• Une entrée et une sortie : elle comporte une entrée (input) de type jack pour brancher la guitare et une sortie (output) pour relier l’instrument à l’amplificateur. Il existe également des modèles qui proposent des entrées et des sorties supplémentaires favorisant la connexion avec d’autres équipements audio.
• Des commutateurs : elle présente un ou plusieurs boutons pour lancer ou désactiver les effets. Certaines pédales peuvent disposer de commutateurs pour basculer entre divers réglages ou effets.
• Un circuit électronique : elle est équipée d’un circuit électronique servant à traiter le signal audio afin d’obtenir l’effet souhaité.
• Un boîtier : le circuit se trouve dans un boîtier en métal ou en plastique robuste pour préserver les composants électroniques. Le plus souvent, ce dernier est doté de commandes pour régler les paramètres des différents effets. 

Une pédale d’effets pour guitare est alimentée par une alimentation électrique ou par des piles. Aujourd’hui, les prototypes les plus avancés intègrent ces deux options.

Les avantages de la pédale d’effets pour guitare

Son utilisation permet aux guitaristes de profiter de nombreux avantages considérables.

La personnalisation de leur son

Le premier atout de ce dispositif électronique est de bénéficier d’un son personnalisé qui répond aux besoins et aux exigences musicales de tous les guitaristes. En enlevant ou en ajoutant des effets à leur guise, ils peuvent mettre au point une sonorité conforme à leur style et à leur personnalité. 

L’amélioration de l’inspiration

Grâce aux pédales d’effets, les guitaristes font appel à leur sens de la créativité. Qu’ils soient débutants ou professionnels, ils peuvent explorer de nouveaux genres musicaux à chaque fois que l’envie leur prend. Ces effets permettent de produire des sons uniques, inaccessibles avec la guitare électrique. 

L’amélioration des performances en direct

Les pédales d’effets sont omniprésentes lors des représentations en direct. Un musicien de métal peut compter sur une pédale d’overdrive pour donner plus d’énergie à un morceau. L’ajout d’un modèle de delay apporte de la profondeur à une ballade. Pour jouer plusieurs parties de guitare à l’unisson, la version looper est recommandée pour les solistes.

Les différents types de pédales d’effets pour guitare et leurs fonctionnements respectifs

Les pédales d’effets pour guitare sont classées en différentes catégories, définissant leurs attributions et leurs caractéristiques distinctives. 

Les pédales de filtre

Au nombre de trois, elles permettent de régler le volume des bandes de fréquences.

La pédale wah-wah

Grâce à sa crémaillère intégrée, le filtre peut se déplacer sur toute la plage de fréquence. Ainsi, le musicien n’a pas besoin de presser sur un bouton on/off pour l’activer, comme sur la plupart des autres pédales d’effet. Les guitaristes sont friands de cet effet qui crée un son spécifique, donnant l’impression que la guitare parle et semble dire « wah-wah ». Eric Clapton est un grand adepte de cet effet. 

L’équaliseur

Même si cet effet reste l’un des plus méconnus, il a une importance cruciale auprès des joueurs. Il permet de modifier la quantité de basses, d’aigus et de médiums, en les dosant grâce à des curseurs. Sa place est conseillée en fin de chaîne, juste avant l’amplificateur. De cette manière, il fait office de bouton de volume général. Pour le régler, commencez par mettre tous les réglages à 0, puis descendez ou montez chacun d’eux, jusqu’à obtention du son recherché.

La pédale d’auto-wah

Cet effet imite le son de la pédale wah-wah, sans avoir recours à l’usage d’une pédale physique. Comparée à cette dernière, elle offre plus de paramètres de contrôle. En outre, elle est programmée et automatisée.

Les pédales de saturation

Elles font partie des modèles les plus populaires et contribuent à déterminer l’identité sonore du guitariste. Celles-ci sont également au nombre de trois :

L’effet overdrive

Les overdrives ramènent le signal envoyé par l’amplificateur de la guitare vers une saturation légère. Généralement présents dans le blues, le rock ou le grunge, ils sont prisés pour leur réactivité et leur chaleur. Ces effets sont un bon compromis entre la distorsion et un son clair. La Boss SD-1 Super OverDrive et l’Ibanez TS9 Tube Screamer constituent les références dans cette catégorie.

L’effet fuzz

Cet effet est indissociable des guitaristes grunge, punk et indie. Son utilisation procure une certaine agressivité qui convient parfaitement à ces types de musique. Le son semble réunir des bourdonnements, des sifflements et des parasites. Les réglages de cet effet méritent une excellente précision, sans quoi le guitariste ne serait pas audible. Le son de Jimi Hendrix  représente l’exemple incontournable. Kurt Cobain de Nirvana est également l’une des références en la matière. Pour obtenir les mêmes sons, les modèles PRO CO RAT2 et ELECTRO HARMONIX Big Muff sont à prioriser.

