Les origines et l’histoire du piano

L’instrumentaliste italien Bartolomeo Cristofori est celui qui lui a fourni sa première appellation : piano forte. Ce dernier a vu le jour au début du XVIII^e siècle. Il est issu du clavicorde, un instrument notamment utilisé au XV^e siècle et du tympanon, qui a servi au Moyen Âge.

Le clavicorde a fait l’objet de nombreux travaux et de perfectionnements avant de devenir l’instrument disponible actuellement sur le marché. Les parties retouchées sont avant tout en rapport avec la structure de l’élément, telle que le clavier. De plus, la conception de la table d’harmonie et du chevalet a été nécessaire afin d’améliorer l’instrument.

Cristofori a réussi à résoudre le problème mécanique relatif aux anciennes versions du piano. Son étude a permis d’éviter que les cordes, une fois frappées par les marteaux, entrent en contact. Le son a alors pris un air moins étouffé. Par ailleurs, les cordes ont pu revenir à leur place sans rebondir violemment. La répétition des notes à plus grande vitesse est ainsi devenue possible. 

En deux siècles, le concept d’instrument à cordes frappées a connu un renversement dans sa totalité. La faible tension des cordes dans un corps sonore léger et une audition de la table ont pu être abandonnées. Il profite désormais d’une forte tension des cordes, d’un corps sonore lourd et d’une bonne audition de la corde. À cet effet, le piano forte dispose de nuances dynamiques et d’une tenue de note plus longue par rapport au clavicorde. Le son est également plus élevé.

Cet instrument a surtout servi vers la fin du XVIII^e siècle. Il a pu être utilisé dans la musique grâce aux travaux de l’école viennoise. Les membres les plus connus sont Johann Andreas Stein et sa fille Nannette, ainsi qu’Anton Walter.

Les pianos de style viennois ne possèdent pas de cadre. Leur structure se compose d’un barrage en bois, de deux cordes par note et de marteaux recouverts de cuir. Ce type d’instrument est emblématique de la musique de Mozart. En effet, il offre un son plus clair et plus doux comparé aux pianos utilisés à notre époque.

Entre 1790 et 1890, la période classique a fait l’objet de nombreux changements pour donner la forme actuelle (moderne) de cet instrument à cordes.

Le piano dans la culture

Plusieurs noms viennent directement en tête lorsqu’on parle de piano. Cela s’applique aux artistes tels que Mozart, Bach, Liszt, Chopin ou Schubert. Ces compositeurs légendaires n’ont, cependant, pas seulement influencé le monde de la musique et les artistes de l’époque actuelle. De nombreux interprètes dans les autres cultures se sont aussi inspirés de ces artistes et de leurs œuvres.

Dans les arts visuels

Le piano ne s’utilise pas uniquement dans le domaine musical. Il sert également dans le théâtre et le cinéma. Le film « Amadeus » réalisé par Milos Forman figure parmi les plus connus. Il est parvenu à se démarquer, car l’histoire relate la vie de Mozart en mettant les accents sur ses œuvres et les raisons de son succès.

Ces dernières années, le piano est aussi devenu un instrument iconique dans les films modernes. Parmi ceux-ci, les plus célèbres sont « Harry Potter et les reliques de la mort : partie 1 » (2010), « Clouds Atlas » (2012) et « 50 nuances de Grey » (2015). « Fauteuils d’orchestre », « La tourneuse de pages » et « Vitus », tous datant de 2006, sont également des films qui se démarquent grâce à cet instrument.

Ce dernier est aussi fréquemment employé dans le monde du théâtre. « La leçon de piano » est par ailleurs connue comme un film, mais est initialement une pièce jouée dans ce cadre.

Entre autres, les acteurs tels que Charlie Chaplin ont, en parallèle, contribué à son succès grâce à ses films de comédie.

Le fonctionnement du piano

Il est facile de comprendre le fonctionnement d’un instrument de musique, en se basant notamment sur quelques éléments de base. Le principe de jeu et la notation musicale sont les principaux éléments à maîtriser, même s’il est toujours intéressant de connaître les précisions sur la fabrication.

Fabrication : comment c’est fait ?

La structure d’un piano doit être solide, car les tensions engendrées par les cordes en jouant à l’instrument sont relativement importantes. En général, les pianos sont fabriqués avec du bois de tilleul ou d’épicéa. Ce dernier est le plus couramment utilisé dans la conception d’instruments haut de gamme.

