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Ruan

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Caractéristiques du Ruan

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Chine
  • Matériaux : bois, métal, ivoire, acier
  • Tessiture : environ trois octaves et demie
  • Genre de musique : musique folklorique, musique de cour, musique d’orchestre, musique de théâtre, musique contemporaine, musique d’opéra
  • Musiciens célèbres : Ruan Xian (234 ap. J.-C.)
  • Chanson emblématique : « Guang Ling San », Ruan Xian

Tout savoir sur le ruan : sa description, son histoire, son fonctionnement, son réglage et son apprentissage

Connu depuis deux millénaires, le ruan est un cordophone très répandu en Asie du Sud-Est. Au départ, cet instrument était typique du folklore chinois, après avoir occupé une place de choix dans la cour. Actuellement, il est fortement apprécié dans les orchestres, les pièces de théâtre, les opéras et la musique contemporaine.

Description du ruan 

Sorte de luth chinois, le ruan connaît plusieurs appellations, dont « luai », « ruanxian », « guitare-lune », « qin pipa » et « shao luai ». En revanche, « xiao ruan », « zhong ruan » et « da ruan » constituent des variantes différenciées selon leur taille. En ce sens, ces derniers termes renvoient à des composants de la famille de ruan. Il en va de même pour « gaoyin ruan » et « di ruan » qui désignent respectivement les modèles soprano et basse. À Taiwan, ce dispositif musical est connu sous le nom de « ruanqin ».

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Le ruan se décline en trois tailles, à savoir la petite, la moyenne et la grande. Ces deux dernières sont les plus utilisées. Dans l’ensemble, ces instruments à cordes sont façonnés de la même façon. Ils diffèrent parfois au niveau de leur nombre de cordes. Néanmoins, ils offrent tous un timbre épais et doux. Cette caractéristique leur accorde une place dans tous les styles musicaux. Par exemple, ils enrichissent l’effet sonore d’un orchestre national.

Le ruan est proche du pipa, tant par son apparence que par le son qu’il produit. Il présente un corps circulaire (en forme de lune) et une caisse de résonance plate, légèrement concave. Celle-ci accueille généralement deux ouïes percées près du long manche. Ce luth chinois est muni de 23 ou 24 frettes, en ivoire ou en métal, pour 12 demi-tons par corde. Avec une table d’harmonie en bois, le ruan moderne comprend quatre cordes en acier, dont les graves en filé plat. La variante basse n’en possède que trois. Sur certains modèles, ces ficelles sont fixées au chevalet, sur d’autres, non. Ce cordophone est équipé d’un grand chevillier courbe, en plus des quatre grandes chevilles qui le composent.

Histoire du ruan

L’utilisation de l’ancêtre du ruan remonte à plus de deux mille ans, précisément sous la dynastie Qin (200 av. J.-C.). Les descriptions de cette première forme la rapprochent du pipa. Cependant, le nombre de frettes était encore variable, et non défini à 24 comme sur les modèles actuels. De ce rapprochement dérive le nom « qin pipa » que certains considèrent tout simplement comme une ancienne appellation du ruan. Autrement dit, ce dernier apparaît plutôt comme une forme évoluée du dispositif musical millénaire. Par ailleurs, l’expansion du luth étranger par le biais de la « route de la soie » a contribué aux nombreuses transformations du pipa.

Ruan Xian, virtuose et grand savant du IIIe siècle, a donné son nom au ruanxian. Il était connu pour sa maîtrise de cet instrument, mais également pour l’interprétation d’une de ses compositions avant son exécution. En effet, pour avoir refusé de se soumettre à l’empereur Sima Yan, l’artiste a été persécuté. En guise d’adieu à ses disciples et à ses proches, Ruan Xian a joué « Guang Ling San », sa célèbre composition. 

Fonctionnement du ruan

Bien qu’il soit cordophone à la base, le ruan produit également des sons percussifs. Le musicien utilise ses mains pour frapper sur la caisse de résonance afin de les obtenir. Il peut également taper, sans hauteur spécifique, sur les cordes de manière à créer d’autres sonorités voisines.

