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Setâr

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Caractéristiques du Setâr

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Iran
  • Matériaux : bois (corps), métal (cordes)
  • Tessiture : deux octaves et demie ou plus
  • Genre de musique : musique traditionnelle iranienne
  • Musiciens célèbres : Nour Ali Boroumand (1905 – 1977), Hossein Alizadeh (né en 1951) et Kayhan Kalhor (né en 1963)
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le setâr : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture musicale, son fonctionnement, son réglage, son apprentissage et les conseils d’achat

Le setâr est un instrument à cordes appartenant à la famille des luths à manche long. Il est doté de quatre cordes ajustables à l’aide de chevilles. Sa particularité réside dans sa technique de jeu qui se caractérise par l’utilisation exclusive de l’index, exécutant un mouvement de va-et-vient pour pincer les cordes.

Description du setâr

Le setâr possède une structure en forme de poire, façonnée soit à partir d’une seule pièce de bois, soit à partir de fines bandes de bois lamellé-collé. Généralement, les essences employées sont le hêtre (Fagus) ou le mûrier (Morus). De minuscules ouïes sont présentes sur la table d’harmonie. Le manche, fabriqué en bois comme le noyer (Juglans), se distingue par sa finesse et sa longueur. À l’extrémité de celui-ci se trouvent quatre chevilles en buis (Buxus).

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Le setâr est doté de 25 à 27 frettes en nylon ou en boyau nouées autour du manche. Ces liens sont mobiles, et sont disposés de manière non régulière. Les cordes, au nombre de quatre, sont fixées sur un support de fil situé au bord du corps principal, passent par un chevalet, et sont attachées chacune sur une cheville. Elles sont de nos jours en métal.

En partant du haut, la première corde est nommée « corde de bam » ou « de basse », la seconde « corde de bourdon », la troisième « corde jaune ou corde d’or » et la quatrième « corde argentée ou corde d’argent ». Les deux premières supérieures sont étroitement rapprochées l’une de l’autre par rapport au reste. Elles sont identifiées sous le terme unique de bam.

Origines et histoire du setâr

Le setâr est une évolution d’un instrument à cordes vieux de près de 3 000 ans, le tambûr. Il est originaire de l’Iran, et est apparenté au sitar indien. D’après le musicologue allemand Curt Sachs, les Perses ont baptisé leurs luths en associant le mot tār, signifiant « corde », avec un terme déterminant le nombre de cordes. Ainsi, le dutār à deux cordes vient de du (deux) + tār, le setār à trois cordes de se (trois) + tār, le čartar à quatre cordes de čar (quatre) + tār, et le pančtār à cinq cordes de panč (cinq) + tār.

Cet instrument de musique iranien possédait en effet trois cordes, mais sa version moderne en compte désormais quatre. Cette transformation a été initiée au milieu du XIXe siècle par le musicien musulman Mushtaq Ali Shah, qui a ajouté la fameuse « corde de bourdon ». Cette dernière, étant placée étroitement à côté de la basse, procure aux interprètes la sensation de jouer sur trois rangées de cordes plutôt que sur quatre.

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Setâr dans la culture

Généralement, le setâr s’intègre au sein de la musique iranienne traditionnelle. Que ce soit en solo ou en accompagnement d’autres instruments, il est surtout interprété dans des atmosphères intimes ou méditatives.

Instruments associés

Différentes versions de ce luth iranien sont présentes au Cachemire, au Xinjiang, au Baloutchistan, au Tadjikistan et en Azerbaïdjan. À titre d’exemple, au Tadjikistan, on peut trouver une variante appelée setor du Pamir. Elle est aussi munie de trois cordes, mais sa taille est plus grande. Son jeu implique l’usage d’un doigt portant un plectre métallique en forme de dé à coudre.

