Les critères communs
La plupart des soundtrackers possèdent des options plus ou moins différentes, mais certains éléments leur sont communs. Parmi ces derniers peuvent être cités les samples, les effets, les pistes, les patrons et les ordres.
- L’échantillon ou le sample est issu d’une bibliothèque de sons prédéfinis.
- La note définit la fréquence de jeu de l’échantillon (ton, vitesse et hauteur).
- L’effet est appliqué dans le mix.
- La piste ou « canal » correspond à l’espace de lecture du sample.
- Le patron ou « motif » est formé par un ensemble de plusieurs pistes.
- L’ordre à utiliser sur une séquence de patron définit la disposition de la chanson.
Certains logiciels modernes proposent la synthèse virtuelle, sans avoir à passer par le sampling. Ils disposent d’une puce sonore synthétique similaire à celle des cartes son Soundblaster et AdLib.
Des fichiers de module stockent la musique générée par un tracker. Les formats populaires pris en charge sont XM, S3M, MED, MOD et IT. Toutefois, ces registres peuvent être importés sur cet outil dans le but d’analyser les arrangements et les instruments de la chanson.
L’augmentation progressive du nombre de canaux
L’augmentation des canaux caractérise le progrès des soundtrackers musicaux. Le PC Amiga, sur lequel tournait le premier programme, était équipé de 4 pistes, tandis que les lecteurs TFMX en proposaient 7. Par la suite, les logiciels suivants étaient installés sur PC :
- Oktalyzer et OctaMED étaient dotés de 8 pistes ;
- ScreamTracker en présentaient 16 ;
- Fast Tracker 2 en comportaient 32 ;
- Impulse Tracker 2 en disposaient de 64.
Symphonie Pro, également développé sur Amiga, pouvait prendre en charge jusqu’à 256 chaînes. Ainsi, comme les processeurs devenaient de plus en plus performants, la carte son GUS perdit en popularité.
Histoires et origines
L’historique du tracker de musique commence vers la fin des années quatre-vingt. Elle se particularise par le fait que la forme logicielle a précédé la matérielle. En outre, cette dernière semble beaucoup moins courante que la version numérique.
Le premier logiciel de tracker
La première version de cet outil est l’Ultimate Soundtracker. Ce logiciel a été écrit par Karsten Obarski, et ensuite programmé par EAS Computer Technik en 1987. Il se lance sur Amiga, un PC fabriqué par Commodore, un constructeur informatique américain.
Des clones, inspirés par ce produit, ont émergé peu à peu sur le marché, comme NoiseTracker. Ils reprenaient notamment le concept général d’échantillonnage de Fairlight CMI, un DAW (Digital Audio Workstation) apparu au cours des années 1980. Des archétypes de logiciels, tels que SoundMonitor de Chris Huelsbeck, étaient déjà présents. Ces derniers différaient des soundtrackers actuels par le fait qu’ils ne possédaient pas la fonction de sampling.