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Tsuzumi

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Caractéristiques du tsuzumi

  • Classification : instrument à percussion
  • Pays d’origine : Japon
  • Matériaux : bois (cerisier), peau de poulain, chanvre
  • Tessiture : variable
  • Genre de musique : musique traditionnelle japonaise
  • Musiciens célèbres : Mochizuki Bokusei (1934-2007)
  • Chanson emblématique : Echigo-Jishi Henso de Mochizuki Bokusei & Fukuhara Kan

Tout savoir sur le tsuzumi : caractéristiques, histoire, fonctionnement, entretien, apprentissage et achat

Le tsuzumi ou tsudzumi est un instrument de musique japonais. Il s’agit d’un tambour utilisé comme accompagnement musical pour des productions théâtrales, mais aussi dans la musique folklorique traditionnelle. Il est souvent joué dans le kabuki, un genre théâtral japonais qui alterne dialogue et danse, et qui est largement connu pour le maquillage élaboré porté par les acteurs.

Caractéristiques du tsuzumi

Le tsuzumi est un tambour japonais d’origine sino-indienne, également présent dans la musique coréenne sous le nom de janggu. Cet instrument se compose d’un corps en bois en forme de sablier avec deux têtes tendues par des cordes ajustables. De cette manière, le joueur est en mesure de moduler la hauteur du son, ce qui est similaire au mécanisme d’un tambour africain.

Le tsudzumi trouve sa place dans la musique traditionnelle japonaise, notamment dans les nō et les kabuki, ainsi que dans le min’yō, la musique folklorique. Souvent utilisé aux côtés de son homologue plus grand, l’ōtsuzumi, il est également désigné sous le nom de kōtsuzumi, signifiant « petit tsudzumi ».

instrument-Tsuzumi-description

Histoire du tsuzumi

Le prédécesseur du tsuzumi, le yōko (tambour de hanche), a été introduit au Japon depuis le sud de la Chine au VIIe siècle en tant que partie de l’ensemble gigaku (genre de représentation scénique japonais). Il en existait quatre types dont seuls l’ikko et le san-no-tsudzumi ont subsisté. Similaire au tsudzumi moderne, le yōko possédait une membrane fixée à une corde en chanvre appelée shirabeo. Cependant, contrairement à son descendant, il était suspendu au cou du musicien, et se jouait à l’aide d’un maillet dans la main droite ainsi que de la paume de la main gauche.

Au XIIe siècle, la performance de l’ikko, la plus petite des variétés de yōko, a évolué. Les musiciens frappaient une face avec la main droite et manipulaient la hauteur du son avec la gauche. L’ikko a connu un changement de nom à cette époque, devenant le kōtsuzumi.

Le tsudzumi a été utilisé pour la première fois par les shirabyōshi, danseuses traditionnelles japonaises du XIIe siècle. Il est finalement devenu l’instrument principal de la section hayashi (ensemble musical traditionnel japonais qui accompagne les représentations théâtrales) dans le nō, puis dans le kabuki.

Fonctionnement du tsuzumi

Le tsuzumi offre une diversité sonore à travers deux techniques distinctes de jeu. Dans la première, dite « technique douce », les cordes sont lâches, et la frappe se concentre au centre de la peau. Cette méthode crée ainsi des sons doux, communément appelés pon et pu. La seconde, connue sous le nom de « technique forte », implique des cordes serrées et une frappe effectuée près du corps en bois. Elle produit des sons plus aigus désignés par ta et chi. À l’intérieur du tsudzumi, un système composé de pièces de cuir permet d’éviter l’étouffement du son.

En outre, la sonorité du tsuzumi est également influencée par son environnement. La température et l’humidité ambiante jouent un rôle crucial. Pour s’adapter à ces variations, le musicien a recours à une astuce : il souffle sur les peaux du tambour avant de jouer, les imprégnant d’une fine couche d’humidité. Parfois, il utilise même sa salive pour les humidifier davantage. Un air trop sec les rend sèches, produisant un son terne, tandis qu’un air trop humide les rend trop lâches, avec des ondulations disgracieuses et un son altéré. Ainsi, le musicien doit trouver un équilibre subtil entre ces extrêmes pour obtenir la sonorité désirée.

Fabrication

Les membranes du tsuzumi sont confectionnées avec minutie, utilisant de la peau de poulain cousue sur un anneau en fer. Une épaisse couche de renfort est soigneusement ajoutée à l’arrière de chaque membrane. L’ensemble est méticuleusement recouvert de laque urushi et de feuilles d’or, créant ainsi une finition décorative et renforçant la solidité de l’instrument. Dans le cas de l’ōtsuzumi, la version de plus grande taille, les membranes sont fabriquées en peau de cheval. De plus, elles ne sont pas ornées, car elles sont considérées comme des composants consommables.

Le corps du tsuzumi, taillé dans un seul bloc de bois de cerisier, mesure 25 cm de long, et est décoré selon la technique du maki-e (forme de l’art de la laque). Les cordes, qui étaient autrefois teintes en vermillon, font l’objet d’une coloration différente de nos jours en raison de la toxicité de ce pigment dérivé du mercure.

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Notation musicale

Le kuchi shōga représente un système de notation musicale courant pour les tambours traditionnels japonais, dont le tsuzumi.

Cette notation phonétise (c’est-à-dire, articule phonétiquement) les frappes de tambour en ayant recours à la symbolique sonore japonaise. Chaque syllabe transmet des informations sur la manière dont le batteur doit jouer une note particulière.

La notation de kuchi shōga est rédigée en katakana, un syllabaire familier à tous les locuteurs japonais alphabétisés. Elle peut être transcrite en latin en utilisant l’un des divers systèmes de rōmaji (méthode de transcription de mots japonais en alphabet latin).

Grâce à la minutie de sa fabrication, ce membranophone peut durer des siècles lorsqu’il est entretenu avec soin. Il n’est pas rare que les joueurs professionnels utilisent des instruments fabriqués à l’époque de Muromachi et à celle d’Edo. En revanche, les nouveaux modèles peuvent nécessiter des années, voire des décennies, d’utilisation pour être rodés. Seules les cordes, qui s’effilochent avec le temps, doivent être régulièrement remplacées.

Bien que le kuchi shōga n’ait pas de vocabulaire fixe, certaines phonétisations sont omniprésentes. Deux syllabes sont réservées aux frappes sur le tsuzumi : ta décrit un tapotement sur le côté du tambour, tandis que pon fait référence à une frappe au centre de la membrane.

Pour représenter les pauses, des syllabes fricatives comme sa et so, ou des semi-voyelles comme iya sont utilisées. Des mots polysyllabiques tels que sore et dokkoi indiquent une pause de deux temps.

Cet ensemble de notations est appelé kakegoe. Si la pause n’est pas chantée, l’espace est souvent rempli de sons improvisés appelés kiais.

Entretien du tsuzumi

L’entretien du tsuzumi requiert une approche méticuleuse afin de préserver sa durabilité et sa sonorité.

Propreté des membranes

Pour assurer la pérennité du tsudzumi, il est impératif de prendre soin de ses membranes. Après chaque utilisation, il est conseillé de les nettoyer délicatement avec un chiffon doux et sec pour éviter l’accumulation de poussière.

Contrôle de l’humidité

Sensibles à l’humidité, les kōtsuzumi doivent être entreposés dans un endroit sec pour prévenir le gonflement excessif des membranes. L’utilisation d’humidificateurs contribue à maintenir un niveau d’humidité optimal, préservant ainsi son équilibre sonore.

Prévention des déformations

Il est important de protéger l’instrument des variations de température en le rangeant dans un étui adapté. Cette précaution empêche les déformations potentielles du bois du corps, garantissant ainsi la stabilité structurelle du tambour au fil du temps.

