X

Sarangi

instrument-sarangi

Caractéristiques du sarangi

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Inde
  • Matériaux : boyau pour les cordes et bois pour le corps
  • Tessiture : deux octaves
  • Genre de musique : musique folklorique et musique indienne classique
  • Musiciens célèbres : Bundu Khan (1880 – 1955), Ram Narayan (25 décembre 1927), Sultan Khan (15 avril 1940 – 27 novembre 2011)
  • Chanson emblématique : « Piya Bavari » de Abhijit Pohankar, réalisée en 2005

Tout savoir sur le sarangi : description, histoire, place dans la culture, fonctionnement, réglage, apprentissage et conseils d’achat

Le sarangi est un instrument de musique traditionnel indien. Pour le jouer, le musicien se sert d’un archet. Ce dispositif musical est associé à la musique indienne. Produisant une sonorité unique, il est apprécié pour sa capacité à reproduire les nuances de la voix humaine. Cette vièle à archet est considérée comme l’un des instruments les plus difficiles à maîtriser en raison de sa complexité technique.

Description du sarangi

Le sarangi représente une vièle à archet jouée au Népal, en Inde ainsi qu’au Pakistan. Mesurant environ 70 cm, il possède une caisse de résonance de forme rectangulaire. Celle-ci est conçue traditionnellement en bois de mûrier et revêtue de peau de chèvre. Sur ce dernier se trouve un chevalet en os. Une touche sans frette, ornée d’ivoire, domine la structure.

instrument-sarangi-description

Le chevillier complexe abrite jusqu’à 35 cordes en métal, dont :

  • neuf cordes sympathiques accordées diatoniquement ;
  • quinze cordes suivant l’échelle chromatique ;
  • deux ensembles de cinq cordes rythmiques ;
  • une corde accordée à la quinte ;
  • trois cordes en boyau offrant une étendue de trois octaves et demie.

Les chevilles requièrent une clé en bois pour l’accord.

Le sarangi est caractérisé par l’ouverture en forme de mosquée entre les chevilliers. Deux variantes sont disponibles, notamment la kâshmirî sarang et la chotî sarangî du Panjâb, aussi appelé le « pays des cinq rivières ». La première est plus petite et dispose de moins de cordes. Elle est jouée afin d’accompagner les danses et les chants traditionnels. La seconde est appréciée pour son ergonomie. Elle est utilisée par les musiciens classiques.

Par ailleurs, l’archet, à la fois large et convexe, est manié par la main droite. Les doigts (l’annulaire et le majeur) sont placés entre la tige et la mèche. Cette dernière est conçue en crin de cheval.

Histoire du sarangi

Selon une légende, le sarangi est apparu au XVIe siècle grâce à un hakim (médecin) fatigué qui s’est reposé sous un arbre. Il a été réveillé par le son du vent soufflant à travers une peau de singe morte suspendue entre les branches. Inspiré par la mélodie qui l’a bercé, il a décidé de fabriquer un dispositif de musique à partir de bois et de peau d’animal. Il a ensuite présenté le premier sarangi devant Mohammad Shah II (1719 – 1748), roi de l’époque, célèbre pour la musique classique Khyal.

Au fil des siècles, ce dispositif a évolué. Il a subi des améliorations et des modifications pour devenir l’instrument complexe et unique qu’on connaît aujourd’hui. Des artisans ont contribué à perfectionner sa sonorité. Ainsi, il a trouvé sa place dans les cours royales et dans les scènes musicales. Malheureusement, le sarangi a connu des périodes de déclin de popularité en raison de la montée en puissance d’autres instruments plus modernes.

Au fil du temps, il a gagné en reconnaissance au-delà des frontières de l’Inde. Des musiciens du monde entier ont exploré ce dispositif musical, contribuant à sa préservation et à son adaptation à différents contextes musicaux.

Place du sarangi dans la culture

Le sarangi est un élément essentiel de la musique classique indienne, en particulier dans la tradition Hindustani. Il accompagne les musiques et les chants populaires dans les villages. En Inde, il est souvent utilisé avec le tablâs et le tampuri. Cet instrument est connu pour sa capacité à transmettre des émotions profondes. Les musiciens peuvent exploiter ses qualités expressives pour créer des ambiances mélancoliques, joyeuses ou méditatives. Ce dispositif musical est utilisé en vue d’accompagner les annonces funèbres diffusées à la télévision indienne. Son rôle est d’apporter une dimension émotionnelle à ces moments délicats, créant une atmosphère respectueuse et empreinte de tristesse.

