Comme il s’agit d’un matériel de musique monophonique, il permet de jouer uniquement une note à la fois. En d’autres termes, il ne synthétise qu’une seule onde sinusoïdale. Cette caractéristique le différencie des synthétiseurs polyphoniques qui sont capables d’émettre plusieurs tonalités en simultané afin de produire des accords.
L’utilisation de cet instrument électrophone convient parfaitement aux claviéristes souhaitant mettre en valeur les lignes de basse, les mélodies distinctes et les effets sonores particuliers. Bien qu’il soit un matériel assez simple, il offre une grande expressivité. De cette manière, le musicien est en mesure de se concentrer sur la dynamique et la texture des notes. Ce type d’instrument électrophone convient aux attentes des claviéristes qui veulent créer des sons aussi bien puissants que mémorables.
Les modèles de synthétiseur monophonique les plus connus sont :
- le Minimoog, un synthé inventé par Robert Moog et Bill Hemsath ;
- l’Arturia MicroBrute de Nyle Steiner ;
- le mini Korg 700 ou le K1 de Tadashi Osanai et Tsutomu Kato.
Selon plusieurs claviéristes, le modèle MatrixBrute est le synthé analogique monophonique le plus puissant de tous les temps.
Origines et histoire du synthétiseur monophonique
Le modèle de synthétiseur monophonique Minimoog est l’instrument légendaire des années soixante-dix. Il est surtout apprécié pour sa petite taille, sa robustesse et son prix abordable. Sa conception est basée sur les synthétiseurs modulaires mégalithiques de la marque Moog. Un grand nombre de musiciens le considèrent comme le premier véritable synthé.
En 1978, le MS-20 de Korg a vu le jour à partir du concept « a wall on your desktop », qui peut se traduire littéralement par « un mur sur votre bureau ». Cet instrument de musique monophonique a séduit les fans de synthé et les claviéristes professionnels. Le principal objectif du fabricant est de développer un modèle incluant les circuits d’un « gros synthé » au sein d’un espace restreint. Le son assez puissant et les multiples fonctionnalités du MS-20 ont contribué à la popularité du synthétiseur monophonique.
Le MS-10 est un autre modèle basique qui a également rendu célèbre l’utilisation de ce type de synthé. Il ne dispose que d’un seul système de commandes EG, VCA, VCF et VCO. Cet instrument possède un panneau de patch qui est en mesure d’assurer différentes méthodes de création musicale. Ce matériel de musique à 32 touches génère des sons gras et robustes.
Synthétiseur monophonique dans la culture
Les synthétiseurs monophoniques de la société américaine Moog étaient considérés comme les instruments phares de plusieurs claviéristes jouant de la musique électronique. Le modèle portable Minimoog a été surtout popularisé par le groupe allemand dénommé Kraftwerk. Plusieurs chansons dans son album intitulé Autobahn contiennent des sonorités de ce synthé monophonique.
Le MS-10 de la marque Korg est l’instrument favori de nombreux groupes célèbres des années soixante-dix comme les Chemical Brothers, The Orb ou encore Underworld.
Fonctionnement d’un synthétiseur monophonique
Il existe des instruments électrophones analogiques équipés de deux oscillateurs. Pour les modèles de synthétiseur monophonique, ces composants permettent de fournir des tonalités aussi bien grasses que puissantes.
Le moteur sonore de ce matériel de musique est souvent constitué d’un circuit simplifié. En principe, un seul transistor prend en charge l’ensemble de la détermination des vibrations. Plusieurs modèles monophoniques comme ceux de la marque Behringer disposent d’une connectivité MIDI et USB. Ils sont aussi équipés d’un système de contrôle de modulation des fréquences.
La fabrication de ce type d’instrument de musique électrophone
Le premier synthétiseur monophonique était conçu sur mesure. Par conséquent, il nécessitait d’importantes connaissances techniques, notamment pour le câblage et la création des sons. La modification de certains composants et l’ajout d’un clavier compact ont permis de révolutionner la fabrication de cet instrument de musique.
Les synthétiseurs monophoniques sont composés de plusieurs constituants essentiels, notamment des oscillateurs, des filtres, des enveloppes et des LFO.
Les oscillateurs
Ces composants constituent le point de départ de la production d’un son. En effet, leur principal rôle est de générer des ondes sonores de forme variée. Ces dernières peuvent être carrées, sinusoïdales ou triangulaires, et parfois même en dents de scie. Elles servent à définir le timbre de base d’une tonalité. Les oscillateurs créent différentes hauteurs à la suite de la modification de la fréquence des résonances, allant d’une basse profonde à un aigu cristallin.
Les filtres
Les filtres d’un synthétiseur monophoniques permettent de moduler le spectre de fréquence des sonorités produites par les oscillateurs. Ils sont en mesure d’atténuer ou d’accentuer la bande passante de certains signaux afin de créer une palette sonore aussi bien riche que variée.
Les enveloppes
Ces composants produisent des sons dynamiques en contrôlant leur évolution dans le temps. Les enveloppes sont décrites par l’ADSR qui est l’acronyme de : Attaque, Déclin, Soutien et Relâchement.
Les oscillateurs à basse fréquence ou LFO
Les oscillateurs à basse fréquence ajoutent de la modulation et du mouvement à une sonorité. Ils permettent de régler différents paramètres d’un synthé monophonique, notamment le volume, le filtre et la hauteur des tons. Ces constituants créent divers effets comme le trémolo, le vibrato et le balayage de filtre. En outre, ils apportent une dimension supplémentaire aux tonalités.