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Tam-tam

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Caractéristiques du tam-tam

  • Classification : percussion
  • Pays d’origine : Afrique de l’Ouest
  • Matériaux : bois, peaux d’animaux et corde tressée
  • Tessiture :
  • Genre de musique : traditionnelle et moderne
  • Musiciens célèbres : Sikiru Adepoju (né en 1950), Michel Séguin (né en 1954 et mort en 2023)
  • Chanson emblématique : « Talking Drum » – King Crimson (1973)

Tout savoir sur le tam-tam : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, ses jeux, son entretien, son apprentissage et ses critères d’achat

Le tam-tam est une percussion d’origine africaine. Il détient une importance musicale et culturelle. Également appelé tambour parleur, il présente un aspect communicationnel. Bien qu’il s’agisse d’un instrument très ancien, il continue d’être joué à l’ère actuelle. Il est parfois sollicité lors des événements festifs et même dans les funérailles. Sa présence est aussi notable dans les concerts de musique traditionnelle grâce à sa base rythmique.

Description du tam-tam

Le tam-tam se présente sous forme de sablier en bois creux, avec une extrémité plus large que l’autre. Il est couvert d’une peau animale sur sa partie supérieure. Celle-ci est tendue par des cordons qui permettent aussi de régler la hauteur de l’instrument.

Ce tambour africain se démarque par sa taille imposante. Il mesure jusqu’à un mètre de long. Sa sonorité est résonnante et profonde. Les fréquences des basses sont particulièrement audibles sur plusieurs kilomètres. Cependant, il est possible d’obtenir un son doux en travaillant la frappe.

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Le tam-tam se décline en plusieurs variantes suivant ses dimensions et son utilisation dans un groupe de percussions :

  • le dundunba, le plus grand, est privilégié pour jouer des rythmes puissants et lents ;
  • le sangban, de taille moyenne, sert à produire des rythmes de niveau intermédiaire ;
  • le kenkeni, le plus petit, convient aux parties de tempos plus complexes et rapides.

La tonalité de chacun de ces instruments est proportionnelle à leur dimension. Ensemble, ils génèrent une diversité d’effets sonores. En termes de classification, on distingue également les modèles mâles et femelles. Ils sont respectivement associés à un son grave et à un son aigu.

À titre d’information, le tam-tam désigne aussi une percussion soliste sous forme de disque métallique. Il est d’origine asiatique. Par sa forme, il ressemble au gong sur plusieurs points. Son diamètre est compris entre 35 et 170 cm. Ce tambour africain est fixé à un support. Pour produire du son, il est frappé avec différents types de maillet. Cet idiophone (instrument produisant du son grâce à son propre corps) existe depuis le VIIe siècle avant J.-C.. Aujourd’hui, il figure parmi le groupe de percussions courant.

Origine du tam-tam

Le tam-tam est originaire d’Afrique de l’Ouest. Dans cette région, il prend différentes dénominations, dont doundoun, lamb et junjung. Il a été utilisé pour la première fois au Sénégal par les Sérères, puis par les Wolofs (des groupes ethniques dans cette localité). Cet instrument est inspiré des percussions jouées par les femmes africaines pour annoncer le décès d’un proche. Celles-ci, faites à partir de calebasses, étaient retournées, puis frappées avec un bâton.

Le véritable premier tam-tam était connu sous le nom de ndoulou. Il mesurait jusqu’à 4 m de hauteur. Sa fonction était de signaler la venue d’une personne souhaitant rencontrer le chef du village. De ce fait, un instrument gigantesque était nécessaire pour que le son puisse avoir une portée large. Il devait être accroché à un échafaudage. Son accès était alors restreint. Plus tard, la taille de cette percussion a été réduite afin que celle-ci puisse être employée par les autres membres de la tribu.

Les Européens ont découvert l’utilisation du tam-tam durant la première moitié du XVIIIe siècle. Son potentiel communicatif a été remarquable grâce à sa rapidité et sa précision. En effet, les sons des frappes correspondent à des syllabes de phrases conventionnelles.

Tam-tam dans la culture

Le tambour parleur est associé à différentes symboliques culturelles. Ces dernières justifient son utilisation dans des contextes bien précis.

Symboliques associées

Le tam-tam est avant tout un instrument sacré. Il servait, autrefois, à invoquer les esprits et à entrer en communication avec les ancêtres. Son utilisation permet aussi d’exprimer les émotions de l’âme. Bien plus qu’un simple tambour, cette percussion représente le leadership et le pouvoir du temps de son usage dans les tribus africaines. Il constitue également un symbole de diversité et de créativité.

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Utilisations significatives

Dans la culture africaine, le tam-tam est employé dans les cas suivants :

  • Les festivités diverses : il crée une ambiance joviale et permet de donner plus de rythme à la musique jouée.
  • Les célébrations religieuses : les plus courants sont le mariage et les obsèques. Cet instrument est aussi utilisé durant les rites de passage.
  • Les moments importants : il sert à informer les habitants d’un village en cas d’événements importants. Entre autres, le tambour parleur aide à alerter la population sur les appels aux armes durant les périodes de guerre.

Le jeu de cette percussion diffère suivant les circonstances : joyeuses ou tristes.

Jeux du tam-tam

Le tam-tam peut être joué avec les mains et/ou à l’aide de baguettes. La tonalité de l’instrument peut être modulée suivant la tension de la membrane.

Jeu traditionnel

La technique de frappe traditionnelle repose sur l’imitation tonale de la parole humaine. La modulation de la hauteur du son est ainsi essentielle pour reproduire l’intonation. Il en est de même pour le rythme. Le style de jeu diffère selon les régions africaines. Tout dépend de l’accent associé aux dialectes. 