Le bois employé est accompagné de pièces de métal épaisses. Cela explique le poids considérable de cet élément. Les petits pianos avoisinent les 130 kg, tandis que les grands modèles pèsent dans les 480 kg. Ces derniers s’apparentent à ceux de type Steinway D, principalement utilisés dans les concerts.

Généralement, le piano repose sur quatre grosses poutres appelées « barrages ». Des modèles différents, relativement anciens (datant de 1880 à 1910), ne sont, cependant, pas concernés. Ils disposent d’une autre catégorie de renforcement et ne possèdent pas de cadre. Ils sont souvent connus à tort sous le nom de « pianos à cadre en bois ».

Certains modèles ont également reçu de petits renforts ou de grandes poutres métalliques du côté des cordes. Les pianos à cordes parallèles sont fréquemment équipés d’un cadre monobloc en fonte qui permet d’éviter leur entremêlement. Les cordes ont aussi commencé à être croisées en deux ou trois éventails. Ce type de mécanisme aide à répartir la tension de manière plus égale et à éloigner les chevalets des bords de table, car cela a tendance à les empêcher de vibrer.

Plusieurs types de pianos droits présentent un cadre métallique dressé sans avoir besoin de barrage, appelé « cadre autoporteur ».

Un autre modèle dit « à queue » est un instrument qui se compose d’une caisse nommée « ceinture ».

La logique du pianiste

Le principe du jeu au piano implique d’aller soit vers la gauche, soit vers la droite pour bénéficier d’un son plus ou moins grave.

À cet effet, si le doigt du pianiste tend vers la droite, le son sera plus aigu. Les professionnels appellent cela « monter ». À l’inverse, la mélodie émise sera plus grave en allant dans le sens opposé. Cette action suppose ainsi de « descendre ».

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

La notation musicale au piano tourne autour de :

• la différence entre « signature temporelle » (temps à compter dans chaque mesure) et « battement » (temps durant lequel le pouls doit être battu) ;
• les altérations (pointu, plat et bekar) ;
• la clé de sol et de fa ;
• les pauses (leur longueur) ;
• la portée musicale (la fréquence) ;
• la gamme d’octaves d’échelle (la disposition des sons séquentiellement en do, ré, mi, fa, sol, la et si, puis revenir à do après cette séquence indique une autre octave) ;
• la dynamique (en relation avec la puissance du son) ;
• les touches musicales.

Mis à part cela, plusieurs éléments entrent parallèlement en jeu dans la notation musicale de cet instrument. Certains signes sont relatifs aux mélismes (des décorations en musique), tandis que d’autres facilitent l’écriture et la lecture des notes.

Le réglage et l’entretien du piano

Le réglage d’un piano passe par la revue de certains aspects mécaniques et des traits musicaux (en rapport avec l’harmonie). Son entretien implique aussi des gestes délicats et des précautions liées aux matériaux de fabrication de l’outil, dont le bois. L’idéal est de faire appel à un professionnel avant de toucher aux éléments qui se trouvent à l’intérieur.

L’harmonisation ou le réglage du timbre

Un piano réglé et ajusté correctement a traversé de nombreux processus. Cela inclut la préparation globale de l’instrument, son accord au diapason, la remise à niveau des cordes, le reformage et le ponçage des marteaux.

L’harmonisation permet de rééquilibrer les registres de l’outil et d’en redéfinir le timbre. La sonorité générale (grave et aiguë) de l’instrument peut ainsi s’améliorer en raison d’une plus grande densité et élasticité des marteaux.

Ce réglage peut aussi se faire afin de redynamiser le jeu de ces derniers après avoir subi de nombreuses variations climatiques. Le but est ici d’ajuster les marteaux selon la puissance de l’instrument et des caractéristiques acoustiques de la pièce. Cela peut impliquer les actions visant à accroître l’ambitus dynamique, à calibrer la chaleur et l’intensité du son, ou à revoir le soutien sonore.

Afin de préserver les qualités du piano, l’idéal est de procéder à une revue des pièces mécaniques sur un intervalle de 6 mois à 10 ans. Cela permet de prévenir l’usure prématurée des composants de l’outil et de bénéficier continuellement d’une bonne sensation de jeu.

