Origines et histoire du tamborim

Le tamborim est une percussion inspirée du pandeiro. Contrairement à ce dernier, il ne comporte pas de cymbales délivrant des sons cristallins.

Les historiens soutiennent que ce tambour sur cadre est typiquement brésilien. Il est notamment utilisé dans la samba. Son invention date du XX^e siècle, plus précisément dans les années vingt. Il fait partie des tambours utilisés dans la samba pour entretenir la polyrythmie depuis 1930.

Tamborim et culture

Le tamborim est employé dans des écoles de samba, notamment celles de Rio de Janeiro et de São Paulo. Il fait aussi partie de percussions phares de la batucada.

Ce petit tambour enrichit les sonorités des instruments dans la bossa-nova. Ce style musical brésilien est issu de la fusion de la samba et du cool jazz.

Ce dispositif entretient le rythme dans le pagode. Ce sous-genre musical de la samba a été créé dans les années soixante-dix.

Fonctionnement du tamborim

Le tamborim permet de varier les rythmes dans les musiques brésiliennes. Il sert aussi à exécuter des phrases musicales pour embellir la mélodie. Des techniques de frappe particulières sont alors à exécuter pour que cet instrument délivre des sons agréables. Ses performances musicales dépendent aussi de l’excellence de sa conception.

Fabrication : comment c’est fait ?

La fabrication de cet instrument nécessite l’usage de matériaux spécifiques. Des techniques rigoureuses sont également appliquées lors de sa conception afin de garantir ses performances sonores.

À l’origine, le fût du tamborim est élaboré dans du bois de pin ou du contreplaqué. Désormais, les fabricants privilégient le métal, notamment l’aluminium, afin de le rendre plus léger et plus maniable. Néanmoins, il existe des versions en acier inoxydable ou en résine plastique.

Les premiers tamborims présentaient une membrane en peau de chèvre. Actuellement, la plupart des modèles créés ont un revêtement en nylon. Le cerclage destiné à assurer une tension optimale est en acier ou en aluminium.

Pour les versions anciennes, la tension de la membrane est assurée par des cordes. De nos jours, les fabricants utilisent des crochets en aluminium. Des écrous en laiton sont installés à la base de ces éléments pour l’accordage.

La baguette de frappe de ce tambour sur cadre est en bois. Il existe aussi un modèle en plastique, avec des brins en polyacetal ou en nylon.

Par ailleurs, l’artisan peut ajouter des détails décoratifs pour embellir cet instrument. Il peut y appliquer un logo, des motifs artistiques, des jeux de couleurs…

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

Les notations musicales du tamborim servent essentiellement à représenter les notes à jouer ainsi que les nuances rythmiques. Les symboles utilisés indiquent le nombre de coups et leur intensité, les zones du cerclage et de la membrane à frapper… Ils renseignent aussi sur les manœuvres à faire avec les doigts et à l’intérieur du fût pour diversifier les sons.

Ces documents visent à démontrer et à comprendre la complexité rythmique de ce tambour sur cadre. Ils permettent de reproduire avec rigueur et précision les sonorités caractéristiques des musiques brésiliennes.

Réglage et entretien du tamborim

L’accordage du tamborim s’effectue à partir des écrous en laiton à la base des crochets. Le réglage se fait selon vos préférences. Si vous jouez dans un groupe de percussionnistes brésiliens, il se fait selon votre rôle et votre place dans cet ensemble.

Une tension élevée de la membrane permet de produire des sons aigus. Les sonorités graves sont rendues possibles grâce à réglage précis basé sur une tension modérée de ce revêtement.

Le percussionniste prend également en compte l’uniformité des tiraillements de la membrane lors de l’accordage. S’ils sont irréguliers et insuffisants, les sonorités peuvent manquer de justesse et de précision. Si la tension est excessive, les sons deviennent trop secs. En somme, un bon percussionniste doit savoir accorder convenablement cet instrument.

Concernant l’entretien, le tamborim peut être nettoyé avec un chiffon doux après utilisation. Il convient ensuite de le laisser sécher à l’air libre avant de le ranger.

Cet instrument est à stocker dans un endroit sec. Le fût et la membrane peuvent en effet se dégrader sous l’effet de l’humidité.

Il est recommandé de mettre ce tambour sur cadre dans une housse adaptée lorsque vous le transportez. Cet accessoire de protection est spécifiquement conçu pour éviter son altération suite aux éventuels chocs et heurts lors de vos déplacements.

Apprentissage du tamborim

Vous pouvez apprendre à jouer du tamborim en vous inscrivant dans une école de formation spécialisée en percussions brésiliennes. Il est aussi possible de suivre un cours particulier en louant les services d’un musicien confirmé.

L’apprentissage commence par des principes fondamentaux comme la tenue correcte de l’instrument et de la baguette. Le formateur vous montre également les différentes techniques de frappe, les zones de la membrane et du cerclage à frapper, à frotter ou à effleurer…

L’enseignement se base en grande partie sur la lecture de notations musicales. Ainsi, l’expert en percussion s’enquiert sur vos connaissances relatives à la musique. Il vérifie vos compétences sur la lecture des notes, l’identification des symboles pour comprendre les rythmes… Il délivre alors des cours de solfège en tenant compte de votre niveau.

La technique rythmique fondamentale du tamborim est le virado, qui signifie « retourné ». Cette méthode consiste à tourner rapidement l’instrument entre deux notes et à frapper la membrane. 

Le rythme se traduit par exemple par deux coups, une séquence de retourné, puis deux autres coups suivis d’un retourné. Il peut aussi être basé sur trois coups, une séquence de retourné, deux autres coups et la reprise du retourné. Chaque rythme constitue alors une proposition ou une phrase musicale. La vitesse de frappe peut être lente, moyenne ou rapide, selon le tempo.

Au Brésil, chaque école de samba a ses propres rythmes avec des retournés. Cette diversité témoigne de la richesse musicale du tamborim.

Lors de l’apprentissage, le formateur vous enseigne les techniques de base du virado. Il vous montre aussi des suites rythmiques ou des phrases musicales de certaines écoles de samba du Brésil.