Histoire du timple
La création du timple a surtout été remarquée à Fuerteventura et Lanzarote, des îles situées dans la région orientale. Il semble avoir été plus ou moins calqué de la guitare baroque, introduite par les Espagnols entre 1402 et 1496. Aucun instrument à cordes n’était disponible dans les îles Canaries avant l’arrivée des voyageurs européens vers 1700.
La première facture de ce cordophone a été attribuée à Alpañe, un artisan catalan au cours du XVIIIe siècle. Le premier modèle était équipé de cordes en boyaux d’animaux. Plus tard, les conceptions ont évolué, présentant chacune des caractéristiques différentes.
À partir de 1990, la version moderne du timple a commencé à être diffusée. Comparée au modèle traditionnel, elle est de plus grande taille. De plus, son manche est plus allongé. Ces transformations ont permis d’augmenter le confort de jeu, et d’atteindre des notes plus hautes. D’autres améliorations ont été apportées, aboutissant ainsi à une version spéciale pour les concerts. Cette dernière se distingue par une qualité de son plus fine et une esthétique plus élégante. Au XXIe siècle, le modèle électroacoustique a été créé.
Timple et culture
Le timple fait l’objet de nombreuses œuvres littéraires. Ces dernières recensent les méthodes d’enseignement de l’instrument. Quelques timbaliers ont contribué aux différentes publications de recherches historiques et de partitions.
Actuellement, ce cordophone est valorisé par les orchestres et les musiciens professionnels. Son utilisation se répand dans différentes régions du monde, notamment en Amérique. Bientôt, il sera enseigné dans les conservatoires de musique des îles Canaries.
Le timple à quatre cordes continue d’être employé dans des régions de Tenerife, en Espagne. Il y sert d’instrument d’accompagnement lors des parrandas : il s’agit de compétitions culturelles de musique folklorique. Plus tard, des versions à six et à douze cordes ont été créées. Elles ont été jouées pour la première fois par le fondateur du groupe Artenara, Enrique Mateu.
Fonctionnement
La fabrication du timple est assurée par des artisans canariens. Différentes essences de bois sont utilisées à cet effet :
- le pin et le sapin pour la partie avant de la table d’harmonie ;
- le mûrier pour le dos ;
- l’ébène pour l’éclisse ;
- le bois d’oranger pour la rosace et les ornements.
Le métal est exploité pour la confection des frettes. Les cordes en boyaux ont été remplacées par du fil de pêche. Les modèles industriels sont en fibre de carbone et en nylon.