Selon le modèle et la marque, l’outil peut être pourvu :

• de nombreux boutons de réglage ou pads ;
• d’une fonctionnalité MIDI (Musical Instrument Digital Interface), pour la transmission des données vers d’autres instruments électroniques ;
• d’un clavier, pour produire les notes ;
• d’un écran afin de visualiser les séquences ;
• des entrées et sorties pour le connecter à d’autres appareils.

Certaines versions fonctionnent sur batteries, tandis que d’autres peuvent nécessiter une alimentation électrique.

Origine et histoire du séquenceur matériel

Le séquenceur matériel est un dérivé d’instruments mécaniques, dont le rouleau de piano pneumatique ou la boîte à musique. À l’instar de ces derniers, il était doté de supports mécaniques sur lesquels était décrite la partition musicale.

À ses débuts, il était basé sur un système analogique, avec une limitation à 16 notes par série au maximum. En 1970, peu de modèles étaient performants. Toutefois, l’avènement du numérique a marqué un tournant dans l’évolution de ces appareils. De plus en plus de versions ont été développées avec la capacité à gérer des séquences plus détaillées, comportant un nombre plus conséquent de sons. Les grandes marques ont ainsi lancé leur propre séquenceur matériel.

En 1971, l’entreprise anglaise Electronic Music Studios a produit l’un des premiers exemplaires numériques, la série Synthi Sequencer. Ensuite, en 1974, la société américaine Oberheim a sorti le séquenceur numérique DS-2. En 1977, elle lance le Sequential Circuits 800.

La même année, Roland Corporation a révolutionné le marché avec le MC-8 MicroComposer, le premier modèle polyphonique. Doté d’une technologie novatrice, il a été le pionnier des versions CV/Gate numériques autonomes, fonctionnant sur microprocesseur. Intégrant un clavier pour transformer les notes en codes numériques, le MC-8 offrait une polyphonie sur huit canaux, ouvrant la voie à la création de séquences polyrythmiques. Son introduction a eu un impact majeur sur la scène de la musique électronique populaire des années 1970 et 1980. Les précurseurs notables de son usage incluent le groupe Yellow Magic Orchestra dès 1978.

En 1980, la création du protocole MIDI a permis de standardiser les outils musicaux. Grâce à cette fonctionnalité, de nouveaux paramètres ont été intégrés dans les séquenceurs, dont la commande de 16 appareils polyphoniques.

Séquenceurs analogiques

Ils travaillent avec des signaux de contrôle CV/Gate pour contrôler les instruments et parfois d’autres interfaces. Aussi, ils sont fréquemment utilisés pour la composition et la performance en direct. En effet, ils offrent la possibilité de modifier les notes à tout moment sans se soucier du mode d’enregistrement. Ces outils sont pourvus d’une électronique analogique ainsi que de boutons ou curseurs correspondant à chaque note.

Séquenceurs audio

Ces appareils manipulent des données audio directement pour créer des arrangements musicaux sur différentes pistes audio. Dans cette catégorie figurent les échantillonneurs de boucles ou de phrases. Les musiciens remixent ou composent des chansons en sélectionnant des extraits de longueur variable ou des parties de chansons. Ils les réarrangent ensuite sur des grooveboxes ou sur une combinaison d’échantillonneur et de séquenceur afin de créer des compositions musicales variées.

Step séquenceurs

Les notes de musique sont saisies en intervalles de temps égaux, sans nécessité un timing exact de la part de l’utilisateur. Les boîtes à rythmes et les machines à basse sont des exemples pour ce type.

Séquenceurs en temps réel

Ces versions enregistrent les notes au fur et à mesure de leur jeu, avec des fonctionnalités d’édition telles que le punch in/punch out pour un montage précis.

Apprentissage du séquenceur matériel

La manipulation du séquenceur matériel est essentielle pour tout musicien souhaitant explorer le monde électronique. Ces matériels sont habituellement accompagnés de manuels d’utilisation qui facilitent l’acquisition des fonctions de base. En complément, les ressources en ligne fournissent des instructions détaillées étape par étape afin de vous aider à maîtriser les techniques.

La pratique régulière est recommandée. Ainsi, vous pourrez explorer ses diverses fonctionnalités et expérimenter avec la création de séquences musicales. Si possible, participez à des cours ou à des ateliers locaux pour un apprentissage direct et des conseils de musiciens expérimentés. Avec de la persévérance pratique et une solide base de connaissances, la manipulation de cet instrument n’aura plus de secrets pour vous.

Choix et achat du séquenceur matériel

Chaque séquenceur matériel possède ses propres caractéristiques et ses fonctionnalités spécifiques, mais leur aspect général présente des similitudes.

En vue de choisir convenablement son modèle, quelques aspects sont à prendre en compte.

Fonctionnalités et polyvalence

L’appareil doit répondre à vos besoins spécifiques en termes de création musicale. Ainsi, les versions polyphoniques, avec des sorties CV et MIDI tels que le Korg SQ-64, sont adaptées aux synthétiseurs modulaires. Pour une production rythmique plus complète, il est préférable de se tourner vers des modèles proposant une combinaison de boîte à rythmes autonome et de séquenceur comme le Novation Circuit Tracks.

Facilité d’utilisation

La convivialité est essentielle, surtout si vous êtes novice dans le domaine du séquençage. Optez pour un séquenceur avec une interface intuitive et des fonctionnalités accessibles. Certaines variétés proposent des pads rétro-éclairés ou des écrans OLED.

Connectivité

Assurez-vous que l’appareil peut se connecter à vos autres équipements, tels que les synthétiseurs ou les boîtes à rythmes. Les options de connexion MIDI, USB et CV sont également importantes pour assurer une intégration fluide dans votre configuration existante.