Jouer avec la main gauche

De la main gauche, le jeu du zhong ruan est similaire à celui de la guitare, c’est-à-dire avec les quatre doigts. Sur la notation musicale de ce doigté, l’index correspond au numéro 1, le majeur au 2, l’annulaire au 3 et l’auriculaire au 4.

Ce luth chinois offre une multitude de techniques, en l’occurrence le vibrato, le glissando, le slide, le marteau ainsi que le mute.

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Jouer avec la main droite 

Dans ce cas de figure, la numérotation des cordes est différente, avec l’utilisation des chiffres romains : I, II, III et IV. Certains compositeurs utilisent la forme « 一 II 三 X » dans la notation musicale. Quant au style de jeu, deux choix s’offrent au musicien : avec un médiator ou avec cinq pics fixés sur chaque doigt. Cette technique renforce davantage la parenté du ruan avec le pipa.

L’exécutant peut faire plumer l’instrument vers le haut ou vers le bas, bien que ce dernier mouvement soit le plus courant. Il a également la possibilité de jouer deux cordes adjacentes avec le même sens des gestes.

Réglage du ruan

En principe, la numérotation 1,2,3,4 indique les quatre cordes du ruan. Le réglage varie en fonction de la taille de l’instrument, car l’intervalle entre les ficelles voisines est différent. Néanmoins, les frettes sont disposées à un tempérament égal. De cette façon, le musicien peut moduler sur toutes les touches.

Accord du zhong ruan ou ténor

Le zhong ruan est joué en tant qu’instrument soliste (trois octaves) et instrument d’ensemble (deux octaves et demie). Il est noté en clé d’alto ou de basse avec trois accordages distincts. Le plus commun pour ce ténor est le G2, D3, G3, D4. Le deuxième correspond à A2, D3, A3, D4. Le dernier s’écrit G2, D3, A3, E4. Ces types d’accords offrent chacun des plages de trois octaves et demie. Les notes les plus élevées pour les trois accordages sont respectivement D6, D6 et E6.

Accord du da ruan ou grand ruan

Réglé en fa, le dan ruan constitue généralement un instrument de basse. Il doit son appellation « grand ruan » à son corps qui se révèle plus grand que celui des autres variantes. Sa tessiture s’étend sur trois octaves et demie, avec trois accordages possibles. Le plus couramment utilisé est le D2, A2, D3, A3. Le second s’écrit avec C2, G2, D3, A3. Le troisième accord correspond à D2, G2, D3, G3. Les notes les plus hautes sont respectivement le A5, le A5 et le G5.

Accord du gaoyin ruan et xiao ruan

Le soprano gaoyin ruan et l’alto xiao ruan sont d’autres variétés de cet instrument avec deux accords distincts. Le premier est accordé sous G3, D4, G4, D5, tandis que le second s’accorde avec D3, A3, D4, A4. La version contrebasse, appelée « diyin ruan », présente l’accordage suivant : G1, D2, G2, D3.

Apprentissage et achat du ruan

Le musicien joue du ruan assis en tenant l’instrument à la verticale. Il s’agit d’un instrument à cordes pincées avec les doigts, un plectre ou des pics.

Pour maîtriser ce luth chinois, il est possible de s’inscrire à une école de musique chinoise. Cette première option offre l’avantage de découvrir pleinement ce cordophone, à travers son histoire et les traditions autour.

Le futur instrumentiste peut aussi consulter des ouvrages spécialisés, qu’ils soient numériques ou physiques. Cette forme d’apprentissage apporte beaucoup de connaissances, en plus d’encourager une pratique autodidacte. 

De même, les cours en ligne et les tutoriels sur Internet aident à comprendre le fonctionnement de ce type de luth. Il existe de nombreuses vidéos qui illustrent la manipulation de ce dispositif musical chinois.

Pour acheter un ruan de qualité pour vos pratiques personnelles ou pour habiller vos pièces de théâtre, consultez le catalogue de France Minéraux. Ce magasin en ligne présente un vaste panel d’instruments de musique à cordes.

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