Fonctionnement du sarangi

Le sarangi est joué avec un archet en crin de cheval, similaire à celui utilisé pour d’autres instruments à cordes frottées comme le violon. Le musicien se sert de cet accessoire pour frotter les cordes et produire des sons. Cet instrument ne possède pas de touches comme le violon. Ainsi, le musicien presse les cordes avec les ongles ou les doigts de la main gauche pour changer la hauteur des notes. Cela demande une grande précision de la part du joueur.

instrument-sarangi-fonctionnement

Comment est fabriqué le sarangi ?

La fabrication du sarangi est un processus artisanal qui implique un travail manuel minutieux. La conception commence par le choix du matériau. En général, le corps est en bois dur comme le palissandre, le bois de cèdre ou le tilleul. Les cordes sont généralement en acier. Le corps de l’instrument est sculpté à la main à partir d’un bloc de bois massif, généralement du mûrier (arkhor) ou du cèdre. Le fabricant creuse ce dernier avec des outils spécifiques pour donner de la forme à la caisse de résonance. 

Il fixe ensuite les cordes à l’extrémité inférieure du manche et les attache à des chevilles en bois. Une fois les composants principaux assemblés, le sarangi est soigneusement poncé et poli. Certains instruments peuvent également être ornés de motifs décoratifs, sculptés à la main ou incrustés. Les concepteurs effectuent des réglages finaux sur l’instrument pour garantir une sonorité optimale. Cela peut inclure des ajustements des chevilles, la vérification de l’alignement des cordes, etc.

Comment en jouer ?

Le musicien adopte une posture assise en tailleur. Il place la base de l’instrument sur ses chevilles et pose le chevillier sur son épaule gauche. Sa main gauche parcourt délicatement les trois cordes en boyau. Le dos des ongles est utilisé pour produire des glissandos continus, ce qui diffère du violon où l’accent est mis sur une pression directe sur les cordes.

Ce style de jeu unique permet de suivre avec une grande précision les mouvements mélodiques d’un chanteur, en particulier les shrutis. Ces derniers correspondent à des intervalles minuscules entre deux notes. Le musicien peut également réaliser d’autres types de jeu comme les ornements rapides, les gamaks et les saccadés.

Afin de faciliter le glissando ou les mouvements des doigts, l’application du talc sur la touche est nécessaire.

Réglage et entretien du sarangi

Le réglage et l’entretien du sarangi sont des aspects cruciaux pour assurer un son optimal et prolonger la durée de vie de l’instrument. Ce dernier a tendance à se désaccorder rapidement. Ainsi, il est essentiel de réaliser systématiquement un accordage avant chaque utilisation pour obtenir les tonalités désirées. Les chevilles situées à l’extrémité supérieure du manche permettent de régler la tension des cordes. Assurez-vous que l’archet soit bien tendu et en bon état. Les crins doivent être propres pour produire un son de qualité.

Avant de ranger le sarangi, un nettoyage avec un chiffon doux et sec est nécessaire en vue d’éliminer la saleté. Il est conseillé de mettre l’instrument dans un endroit sûr et sec lorsqu’il n’est pas utilisé. Évitez les variations extrêmes de température et d’humidité, car elles peuvent affecter la qualité de l’instrument.

Effectuez une inspection régulière de l’ensemble de l’instrument pour repérer les dommages ou usures. En cas de problème, confiez la réparation à un professionnel.

Apprentissage du sarangi

Le sarangi est un instrument relativement complexe et difficile à prendre en main. Pour le maîtriser, un apprentissage bien structuré est requis. Ainsi, il est recommandé de suivre une formation dans des écoles de musique, en particulier celles qui se concentrent sur la musique traditionnelle. Certains conservatoires de musique proposent des cours de cet instrument dans le cadre de leurs programmes.

Il existe également des formations en ligne dispensées par des professionnels du sarangi. Cependant, cette option est moins adaptée aux débutants. En raison de la spécificité de jeu de ce dispositif musical, il peut causer des blessures aux doigts des musiciens. Les mouvements répétitifs, notamment lors du frottement des cordes avec le dos des ongles, peuvent entraîner des callosités, des ampoules ou des irritations cutanées. Pour éviter ces problèmes, l’assistance d’un professionnel est nécessaire.

Conseils d’achat

Il est conseillé de choisir un sarangi fabriqué à partir de bois de qualité. Les modèles conçus en bois de cèdre et en palissandre sont souvent privilégiés pour leur durabilité et leur bonne résonance. Il est important d’examiner attentivement l’état général de l’instrument. Si vous réalisez vos achats en ligne, prenez soin de consulter les descriptions disponibles sur la fiche produit. Ces informations détaillées vous permettront d’obtenir une vision approfondie des caractéristiques spécifiques de l’instrument, de la qualité du bois utilisé à la sonorité produite.

Rendez-vous sur le site de France Minéraux afin de trouver des modèles de sarangi fabriqués à partir de matériaux de qualité supérieure.

instrument-sarangi-apprendre
Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier