétant des airs classiques éthiopiens.
Accompagné par d’autres instruments, le washint est joué lors de divers événements sociaux dans les communautés d’Éthiopie. En outre, ses mélodies ornent les mariages, les funérailles ainsi que les cérémonies religieuses au moyen de chants harmoniques chrétiens.
La portée historique
Chez les Amharas, l’aérophone était considéré comme un moyen de transmission de l’histoire orale. Ils l’utilisent couramment pour accompagner les récits mélodiques et les ballades traditionnelles.