Comment en jouer ?
Des musiciens cherchent à rester fidèles à l’esprit de l’époque baroque, tout en adaptant leur jeu à la connaissance contemporaine.
L’instrument est maintenu entre les jambes de l’interprète, dans une orientation verticale. Cette méthode de tenue influence sa projection sonore, qualifiée d’« horizontale ». Le fait que le haut du torse soit gardé à une certaine distance de la touche complique la visualisation de la main gauche. Les notes aiguës sont surtout difficilement visibles sans incliner le dos. Cette position ne permet pas une posture complètement détendue, contraignant ainsi les mouvements.
Le détaché représente une des premières techniques d’archet enseignées aux débutants. Cette méthode se caractérise par son changement de direction pour chaque nouvelle note jouée. Pour l’exécuter, l’instrumentiste doit le maintenir en contact avec la corde sans le soulever.
L’ornementation est un aspect fondamental de la musique baroque, enrichissant les lignes mélodiques et ajoutant une dimension expressive à l’interprétation. Comprendre et appliquer les styles spécifiques à chaque tradition nationale est crucial pour une performance authentique.
Le trille, datant du XVIe siècle, est sans doute l’ornement le plus reconnu. Il implique une succession rapide entre deux notes adjacentes, séparées par un ton ou un demi-ton. Sa notation a évolué, passant d’une virgule ou petite vague à l’abréviation « tr » suivie d’une ligne ondulée. Il commence par la note écrite pour relayer avec celle qui est directement supérieure.
Le mordant ou pincé se caractérise également par l’alternance entre deux notes voisines. Cependant, deux aspects le distinguent du trille. Il n’est exécuté qu’avec un seul battement. L’ornement débute par la note inférieure.
L’appoggiature est représentée par une petite note précédant la note principale. Elle ajoute une expressivité particulière en retardant cette dernière, créant ainsi une anticipation. Sa durée peut équivaloir à la moitié, ou même plus, de cette note.
Le gruppetto est un peu plus complexe avec ses cinq notes incluses. Son symbole ressemble à un « S » allongé, indiquant le motif mélodique de l’ornement. Il consiste à partir de la note principale, à monter, à redescendre, puis à revenir à l’initiale.
Le vibrato se réalise en modifiant délicatement la hauteur de la note jouée par un mouvement de pivotement du doigt. Ce dernier crée ensuite une vibration.
Le spiccato se distingue par le rebond léger et contrôlé de l’archet sur la corde. L’accessoire est soulevé entre chaque note.
La technique de la double corde assure un contact équilibré entre les deux cordes. Le nombre de mèches les frottant doit être similaire.
Quant au pizzicato, il se traduit par le pincement des cordes par les doigts.
Comment la musique est-elle conservée ?
Sa notation utilise le style contemporain. Toutes les règles du solfège sont valables. La portée est régie par la clé de fa, se situant sur la quatrième ligne.
- Le tempo instaure le rythme sous-jacent à toute pièce, dont chaque pulsation définit la longueur des notes et des soupirs.
- La durée des notes va de la carrée à la quadruple croche. Les figures de silence correspondent aux périodes des notes, permettant de marquer les pauses et les respirations dans la musique.
- L’ajout d’un point prolonge la note de la moitié de sa valeur. La liaison combine les temps de plusieurs notes. Le point d’orgue laisse au musicien la liberté de poursuivre la note bien au-delà de sa valeur écrite.
- Les dièses augmentent les notes d’un demi-ton et les bémols les diminuent. Les bécarres, qui annulent les altérations précédentes, jouent un rôle clé dans la précision de l’intonation et la richesse harmonique des pièces interprétées.
- Les mesures structurent la partition et guident la prestation.
- Les nuances, de pianississimo à fortississimo, indiquent le volume sonore et influent dans l’expression de l’intensité émotionnelle.
- Les barres de reprise et les cadres fonctionnent comme des instructions pour répéter certaines sections de la musique.
D’autres symboles mentionnent des techniques spécifiques au violoncelle. Le « tirer » et le « pousser » orientent le sens de l’archet. Le reste montre le pizzicato, l’arco, le trémolo et les harmoniques.
Réglage et entretien du violoncelle baroque
L’instrument doit être placé face à soi, entre les genoux. L’accordage du violoncelle baroque requiert un outil : un diapason, un accordeur ou un Smartphone.
Il faut d’abord desserrer la cheville en la tournant, afin de réduire sa tension contre le cheviller. Cette action s’effectue dans le sens antihoraire, de face. Il est recommandé d’augmenter la tension de la corde jusqu’à atteindre la note voulue. L’application minutieuse de savon ou de craie améliore l’adhérence de la cheville. Pour finaliser l’accord, cette dernière sera repoussée doucement dans le cheviller.
L’entretien régulier du violoncelle est essentiel pour préserver sa qualité sonore et sa longévité. Une inspection annuelle par un luthier permet de détecter les problèmes invisibles à l’œil nu tels que les fissures. Le taux d’humidité doit rester entre 40 et 60 % dans la pièce où est conservé l’instrument.
Le nettoyage après chaque utilisation retire la poudre de colophane. Il faut bien s’assurer souvent que le chevalet est bien en place et ne s’est pas décollé de la table d’harmonie.