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Shō

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Caractéristiques du shō

  • Classification : instrument à vent à anche libre
  • Pays d’origine : Chine
  • Matériaux : bambou
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musique traditionnelle japonaise et musique contemporaine
  • Musiciens célèbres : Mayumi Miyata, née le 1ᵉʳ avril 1954
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le shō : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture musicale, son fonctionnement, son entretien, son apprentissage et les conseils d’achat

Le shō est un instrument à vent appartenant à la famille des aérophones. Cet orgue à bouche est constitué de 17 tuyaux, et opère avec une anche libre. Il permet de générer un son à la fois lors de l’inspiration et de l’expiration du joueur. Populaire dans la musique traditionnelle japonaise, il trouve également sa place dans des compositions contemporaines.

Description du shō

Le shō se présente sous la forme d’un orgue à bouche. Il est composé de 17 tuyaux élancés en bambou montés sur un socle appelé le Fukube, où se situe l’embouchure. Parmi ces composants, seuls 15 produisent du son, chacun équipé d’une anche à sa base. Ils sont également dotés de petits trous visibles juste au-dessus du support. Les deux tubes restants demeurent silencieux, leur rôle étant de préserver la forme symétrique de l’instrument et de servir d’élément esthétique.

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Origines et histoire du shō

Le shō trouve ses origines en Chine, descendant probablement du sheng, un instrument chinois qui remonte à la dynastie Tang. La principale distinction entre les deux réside dans leur taille, le premier étant plus petit. La migration de cet instrument à anche libre vers le Japon s’est opérée entre 710 et 794 apr. J.-C., lors de la période Nara. Il a gagné en popularité dans le pays, et devient un élément essentiel du gagaku. Il s’agit de la musique classique japonaise, traditionnellement associée aux performances musicales et aux danses de la cour impériale.

Shō dans la culture

Le shō représente l’un des trois principaux types d’instruments à vent employés dans le gagaku. Au sein de cet art scénique, sa technique de jeu repose sur l’exploitation d’un accord musical constitué d’au moins trois tons adjacents dans une gamme, désignés sous le nom d’aitake (合竹). Ces tons se déplacent progressivement l’un vers l’autre tout en accompagnant la mélodie.

Au-delà de son association avec la musique classique japonaise, cet aérophone trouve également sa place dans le domaine de la musique contemporaine. Nombreux sont d’ailleurs les compositeurs, qu’ils soient japonais ou d’autre nationalité, qui l’ont intégré dans leurs œuvres.

L’introduction du shō dans la musique contemporaine

En 1983, le shō a connu sa première utilisation en tant qu’instrument solo dans le contexte de la musique contemporaine, grâce à l’interprète japonaise Mayumi Miyata. Elle a opté pour une version spécifique où les deux tuyaux, normalement silencieux, émettent des notes non présentes sur l’instrument traditionnel. Cette modification a permis d’élargir la palette sonore de cet orgue à bouche. En 1988, Mayumi a eu l’honneur de jouer cet aérophone lors de la cérémonie d’ouverture des XVIIIème Jeux olympiques d’hiver qui se sont déroulés à Nagano, au Japon.

Par ailleurs, Mayumi a interprété trois chansons de la musicienne islandaise Björk pour l’album de la bande originale de Drawing Restraint 9, sorti en 2005. Ce long-métrage, écrit par Matthew Barney, explore la culture japonaise et la thématique de la chasse à la baleine. Mayumi fait d’ailleurs une apparition dans le film, où elle joue cet instrument à anche libre au cours d’une scène.