Généralement, le tambour parleur est frappé avec les deux mains. L’une tient un bâton et l’autre est laissée libre. Dans la partie ouest (Gambie, Sénégal, Guinée…), les coups sont rapides et courts (typiques du roulement). Les notes sont plus longues dans les zones se trouvant à l’est du Ghana, du Burkina Faso et du Mali. La main libre est alors utilisée pour amortir le son généré par le bâton. Elle permet aussi de changer la tonalité du son juste après la note précédente.

Jeu moderne

Dans la pratique moderne, la frappe du tam-tam se fait suivant le tempo de la musique. Dans ce contexte, vous avez la possibilité de varier les rythmes. Pour exécuter un roulement, chaque temps d’une mesure est marqué par une main, puis par l’autre, c’est-à-dire de façon alternée. Vous pouvez aussi réaliser des coups ouverts en laissant la main rebondir sur la membrane. Le son qui en résulte offre plus de résonance. En revanche, les coups fermés sont obtenus en plaquant la main sur cette surface plane.

La tonalité du son change en fonction de la zone frappée :

  • la basse est produite lorsque vous faites rebondir votre paume au centre de l’instrument;
  • le ton ouvert résulte du coup donné par le bout des phalanges sur le bord de la membrane ; 
  • la claque combine une frappe avec l’arrière de la paume de la main au centre et une autre avec le bout des doigts sur le bord du tambour parleur.

La hauteur du son peut être réglée en modifiant la tension de la peau. Plus elle est étirée, plus le son est aigu. Pour ajouter des nuances, l’intensité de la frappe est à ajuster.

Entretien du tam-tam

L’entretien d’un tam-tam commence par la vérification de la tension de la peau, garante de la qualité du son. L’utilisation d’huile végétale, de graisse ou de crème en vue de nettoyer sa surface est déconseillée. Une autre mesure à prendre est de protéger la membrane des rayons du soleil. 

Contrairement à la peau, le bois peut être enduit d’un produit nourrissant, au moins une fois tous les deux ans. Vous avez le choix entre le beurre de karité, l’huile de lin ou toute autre substance spécialement destinée à ce matériau. Durant l’application, il faudra préserver la membrane. Dans l’idéal, l’opération est à réaliser lors de son remplacement.

Il convient de mettre le tam-tam à l’abri des chaleurs excessives, de l’humidité, de l’air et des chocs. Pour ce faire, l’utilisation d’un sac de rangement ou d’une couverture est vivement sollicitée. Vous devez également éviter les variations brusques de température. Elles provoquent un choc thermique qui fragilise l’instrument.

Différents moyens pour apprendre du tam-tam

Les cours de percussions et ceux spécialement dédiés aux instruments mandingues (issus d’Afrique de l’Ouest) permettent de s’initier au jeu du tam-tam. Ils sont généralement disponibles dans les ateliers africains. Ce genre de formation musicale peut aussi être enseigné de manière indépendante.

Les tutoriels vidéo sont d’autres ressources exploitables pour apprendre à jouer du tambour parleur. Sur Internet, vous accédez à différentes plateformes et chaînes qui proposent des supports variés.

Achat d’un tam-tam

L’achat d’un tam-tam peut se faire auprès des boutiques spécialisées en instruments de musique ou en percussions. Vous pouvez également en trouver sur le site de France Minéraux qui propose une collection complète de tambours parleurs de qualité. Pour un choix réussi, voici les critères de sélection à analyser :

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Le bois

Le bois doit être dur, rigide et dense. Son épaisseur est idéalement identique sur toute la surface. Cette caractéristique influe sur le poids de l’instrument. Plus le bois est creusé, plus le tam-tam est léger. Cependant, il sera plus sensible aux déformations. 

Les dimensions

La taille du tambour parleur est à considérer pour garantir un confort de jeu optimal. En fonction de vos mensurations, il convient d’adapter les dimensions de cet instrument à percussion. Pour une personne mesurant 1m60, optez pour un modèle d’une hauteur de 60 cm environ, avec un poids compris entre 5 et 6 kg. Les règles de proportionnalité sont ensuite à appliquer pour obtenir la bonne correspondance de taille. 

Le diamètre de frappe régit la sonorité du tam-tam. Plus il est grand, plus le son est rond. Toutefois, il sera plus difficile à faire sonner au-delà d’une certaine mesure. A contrario, un tambour parleur de petite circonférence manquera de puissance au milieu d’un ensemble de percussions. Tout dépend de la sonorité recherchée et de l’utilisation de l’instrument.

Le type de peau

Plusieurs types de peaux peuvent être utilisés pour la facture d’un tam-tam. Les plus courantes sont celles de la chèvre et des bovins. Notez que les membranes en peau de veau sont beaucoup plus fines. Leur épaisseur est inférieure à 0,4 mm. Elles conviennent surtout à la couverture d’un tambour dont le diamètre ne dépasse pas 31 cm. Au-dessus de cette mesure, le son produit sera chargé en harmoniques.

Les peaux d’épaisseur moyenne (entre 0,5 et 0,7 mm) sont adaptées aux tambours parlants de 35 cm de diamètre. Quant aux peaux épaisses (jusqu’à 1 mm), elles sont destinées aux percussions africaines affichant une plus grande circonférence. Il est aussi possible d’opter pour une membrane avec une épaisseur supérieure à 1 mm. Elle est associée à des sons sans harmonique et secs. De surcroît, elle est plus difficile à frapper.

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