Réglage des cordes

Vérifier régulièrement la tension des cordes du tsuzumi. Un réglage approprié, en accord avec les spécifications du fabricant et avec votre style de jeu, est essentiel pour éviter toute altération indésirable.

Nettoyage des cordes et du corps

Il est recommandé d’utiliser un chiffon doux pour nettoyer délicatement les cordes, éliminant toute saleté ou humidité susceptible d’altérer le son. Essuyer également le corps en bois avec un bout de tissu légèrement humidifié pour prévenir l’accumulation de poussière, préservant ainsi l’esthétique du tambour.

Apprentissage du tsuzumi 

La maîtrise du tsuzumi nécessite un apprentissage spécialisé offrant un équilibre entre tradition et innovation. Voici quelques pistes pour ceux qui aspirent à explorer cet instrument unique.

Écoles de musique traditionnelle

Les écoles de musique traditionnelle japonaise constituent un choix authentique pour apprendre le tsudzumi. Ces institutions offrent un enseignement ancré dans les principes culturels et historiques, dispensé souvent par des maîtres renommés. Cette voie permet aux étudiants de se familiariser avec l’essence même de l’art de l’ōtsuzumi.

Conservatoires de musique

Les conservatoires proposent des programmes académiques structurés pour l’apprentissage du tsuzumi. Ces établissements offrent une approche plus formelle, combinant la tradition avec des éléments contemporains. Les étudiants bénéficient généralement d’une formation complète, allant de la technique du jeu à la compréhension théorique de la musique japonaise.

Cours particuliers

L’apprentissage individuel auprès de professeurs spécialisés représente une option précieuse. Ces cours particuliers permettent un enseignement personnalisé, avec une attention spécifique portée aux besoins et au rythme de chaque élève.

Plateformes d’apprentissage en ligne

Pour ceux qui n’ont pas accès à des écoles traditionnelles ou à des maîtres locaux, il existe les plateformes qui permettent un apprentissage en ligne du tsuzumi. Ces ressources offrent une flexibilité, avec des vidéos, des démonstrations et des leçons interactives pour acquérir les bases.

Ateliers et festivals de musique japonaise

Les ateliers et festivals dédiés à la musique japonaise sont des occasions idéales pour s’immerger dans l’apprentissage de ce membranophone. Ces événements offrent des sessions intensives, des démonstrations en direct et des interactions avec la communauté des passionnés du tsudzumi.

Achat du tsuzumi

Avant d’acheter un tsuzumi, il est important de porter l’attention sur certains aspects.

Qualité sonore et matériaux

La caractéristique sonore demeure le critère essentiel lors de l’achat d’un tsudzumi. Il est conseillé d’opter pour des membranes en peau de poulain traitées avec soin, garantissant une sonorité authentique. S’assurer également que le corps du tambour soit fabriqué à partir de bois de qualité, notamment du cerisier, pour une résonance optimale.

Construction et stabilité

Examiner attentivement la finition du tsuzumi. Des coutures renforcées avec de la laque urushi et une structure stable sont cruciales pour la longévité de l’instrument. Il est essentiel de s’assurer que le tambour soit robuste, résistant aux conditions d’utilisation.

Esthétique et décoration

L’esthétique du tsudzumi est généralement un critère important. Choisir un instrument dont la décoration, souvent réalisée avec de la laque urushi et des feuilles d’or, est une histoire de goût personnel. L’harmonie visuelle peut ajouter une dimension artistique à l’expérience musicale.

Authenticité et provenance

S’assurer de l’authenticité du tsuzumi. Il doit aussi respecter les normes traditionnelles. Connaître la provenance de l’instrument peut ajouter une valeur supplémentaire à cette acquisition.

Budget et comparaison

Il est essentiel de définir un budget réaliste avant d’explorer les options. Comparez plusieurs modèles en termes de qualité, de prix et d’esthétique. De cette manière, votre investissement équivaudra à la valeur perçue de l’instrument.

Par ailleurs, vous trouverez sur le site france-mineraux.fr le tsuzumi qui correspondra à vos besoins.

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