Trombone à pistons
Dans cette variante, trois pistons remplacent la coulisse. Il est parfois pourvu de deux tubes interchangeables, offrant la possibilité de régler sa tonalité fondamentale en si ♭\flat ou en ut. Son mode d’articulation est comparable à celui de la trompette. Étant souvent considéré comme délicat à jouer, il est moins couramment utilisé de nos jours.
Le trombone basse
Le trombone basse est accordé en si♭, ce qui correspond à la même tonalité que celle du ténor. Cependant, il produit un son en ut lorsqu’il est joué, ce qui en fait un instrument non transpositeur.
Écrit en clef de fa, il possède la même longueur que le ténor, mais avec un tuyau plus large et un pavillon plus grand. Il produit un son plus puissant dans les registres graves. Généralement équipée de deux clés de pouce (fa et ré, parfois si ♭\flat), cette version offre une facilité supplémentaire dans les graves. Elle est fréquemment sollicitée dans les ensembles de cuivres modernes, les big bands, les orchestres symphoniques et les brass bands.
Trombone contrebasse
Plus rare, le trombone contrebasse est accordé une quarte en dessous du ténor. Il se décline en deux types : en fa, plus large que la basse, et en si ♭\flat, avec une coulisse à double enroulement. La version en fa est plus préférée, car elle se combine mieux avec la section trombones/tuba.
Cimbasso
Le cimbasso, semblable à la sacqueboute contrebasse, existe en fa et en si ♭\flat. Utilisé dans les opéras, il trouve aussi sa place dans les musiques de film et, de temps en temps, dans le jazz.
Le trombone dans la culture
L’histoire du trombone est riche et diversifiée, reflétant son influence à travers différents genres musicaux. Son évolution depuis ses origines anciennes jusqu’à ses adaptations modernes a façonné sa place dans la culture musicale mondiale.
Musique classique
La sacqueboute joue un rôle significatif dans la musique classique. Au XVIIIe siècle, des compositeurs tels que Leopold Mozart, Georg Christoph Wagenseil et Johann Albrechtsberger l’ont intégré dans leurs compositions de musique de chambre. Wolfgang Amadeus Mozart a aussi utilisé le trombone pour composer ses œuvres, notamment le célèbre « Tuba Mirum ». Tel est aussi le cas de Beethoven et de sa « Symphonie du destin ».
Christoph Willibald Gluck fut l’un des premiers à l’utiliser symphoniquement dans ses opéras, en l’associant souvent au monde des esprits ou des créatures surnaturelles.
En outre, des solos emblématiques de cet instrument peuvent être entendus dans la « Troisième symphonie » de Gustav Mahler et le « Boléro » de Maurice Ravel.
Trombonistes solistes
Ferdinand David a composé des morceaux solos et orchestraux pour la sacqueboute. Par ailleurs, Vinko Globokar est connu pour avoir interprété la « Sequenza V » de Luciano Berio, dédiée au trombone solo. D’autres œuvres notables incluent la « Ballade » d’Eugène Bozza, la « Romance » de Carl Maria von Weber et « Thoughts of Love » d’Arthur Pryor. Tel est aussi le cas des concertos de Friedebald Gräfe, d’Ernst Sachse et de Rimsky Korsakov.
Il existe également des pièces destinées au violoncelle ou au basson que les trombonistes interprètent. Certains revendiquent la possibilité de jouer les suites pour violoncelle de Bach, mais cela reste un sujet de débat dans la communauté des musiciens classiques.