La solidité de l’udu caractérise la clarté du son qu’il génère. Celui-ci varie également selon le mélange de terres choisies. Sa couleur et sa brillance dépendent des types d’argiles utilisés lors de sa fabrication et de la température de cuisson. En effet, des facteurs font superposer plusieurs argiles naturelles dont la réaction à la flamme donne des colorations distinctives. Par son matériau principal, l’udu drum est agréable au toucher, outre son apparence particulière.
Origine et histoire de l’udu
L’appellation « udu » dérive d’un terme igbo qui désigne une bouteille ou une jarre. D’autres sources apportent une traduction différente du même mot dans la même langue, le faisant renvoyer à « vaisseau » ou à « navire ».
À l’origine, cette cruche était un objet du quotidien, servant à transporter de l’eau, à conserver la cueillette ou encore en tant qu’accessoire de pêche. Son intérêt musical n’est apparu qu’ultérieurement. Cet instrument à percussion existe sous plusieurs formes dans d’autres territoires. En effet, les Indiens jouent de leur gatham, les Cubains disposent de leur botija tandis que les Brésiliens parlent d’african pote. En outre, le handpan est également inspiré de ces vases sonores. Ces pots d’argile ont des traits communs, mais présentent aussi des particularités qui leur sont propres. L’udu est spécifique par sa fine embouchure. L’emplacement de son trou latéral, qui sert à évaluer l’air, constitue une autre distinction.
Origine
Traditionnellement, l’udu drum était joué par des femmes Igbo, une ethnie qui peuple le Nigéria, le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Gabon. Elles interprétaient des musiques à des fins cérémonielles, changeant régulièrement le timbre pour maîtriser l’effet sur l’auditoire. Ce genre de tambour africain est exposé au Musée des instruments traditionnels du Niger situé à Niamey.
Évolution
Cet idiophone a dépassé son usage rituel et traditionnel. Il intègre diverses formations musicales, en plus d’être pratiqué par des percussionnistes professionnels du monde entier. Ses nombreuses variétés lui réservent également une place dans tous les styles de musique. Par exemple, il n’est pas rare d’entendre des sons de l’udu dans les musiques pop, jazz ou variété. Le percussionniste de Sting, Rhani Krija, joue de cette jarre sonore. Le groupe de néo-soul français Myriagon fait honneur à ce vase musical dans leurs compositions. D’autres artistes français maîtrisent également cet instrument, à l’instar du batteur percussionniste parisien Jean-Paul Beirieu. Au Brésil, la réputation de Jorge Bezerra Jr n’est plus à faire. Ce musicien a gagné un Grammy Awards Music en 2009.
Fonctionnement de l’udu
L’udu résonne grâce à la vibration de l’air dans son centre. Le percussionniste utilise ses phalanges ou ses mains pour frapper ou pour frotter. Ce geste lui permet d’obtenir un son variable selon la zone touchée ou la disposition de ses mains. Par exemple, la sonorité produite sera différente selon qu’il ouvre ou ferme la paume de sa main. Le glissement de la paume apporte également des variations acoustiques. En principe, cette jarre génère un son proche de celui d’un ruissellement d’eau.