Quelques joueurs notables de setâr

Parmi les virtuoses iraniens du setâr peuvent être cités :

  • Jalal Zolfonoun ou Jalal Zoufonoun ;
  • Mirza Abdollah ;
  • Darioush Tala’i ;
  • Hossein Alizadeh ;
  • Kiya Tabassian ;
  • Sa’id Hormozi ;
  • Hamid Motebassem ;
  • Mohammad Reza Lotfi ;
  • Abolhasan Saba ;
  • Kayhan Kalhor ;
  • Nour Ali Boroumand ;
  • Hossein Alizadeh ;
  • Ahmad Ebādi.

Par ailleurs, des musiciens d’autres nationalités ont également adopté ce luth. Entre autres, l’Australien Joey Walker du groupe de rock psychédélique King Gizzard & the Lizard Wizard l’a intégré dans plusieurs chansons de la bande. Le son émis par cet instrument à cordes résonne principalement dans l’album Nonagon Infinity.

Fonctionnement et techniques de jeu du setâr

Le setâr est spécifiquement conçu pour interpréter des microtons qui sont des hauteurs musicales situées entre les notes conventionnelles du clavier de piano occidental. Il émet un son clair, et sa tessiture s’étend habituellement sur deux octaves et demie. Les bam (les deux cordes très proches l’une de l’autre) sont jouées simultanément, fonctionnant comme un bourdon rythmique.

En gros, l’instrumentiste saisit le manche avec la main gauche et joue avec la droite. Il a la possibilité de s’asseoir, et de le positionner à un angle de 45 degrés sur sa cuisse droite, ou de le tenir comme une guitare conventionnelle. Les doigts de la main gauche se placent alors sur les frettes pour sélectionner les notes désirées. Cependant, seul l’index de la main droite est sollicité pour pincer les cordes, avec un mouvement de va-et-vient ou oscillant. Cette approche distingue ce luth iranien des tambûr, dont les cordes sont plutôt pincées à l’aide d’un plectre ou de plusieurs doigts à la fois.

Réglage et entretien du setâr

Le setâr offre une variété d’options d’accordage grâce à ses chevilles ajustables. Il est couramment accordé en do c’g c’ en se référant à la notation de hauteur de Helmholtz. Les frettes, étant mobiles, permettent également de rapprocher ou d’éloigner les notes. Ainsi, le choix revient entièrement aux joueurs.

Côté entretien, le setâr ne requiert aucun soin particulier. Il suffit de le nettoyer de temps en temps afin d’éliminer la poussière et de préserver sa brillance d’origine. En outre, il vaut mieux éviter de l’exposer à l’humidité. Le réflexe à adopter lorsqu’il n’est pas utilisé ou lors des déplacements est de le ranger dans son étui ou dans une enveloppe adaptée.

Guide d’apprentissage

Pour les autodidactes, YouTube regorge de vidéos dédiées à l’apprentissage du setâr. Sur cette plateforme, des passionnés et des experts partagent des conseils et exposent leurs techniques de jeu. Certains vont même jusqu’à présenter les différentes méthodes d’accordage de l’instrument ou la manière de changer les cordes.

Néanmoins, afin de maîtriser ce luth, la démarche la plus appropriée consiste à suivre des cours, que ce soit en ligne ou en présentiel. L’avantage principal réside dans l’accompagnement d’un professeur qualifié qui prodigue des instructions précises sur la technique, la posture et d’autres aspects essentiels. De surcroît, ces formations offrent la possibilité d’engager des échanges culturels. L’enseignant peut partager des informations sur la musique persane, son histoire, ses traditions et son contexte culturel.

Conseils d’achat

Le setâr est accessible à l’achat à la fois dans les boutiques spécialisées et sur les plateformes de vente en ligne. Sur le site de France Minéraux, vous découvrirez une variété étendue de modèles d’instruments, tous conçus par des fabricants de renom qui utilisent des matériaux de haute qualité. De plus, le site intègre des dispositifs de sécurité de pointe, assurant une expérience d’achat en toute quiétude.

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