L’appareil doit, cependant, jouir d’un entretien en fonction de ses caractéristiques, de son âge et de l’usage du pianiste.

Les moyens d’apprendre à jouer du piano

Apprendre le piano n’est pas sorcier. Plusieurs moyens permettent de maîtriser l’instrument et de jouer des morceaux sans trop d’efforts. Procéder seul est envisageable même si faire appel à un professeur est toujours idéal pour progresser rapidement et devenir un véritable expert.

Les différents moyens d’apprendre le piano

Bon nombre de personnes ont réussi à apprendre à jouer du piano en autodidacte. En effet, grâce aux nombreux outils désormais mis à la disposition du public par le biais d’Internet, chacun peut accéder aux cours et aux tutoriels permettant de maîtriser l’instrument. En l’occurrence, le mieux reste de choisir les guides complets à utiliser dès le départ pour garantir l’évolution et éviter d’abandonner en cours de route. Les individus autonomes sont adeptes de ce type d’apprentissage.

Certains préfèrent tout de même bénéficier de l’aide d’un professeur particulier ou assister à des cours donnés dans des écoles de musique. Ces méthodes conviennent surtout à ceux qui ont besoin d’un encadrement ou de conseils pour pouvoir progresser. Ceux qui ont tendance à abandonner facilement pourront également mieux se motiver à apprendre par ces moyens.

Le choix dépend de l’objectif de chacun. En effet, pour réussir à jouer quelques morceaux au piano devant ses amis, apprendre seul peut être suffisant. L’idéal reste, cependant, d’avoir un professeur si le but est de maîtriser l’instrument dans sa totalité.

Les bases du piano

Apprendre les bases est indispensable, quel que soit l’instrument. En l’occurrence, trois étapes sont à franchir avant de pouvoir jouer de la musique.

L’appréhension de l’instrument

Savoir placer ses mains et avoir une bonne posture en jouant au piano peut sembler facile, mais cela s’apprend également. Cette base est nécessaire à tout ce qui va suivre. En effet, le positionnement des mains aidera l’apprenant à avoir accès aux 88 touches plus facilement. Il évitera ainsi de se tordre les mains et de faire chauffer ses muscles. Il pourra aussi dénouer les tensions, ce qui arrive souvent au début de la formation. Une fois l’instrument appréhendé, la prochaine étape consiste à mémoriser le nom des notes.

Le solfège

La maîtrise du piano est impossible sans le solfège. Cependant, plusieurs méthodes permettent de s’y initier sans pour autant s’ennuyer. Si le solfège n’est pas appris et maîtrisé comme il se doit, la progression de l’apprenant dans l’étape suivante risque d’être difficile. Cette base de l’initiation aide, en effet, à connaître le rythme d’un morceau en regardant une partition (ronde, blanche, noire ou croche). Elle a été établie pour permettre aux pianistes d’identifier facilement des indices afin de perfectionner le jeu et la musique.

La lecture d’une partition simple

Apprendre à lire une partition peut être un processus répétitif et ennuyeux pour certaines personnes. L’étape reste tout de même aussi utile que les autres bases au piano précitées. Étudier la lecture d’une partition simple permet d’apprivoiser et de s’imprégner plus aisément de nouvelles mélodies.

La capacité à lire les partitions peut parallèlement être un moyen d’évaluer la progression de l’apprenant. Par ailleurs, dans les écoles de musique, les professeurs organisent des exercices impliquant des dictées musicales. Les étudiants sont aussi amenés à composer avec deux clés (fa et sol) et divers positionnements sur la partition. Cela peut sembler difficile, mais avec l’habitude cela ne constituera qu’une formalité.

Les étapes suivantes

Une fois les bases maîtrisées, le reste suit sans encombre. La progression de l’apprenti dans cette phase varie en fonction de la méthode utilisée et de son enseignant. Suivre les étapes suivantes est toutefois indispensable pour parvenir à jouer du piano :

• s’habituer à se servir indépendamment de ses deux mains ;
• apprendre à jouer plusieurs notes à la fois ;
• mémoriser et reproduire des enchaînements classiques ;
• essayer d’interpréter des partitions simples.

Tout doit rester rythmé et échelonné pour que le processus soit agréable et aisé et que l’apprenant n’abandonne pas facilement.