Tuba solo et orchestre
Lorsqu’il est accompagné par un orchestre, cet instrument révèle une certaine aptitude symphonique. Le « Concerto en fa mineur pour tuba basse » de Ralph Vaughan Williams offre entre autres une expérience orchestrale démonstrative. Le « Tuba Concerto » de John Williams démontre une collaboration efficiente entre cet instrument et un orchestre symphonique moderne.
Tuba et brass band
Les pièces originales pour tuba au sein d’un brass band accentuent la polyvalence de cet instrument dans des ensembles spécifiques. Le « Concerto » d’Edward Gregson et le « Capriccio » de Rodney Newton démontrent notamment sa fusion harmonieuse avec les autres cuivres.
Tuba et piano
Les compositions pour les tubas et les pianos sont en général de délicates combinaisons. La « Sonate pour tuba basse et piano » de Paul Hindemith représente un exemple classique de l’association subtile entre ces deux instruments.
Tuba au sein de l’orchestre symphonique
Le tuba joue un rôle crucial au sein de l’orchestre symphonique, participant à des œuvres emblématiques. Dans « Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg » de Richard Wagner, il contribue de manière significative à la puissante ouverture.
En outre, dans « La Symphonie fantastique » d’Hector Berlioz, son rôle dans le mouvement Dies Irae est particulièrement notable.
Fonctionnement du tuba
Le tuba se démarque en tant que membre le plus grave de la famille des cuivres. Sa tessiture varie en fonction de la longueur du tube et de sa configuration globale.
Le tubiste induit la vibration de ses lèvres en modulant différents paramètres, incluant la tension musculaire au niveau du visage (zygomatique). Il en est de même pour la quantité et la vélocité de l’air expulsé.
Cette démarche, synchronisée avec différentes combinaisons de doigtés, est essentielle pour jouer de l’instrument.
L’usage de trois à six pistons et de systèmes rotatifs à palettes permet d’ajuster la longueur du tube. Même si le tuba à six pistons possède une tessiture théorique de quatre octaves, son exploration demeure restreinte par les compétences individuelles du musicien.
Jeu
Pour jouer, le tubiste commence par positionner l’embouchure (ou bec) dans sa bouche, puis souffle à l’intérieur. Ensuite, il utilise ses doigts pour manipuler les pistons. Cette manœuvre lui permet de moduler la hauteur des notes émises.
Afin d’atteindre une qualité sonore optimale, la pratique demeure une étape incontournable. Il est également nécessaire de travailler sur la coordination des doigts pour appliquer les notes lues en respectant le rythme.
Facture
Le tuba présente une forme conico-cylindrique, où la section de l’instrument augmente en longueur. Il maintient tout de même des parties constantes comme dans le bloc pistons et dans les coulisses.
Types de valves
Les valves, essentielles à tous les cuivres, se divisent en deux catégories : les pistons et les palettes. Les premiers sont plus courants dans les pays anglo-saxons. Les deuxièmes, quant à elles, sont plus fréquentes en Europe de l’Est. Cependant, le tuba peut être équipé de pistons, de palettes, ou d’une combinaison des deux. Le choix dépend des préférences de l’instrumentiste et du répertoire joué.
Nombre de pistons ou de palettes
La plupart des tubas sont équipés de quatre pistons ou palettes. Les trois premiers correspondent à ceux d’une trompette, tandis que le quatrième, frontal ou latéral, permet d’abaisser la note d’une quarte. Ce piston donne une tessiture grave plus étendue et plus précise. Certains instruments peuvent avoir trois, cinq, voire six pistons.
Système de compensation
Les instruments à pistons ou palettes ont tous des défauts de justesse. Pour y remédier, la longueur de l’appareil doit être ajustée. Les cuivres plus petits, comme la trompette, utilisent des coulisses mobiles. Les gros adoptent de plus en plus un système de compensation qui permet d’ajuster plus précisément la longueur de l’instrument, notamment sur les notes graves.