Histoire des timbales
Le terme « timbales » trouve son origine dans l’arabe d’Espagne, tiré du mot tạbál, dérivé de l’arabe tabl qui signifie « tambour ». Cette percussion offre une diversité sonore grâce aux différentes baguettes utilisées, généralement en bois (parfois en bambou ou en aluminium). Elles sont recouvertes d’une variété de matériaux tels que la flanelle, le feutre, le liège, le bois et l’éponge. Leurs têtes peuvent présenter des tailles différentes.
Les timbales, des instruments ayant marqué l’histoire de la musique depuis l’Antiquité, sont apparues en Europe lors des croisades au XIIe siècle. Elles ont été introduites sous la forme des naqqāra arabes, également appelées « naquaires » ou « nacaires » en France au Moyen Âge. À cette époque, leur rôle principal était de nature guerrière, servant à annoncer le combat. Jusqu’au XVIIIe siècle, elles restaient suspendues aux flancs des chevaux. Les nacaires étaient l’instrument privilégié des batailles et des parades de cavalerie.
À l’origine, les timbales étaient constituées de deux petits bassins en métal revêtus d’une peau tannée. Cette dernière était étirée par enroulement sur un premier anneau solidement fixé au bord du bassin, puis immobilisée par un autre cercle. L’ajustement de la tension de la peau se réalisait au moyen de clefs.
De nos jours, ces instruments à percussion sont dotés d’un mécanisme à pédales disposé autour du bassin. Cela offre une précision accrue dans le réglage et facilite l’expression musicale lors de l’interprétation. Ces dispositifs musicaux ont perdu leur caractère strictement militaire de manière à devenir des instruments polyvalents. Ils sont désormais utilisés dans les orchestres symphoniques et les ensembles de musique classique.
Fonctionnement des timbales
Les timbales se distinguent par leur capacité à produire une note avec une hauteur spécifique. Les pédales permettent de tendre ou de détendre la peau, influençant ainsi la hauteur du son émis.
Contrairement aux cordes ou aux colonnes d’air, les membranes ne possèdent pas de fréquence de résonance qui suit une série harmonique. Cette capacité d’accordage résulte du fait que le mode de vibration, appelé « fondamental », s’amortit rapidement et émet un rayonnement limité. Les modes impliquant les diamètres nodaux rayonnent de manière plus efficace, se rapprochant des premières fréquences d’une série harmonique.
L’interaction avec la cavité induit un décalage de certains modes de vibration de la peau. En conséquence, les quatre ou cinq premiers modes sont ajustés afin d’être en « accord ».