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Târ

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Caractéristiques du Târ

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine :
  • Matériaux : bois
  • Tessiture :
  • Genre de musique : mugham et musique contemporaine
  • Musiciens célèbres : Mohammad Reza Lotfi (1947-2014), Hossein Alizadeh (né en 1951), Hamid Motebassem (né en 1958) et Dariush Talai (né en 1953)
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le târ : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, son fonctionnement, son entretien, son apprentissage et les conseils d’achat

Le târ est un instrument à cordes pincées faisant partie de la famille des luths. Sa structure adopte la forme d’un double cœur ou du chiffre huit, avec un nombre variable de cordes en fonction du modèle. Il détient une position importante dans les répertoires musicaux traditionnels de l’Azerbaïdjan et de la Perse, et peut-être joué en solo ou au sein d’un ensemble instrumental.

Description du târ

Le târ est un luth à manche longue de 25 à 28 frettes en boyau réglable. Son corps est façonné dans un morceau de mûrier coupé en deux, vidé, puis réassemblé. Sa silhouette évoque un double cœur ou le chiffre huit, avec deux côtés laissés ouverts. De fines membranes en peau de veau ou de taureau sont fixées autour de ces ouvertures. Les cordes, fabriquées en métal, diffèrent en nombre selon le modèle, et leur diamètre peut aussi varier.

Le plectre, connu sous le nom de mezrab en persan et de mizrab en azerbaïdjanais, est conçu à partir de matériaux tels que le bronze, le laiton, l’ébonite, et parfois même de l’os. Généralement, l’extrémité de celui-ci est enveloppée de cire pour éviter qu’il ne glisse des doigts.

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Origines et histoire du târ

Le terme le plus ancien et complet pour désigner le târ est čārtār ou čahārtār, qui se traduit par « quatre cordes » en persan. Des représentations visuelles de ce luth sont parfois visibles sur des peintures médiévales. On retrouve cet instrument au Tadjikistan, au Kurdistan, en Azerbaïdjan, en Turquie, en Arménie, en Géorgie, en Perse (Iran) et en Ouzbékistan. Il est également présent dans d’autres régions voisines du Caucase et de l’Asie centrale.

Place du târ dans la culture

Les musiciens jouant du târ sont communément désignés sous le nom de « tarzen ». Ce luth occupe une place significative au sein de la musique traditionnelle azerbaïdjanaise et persane. En 2012, l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) a inscrit sa facture et sa pratique sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le târ dans la culture traditionnelle de l’Azerbaïdjan

Dans la culture azerbaïdjanaise, il est impensable qu’un concert, une célébration ou une cérémonie se déroule sans la présence du târ. Cet instrument est employé aussi bien à l’opéra qu’au sein d’orchestres, et occupe une place prépondérante dans l’interprétation du mugham, un genre musical traditionnel et savant de la musique azérie. Il trouve également sa place dans la musique contemporaine, notamment dans le jazz. Il peut être joué en solo ou au sein d’un ensemble d’instruments populaires.

Le tout premier orchestre national mettant en avant le târ comme instrument principal a été créé en 1931, sous l’initiative des célèbres compositeurs Muslim Magomayev et Uzeyir Hadjibeyli. L’année 1935 a marqué le début de l’enseignement professionnel dédié à ce luth au Collège Musical de Bakou, baptisé du nom d’Assaf Zeynalli. Pendant cette même année, le compositeur azerbaïdjanais Said Rustamov a élaboré le tout premier manuel sur le sujet, suivi de l’apparition d’autres ouvrages quelques années plus tard.

De nombreux concours et concerts ont émergé par la suite, pour ne citer que le concours « Okhou tar », organisé de 1967 à 1980, se distinguant par la remise de diplômes de haut niveau.

Le târ dans la culture populaire et la musique contemporaine

Le târ apparaît dans la version musicale de « La Guerre des mondes » de Jeff Wayne, artiste, compositeur et parolier américano-britannique. Il est joué dans le morceau intitulé Horsell Common and the Heat. Dans l’album de bande dessinée « Poulet aux prunes » de Marjane Satrapi, écrivaine iranienne, il représente la passion ultime de Nasser Ali Khan, le protagoniste qui est l’un des virtuoses émérites de son époque. L’histoire se termine lorsque ce personnage principal prend la décision de mettre fin à sa vie, après que son luth s’est brisé, et est devenu inutilisable.

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Fonctionnement du târ

Le târ s’écrit en clef de sol, et généralement, son ambitus, c’est-à-dire la plage de notes qu’il peut produire, s’étend sur 2,5 octaves : du do 2 au sol 4.

Positionnement

L’interprète a la possibilité d’explorer différentes façons de manipuler cet instrument. Il peut choisir de s’asseoir sur une chaise ou de s’installer par terre, plaçant le luth sur son genou. Une alternative consiste à jouer en position debout, comme le font les Arméniens et les Azéris. Il convient alors de le poser contre la poitrine et de le maintenir en place en utilisant le coude droit.

Techniques de jeu

En principe, la main gauche est dédiée à l’appui sur les cordes, chaque doigt étant chargé de presser une frette particulière du manche pour ajuster la hauteur des notes. Pendant ce temps, la main droite se charge de pincer les cordes à l’aide du plectre maintenu entre le pouce et l’index. Elle peut exécuter des combinaisons de mouvements ascendants et descendants, ainsi que des trémolos occasionnels dans les deux directions. De surcroît, la variation de la force de pincement produit diverses dynamiques et tonalités. Pour ceux qui maîtrisent la guitare, le maniement de ce luth ne devrait poser aucun problème.

Réglage et entretien du târ

Le târ est doté d’un système d’accordage ajustable à l’oreille pour obtenir les notes souhaitées. Étant conçu en bois, il doit être rangé dans un endroit sec, préservé de la chaleur excessive, du froid, de l’humidité et des variations brusques de température lorsqu’il n’est pas utilisé. Un nettoyage périodique à l’aide d’un chiffon doux est tout aussi recommandé pour éviter l’accumulation de poussière.

Guide d’apprentissage

La meilleure façon d’apprendre à jouer du târ consiste à participer à des cours spécialement dédiés à cet instrument. Ces formations sont accessibles en ligne et en présentiel, et conviennent à des étudiants de tous niveaux. Chaque apprenant bénéficie d’instructions personnalisées et de conseils avisés dispensés par le professeur, favorisant ainsi leur progression et le développement de leur style.

Par ailleurs, les autodidactes découvriront sur Internet de nombreuses ressources pour apprendre à maîtriser ce luth. Des vidéos tutorielles sont, par exemple, postées sur YouTube. Celles-ci présentent le plus souvent les rudiments, et les passionnés du monde entier partagent sur cette plateforme leurs techniques de jeu, ce qui pourrait vous guider à trouver votre propre approche.

Conseils d’achat

Le târ est disponible à l’achat sur les plateformes de commerce en ligne ainsi que dans les boutiques spécialisées. Chez France Minéraux, vous découvrirez une large sélection de modèles de qualité. L’acquisition de l’instrument de votre préférence s’y effectue avec un haut niveau de sécurité, assurant une tranquillité d’esprit face aux risques de vol de données personnelles ou autres fraudes.

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