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Les compositeurs notables

À partir du milieu du XXe siècle, plusieurs compositeurs japonais ont créé des œuvres dédiées au shō. Parmi eux, se distinguent Minoru Miki, Toshio Hosokawa, Joji Yuasa, Maki Ishii, Jo Kondo, Takashi Yoshimatsu, Toru Takemitsu et Toshi Ichiyanagi. Ces artistes ont exploré les possibilités de cet aérophone, l’utilisant aussi bien en soliste qu’en association avec d’autres instruments japonais et occidentaux. Des compositeurs et musiciens de nationalité différente leur emboîtent les pas : le Canadien Randy Raine-Reusch, l’Américaine Alessandra Urso et la Canadienne Sarah Peebles. À cette liste s’ajoutent l’Arménien Vache Sharafyan, ainsi que les Allemands Helmut Lachenmann et Stephan Micus.

Vache Sharafyan a intégré le shō dans sa composition intitulée My Lofty Moon, conçue pour 13 instruments, dont cinq orientaux et huit occidentaux. Helmut Lachenmann l’a également incorporé dans son opéra Das Mädchen mit den Schwefelhölzern. Le son distinct de cet orgue à bouche résonne également à travers les albums Ocean, Life et Implosions de Stephan Micus.

Fonctionnement et techniques de jeu du shō

Le shō est interprété en soufflant dans l’embouchure. Son caractère distinctif réside dans sa capacité à produire le même son à la fois pendant l’inspiration et l’expiration de l’artiste. Ainsi, il offre la possibilité de le prolonger selon le désir du musicien. Maîtriser cet instrument requiert du doigté ainsi que d’une expertise dans les techniques de respiration.

Généralement, le joueur tient le shō avec les deux mains, puis souffle dans l’embouchure. Le son résulte des vibrations de l’anche libre présentes dans chaque tuyau. La résonance se produit uniquement lorsque l’interprète couvre un trou du tube avec un doigt. Subséquemment, l’instrumentiste peut créer une euphonie complexe en bouchant plusieurs trous simultanément.

À noter que lors de l’accordage des tuyaux en bambou, l’utilisation d’une goutte de préparation dense de cire résineuse contenant une fine grenaille de plomb est recommandée.

Entretien du shō

Le shō requiert quelques soins particuliers pour préserver sa durabilité. En premier lieu, il est préférable de le protéger contre l’exposition directe du soleil et de l’humidité. À un moment donné, la tonalité du son peut être altérée à cause de l’humidité due à la respiration du musicien. Afin de prévenir une telle situation, il est recommandé de chauffer l’instrument périodiquement, avec un brasier à charbon ou un brûleur électrique pour le sécher.

Un nettoyage systématique avec un chiffon doux est également requis pour préserver l’éclat du shō. Étant fabriqués en bambou, les tubes nécessitent aussi une lubrification à intervalles réguliers à l’aide d’une huile comme celle de la noix de coco ou celle de lin. Cette approche permet de les hydrater et d’empêcher qu’ils ne deviennent secs et craquelés. Il suffit d’appliquer quelques gouttes sur la surface en utilisant un tissu doux, puis d’attendre quelques heures avant de retirer l’excès avec un chiffon sec. L’usage de produits chimiques agressifs comme les agents de blanchiment, les nettoyants abrasifs ou les détergents, est à éviter. Ils peuvent endommager les tubes et altérer leur couleur.

Guide d’apprentissage

La meilleure façon d’apprendre à jouer du shō est de suivre des cours. Ces formations, dispensées par des professionnels, ne se contentent pas d’enseigner les bases, mais offrent également une compréhension approfondie des subtilités du jeu. Pour les autodidactes, une multitude de vidéos dédiées à cet instrument à anche libre sont disponibles sur le Net, notamment sur YouTube. Leur avantage principal réside dans la possibilité d’observer les techniques de jeu adoptées par des passionnés du monde entier.

Conseils d’achat

Le shō est accessible à l’achat tant dans les boutiques spécialisées que sur les plateformes en ligne. Sur France Minéraux, vous découvrirez une vaste sélection d’instruments de qualité. Le Marketplace offre, non seulement, une variété d’options, mais aussi une expérience d’achat hautement sécurisée, garantissant ainsi une transaction fiable.

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