Jeu traditionnel
La technique de frappe traditionnelle repose sur l’imitation tonale de la parole humaine. La modulation de la hauteur du son est ainsi essentielle pour reproduire l’intonation. Il en est de même pour le rythme. Le style de jeu diffère selon les régions africaines. Tout dépend de l’accent associé aux dialectes.
Généralement, le tambour parleur est frappé avec les deux mains. L’une tient un bâton et l’autre est laissée libre. Dans la partie ouest (Gambie, Sénégal, Guinée…), les coups sont rapides et courts (typiques du roulement). Les notes sont plus longues dans les zones se trouvant à l’est du Ghana, du Burkina Faso et du Mali. La main libre est alors utilisée pour amortir le son généré par le bâton. Elle permet aussi de changer la tonalité du son juste après la note précédente.
Jeu moderne
Dans la pratique moderne, la frappe du tam-tam se fait suivant le tempo de la musique. Dans ce contexte, vous avez la possibilité de varier les rythmes. Pour exécuter un roulement, chaque temps d’une mesure est marqué par une main, puis par l’autre, c’est-à-dire de façon alternée. Vous pouvez aussi réaliser des coups ouverts en laissant la main rebondir sur la membrane. Le son qui en résulte offre plus de résonance. En revanche, les coups fermés sont obtenus en plaquant la main sur cette surface plane.
La tonalité du son change en fonction de la zone frappée :
- la basse est produite lorsque vous faites rebondir votre paume au centre de l’instrument;
- le ton ouvert résulte du coup donné par le bout des phalanges sur le bord de la membrane ;
- la claque combine une frappe avec l’arrière de la paume de la main au centre et une autre avec le bout des doigts sur le bord du tambour parleur.
La hauteur du son peut être réglée en modifiant la tension de la peau. Plus elle est étirée, plus le son est aigu. Pour ajouter des nuances, l’intensité de la frappe est à ajuster.
Entretien du tam-tam
L’entretien d’un tam-tam commence par la vérification de la tension de la peau, garante de la qualité du son. L’utilisation d’huile végétale, de graisse ou de crème en vue de nettoyer sa surface est déconseillée. Une autre mesure à prendre est de protéger la membrane des rayons du soleil.
Contrairement à la peau, le bois peut être enduit d’un produit nourrissant, au moins une fois tous les deux ans. Vous avez le choix entre le beurre de karité, l’huile de lin ou toute autre substance spécialement destinée à ce matériau. Durant l’application, il faudra préserver la membrane. Dans l’idéal, l’opération est à réaliser lors de son remplacement.
Il convient de mettre le tam-tam à l’abri des chaleurs excessives, de l’humidité, de l’air et des chocs. Pour ce faire, l’utilisation d’un sac de rangement ou d’une couverture est vivement sollicitée. Vous devez également éviter les variations brusques de température. Elles provoquent un choc thermique qui fragilise l’instrument.