Pour protéger les mains, le bord de la peau est recouvert par un anneau. Des crochets servent au système de réglage. Ils répartissent les tensions sur le corps de l’instrument, d’une manière régulière, pour permettre un accordage plus élevé.
De nos jours, il se compose de deux tambours. Le plus petit, nommé « macho », mesure généralement de 33 à 38 cm. Le plus grand, appelé « hembra », présente un diamètre compris entre 35 et 40 cm.
Origine et histoire du timbal
Le timbal, également appelé « paila » et « paila criolla », a vu le jour à Cuba à la fin du XIXe siècle. Il est issu des timbales européennes, connues sous le nom de « tambours timbales », importées par les compagnies d’opéra italiennes. Ces tambours étaient généralement utilisés pour accompagner les ensembles à vent et les fanfares militaires durant la période coloniale de Cuba. Le « paila criolla » aévolué, donnant naissance à des versions plus légères. Par conséquent, il convient désormais aux défilés et aux processions.
Au début du XXe siècle, alors que les musiciens cubains voyageaient entre Cuba et les États-Unis, le mode de conception du timbal a évolué, s’inspirant de celui de la batterie. À l’origine, ce tambour afro-cubain était fabriqué à partir de matériaux inutilisés récupérés dans les usines de canne à sucre. Les modèles modernes, plus accessibles, disposent de coques métalliques en bronze, en laiton ou en acier.
De nos jours, le timbal en bois est également disponible, mais il ne parvient pas à reproduire un rendu sonore satisfaisant. Il est à noter que les anciens modèles étaient revêtus de peaux de veau extrêmement sensibles aux variations climatiques. Les versions actuelles sont équipées de peaux synthétiques, plus résistantes, conçues pour offrir une gamme de sons plus étendue.
Place du timbal dans la culture
Le nom de la formation musicale Timbalada provient du mot timbal. Carlinhos Brown, une figure emblématique de la chanson brésilienne, est le fondateur du groupe. En tant que chanteur, percussionniste, compositeur, producteur et animateur culturel, il a contribué à vulgariser ce tambour. Ayant gagné en notoriété, cet instrument de percussion est utilisé dans divers genres musicaux, notamment la samba-reggae et l’axé. Il sert à créer des accompagnements rythmiques et des séquences solistes au sein des ensembles de percussions brésiliennes.
Le timbal d’origine afro-cubaine se présente comme un élément essentiel des équipes de percussions. Il est présent dans pratiquement tous les styles de musique populaire occidentale, allant de la salsa à la pop.
Par la suite, ce tambour a été adopté par le groupe américain de rock latino Santana, qui l’a mis sur le devant de la scène. Il a aussi connu rapidement un succès sans précédent en intégrant les genres Funk et R&B, grâce notamment à des groupes tels que Earth, Wind & Fire. Il propulse ainsi un son spécifique sur la scène artistique internationale.
Au cours du XIXe siècle, le timbal a occupé une place importante au sein des Orquestas Típicas, des musiciens spécialisés dans l’interprétation de contredanses. Le « paila criolla » constituait alors le seul tambour à percussion.
À la fin des années 1940, aux côtés du güiro et des congas, cet instrument était exploité pour enrichir la section de percussions des orchestres Charanga. Ces ensembles sont les descendants directs de l’Orquesta Típica qui perpétuent la tradition du répertoire Danzón. Cette évolution a conduit à l’émergence du cha-cha-cha. Le joueur de timbal, également connu sous le nom de « timbalero », s’est inspiré de ce rythme pour développer des techniques de jeu inédites.
Des percussionnistes comme Tito Puente et Manny Oquendo ont poursuivi le travail initié par les timbaleros à Cuba. Ils ont, par la suite, développé divers modèles et techniques. Ceux-ci se marient harmonieusement avec le mambo, le boogaloo et d’autres styles de danse latine populaires de l’époque.