L’ouverture du fût est recouverte d’une peau de caprin. Ses caractéristiques influent sur la sonorité générée par l’instrument. Plus elle est fine, plus le son est aigu. Grâce à un système de clefs, elle peut être tendue pour régler la hauteur des sons. Il est bon de noter que le serrage du tambour s’effectue en utilisant un cercle de fer et de matériaux végétaux comme des cordes ou des pailles de banane.
Origine du tambour bèlè
Pour échapper aux travaux forcés dans les plantations, les esclaves africains se réfugiaient dans les collines isolées en Martinique. Dans ces conditions, ils avaient ainsi créé le tambour bèlè pour rythmer leurs chants et danses. À cette époque, il était appelé « djouba ». La facture de ce dernier était réalisée avec du bois creusé. Toutefois, les esclaves ne possédaient pas d’outils pour façonner les troncs d’arbres. De ce fait, les tonneaux de rhum étaient exploités.
La fabrication et l’utilisation de cette percussion se sont transmises de génération en génération par l’oralité. Initialement interdite, elle est devenue un instrument emblématique de la Martinique.
Tambour bèlè dans l’art et la culture
Le tambour bèlè est utilisé pour accompagner les chants invoquant la fertilité des terres à cultiver. Il s’agit, entre autres, du gran son, du manzon-n et du coupé kan-n. Cet instrument est aussi employé dans les jeux dansés, notamment à la fin des veillées mortuaires, ainsi que dans les luttes chorégraphiées. Il participe également aux suites bèlè du nord et du sud de la Martinique. Ce tambour martiniquais détient une connotation spirituelle. Selon la tradition, il constitue un moyen de communication avec les dieux.
Fonctionnement de tambour bèlè
La facture du tambour bèlè influe sur ses caractéristiques sonores. Par ailleurs, son jeu est régi par des formules rythmiques propres à la musique traditionnelle martiniquaise.