En Europe
Les Roms se servaient du tambour de basque lors de leurs représentations de musique folklorique. Ces dernières leur permettaient de collecter de l’argent auprès de leur auditoire.
Vers la fin du XVIIIe siècle, l’Angleterre est tombée sous le charme de l’instrument. De nombreux compositeurs anglais l’ont incorporé dans leurs œuvres. Les modèles de l’époque disposaient d’un orifice circulaire pour faciliter la prise en main. Le mouvement de jeu consistait à le faire tourner sur le pouce droit.
Par ailleurs, l’Armée du Salut l’a considéré comme étant un élément indispensable pour les chorégraphies de ses troupes.
Le tambour de basque dans la culture
Le tambour de basque occupe une place importante dans de nombreuses cultures dans le monde entier, où son utilisation est notée dans une multitude de contextes musicaux.
Dans la musique classique
Mozart et Gluck, les célèbres compositeurs, sont les premiers à l’intégrer à l’orchestre dans leurs œuvres respectives « Danses allemandes KV 571 » et « Écho et Narcisse ». Berlioz l’avait utilisé dans sa composition intitulée « Le Carnaval romain ». Amateur de gigantisme, son œuvre « Benvenuto Cellini », comprenait deux tambours sur cadre et « Harold en Italie » en comptait quatre.
Ses effets espagnolisant ou tziganes ont séduit des compositeurs des XIXe et XXe siècles comme Rimski-Korsakov et Weber. Les « Valses nobles et sentimentales » de Ravel, sorties en 1911, mettent l’accent sur un son rythmique, avec la prestation de la danseuse Natacha Trouhanowa.
Cet instrument tient un rôle majeur dans la « bagarre de Pétrouchka ». Stravinsky y adopte une nouvelle méthode de jeu qui a contribué à le faire connaître définitivement auprès du public. Elle consiste à le tenir près du sol, puis à le laisser tomber. Le compositeur réclame également un modèle sans cymbalettes dans « Renard ». La même demande a été évoquée quelque temps après par Manuel de Falla dans « Le Retable de maître Pierre ».
Dans la musique populaire moderne
Cet instrument de percussion de la famille des tambours sur cadre est un élément phare de la musique populaire moderne. Sa présence sert à améliorer la texture et à ajouter du rythme aux enregistrements, notamment dans les genres musicaux comme le rock, la pop, la country ou le gospel.
Dans la culture brésilienne
La musique samba s’approprie le son chaud et rond du tambour de basque. Il est particulièrement utilisé lors des défilés de carnavals qui passent dans les villes et les villages du Brésil.
Dans la culture méditerranéenne
Le tambour sur cadre est une pièce maîtresse de la musique traditionnelle des régions comme la Grèce, la Turquie, l’Italie ou le sud de la France. Dans ce cadre, il est utilisé pour accompagner les rituels religieux ou les danses typiques de ces pays.
Le fonctionnement du tambour de basque
Le tambour de basque se joue de la façon suivante : le musicien le tient d’une main et frappe sur la peau, de l’autre. Il peut également utiliser d’autres modes de jeu : glissé ou secoué. Le premier consiste à faire glisser la paume de la main sur les cymbalettes en effectuant un mouvement circulaire. Le second se résume à faire tinter les petites cymbales en secouant l’instrument. Il peut également être frappé contre le genou, l’épaule et le coude.
Sa fabrication
Il est principalement conçu avec un corps en bois ou en métal, avec une membrane en peau d’animal. Les peaux de veau et de chèvre sont les plus recherchées et les plus adulées.
Les cadres en bois sont façonnés à la main dans une section de bois comme le hêtre ou le chêne. Ce dernier est sélectionné en fonction de ses propriétés acoustiques et de sa qualité. Il est ensuite taillé et sculpté selon les dimensions requises.
Le fabricant peut ajouter des ornements traditionnels comme de la peinture ou des gravures. Ceux-ci se font généralement sur commande, en fonction de la demande du client.