L’effet distorsion

Cet effet est particulièrement recherché par les guitaristes de heavy metal et de hard rock pour plus de gain et d’agressivité. Il écrête la forme d’onde du signal de la guitare, la rendant plus puissante et tranchante. Parmi les références incontournables figurent la MXR M104 Distortion+ et la BOSS DS-1 Distorsion (jouée par Joe Satriani). Cette dernière se caractérise par sa sonorité audacieuse, proposant un sustain lisse et une attaque rapide. 

Les pédales temporelles

Comme leur nom l’indique, l’action sur ces effets se base sur le temps, en générant un retard du signal. 

Les pédales de modulation

La famille des effets de modulation est nombreuse et permet de sculpter le son de la guitare. Voici quelques-uns les plus répandus :

Les effets de chorus, de phaser et de flanger 

Ils ajoutent au signal d’origine le même effet non traité, mais avec un léger retard. 

La pédale de flanger propose l’effet le plus extrême qui s’entend sur l’intro de Baracuda du groupe rock Heart. Les références dans cette catégorie sont la MXR Flanger et la Boss BF-3. 

La pédale de chorus se reconnaît à sa sonorité à la fois riche et large. Elle reproduit l’impression que plusieurs guitares jouent le même morceau, alors qu’en réalité il n’y en a qu’une seule. Les modèles à privilégier pour jouer des titres, comme « Come As You Are » de Nirvana ou « Paradise City » de Guns N’ Roses, sont la Boss CH-1, la Tonce City Angel Wing et la TC Electronic SCF. 

Pour finir, la pédale de phaser crée des variations de phase dans le signal audio. Elle reproduit le signal entrant avec une copie de lui-même. Étant donné que les signaux n’arrivent pas en même temps, il en résulte un effet planant comme celui de « Unchained » de Van Halen. 

Les effets de trémolo, de rotary et de vibrato 

Grâce à l’effet de trémolo, le son est amplifié et sa vitesse ainsi que sa profondeur sont contrôlées. Il se distingue par un effet on/off saccadé. Les modèles comme le Mooer Trelicopter, l’Ibanez TRMINI et le Boss TR-2 sont parmi les plus demandés. 

L’effet de vibrato, quant à lui, fait varier la hauteur et le volume du son. Les références à retenir sont la Boss VB-2W et la J.Rockett Audio designs UniVerb. 

Quant à l’effet de rotary, il duplique le son d’une cabine Leslie au sein des orgues Hammond B3. La Strymon Lex Roraty et la Boss RT-20 Rotary Ensemble sont disponibles pour ceux en quête d’un son flottant. 

Les pédales dynamiques

Cette catégorie d’effets intervient sur les fréquences et la courbe audio du signal de la guitare. Elle inclut, entre autres : 

La pédale Noise Gate

Elle est utilisée pour limiter ou éliminer les larsens et les bruits de souffle qui nuisent aux oreilles. Elle coupe le signal audio à partir d’un seuil prédéfini, l’empêchant ainsi d’arriver jusqu’à l’amplificateur.

La pédale de compression

Cette pédale sert à régler le volume du signal de la guitare en vue de l’uniformiser. Grâce à ce dispositif, le guitariste agit sur de nombreux paramètres de la sonorité, à savoir le sustain, la résonance et l’attaque. Bien qu’elle puisse rendre le son plus homogène, elle ne permet aucun défaut. Un coup de médiator glissant au mauvais moment est donc tout à fait perceptible.

L’histoire et l’origine de la pédale d’effets pour guitare

La pédale d’effets pour guitare représente un modèle évolué du transistor et des petits circuits électroniques inventés en 1947. Le premier effet qui s’est fait entendre est le fuzz en 1962. Mark Robbins, l’ingénieur de son américain, était en train d’enregistrer le morceau « Don’t worry » dans un studio à Nashville. Sans le faire exprès, il a branché la basse dans une prise de console défectueuse. Le son de basse surprenant qui en est ressorti a suscité l’attention des guitaristes de la British Invasion. La sonorité a été rapidement adoptée par l’industrie musicale. 

À partir des années 80, les pédales numériques sont apparues et ont révolutionné le secteur musical. Cependant, leur son n’a pas séduit tous les musiciens. Les fabricants ont alors décidé de produire des pédales pourvues de capacités plus étendues et de nouvelles fonctionnalités. Elles reproduisent la sonorité riche et chaleureuse des pédales vintage en intégrant la technologie numérique. 

Dernièrement, la technologie de modélisation est arrivée sur le marché et a connu un succès fulgurant en repoussant les performances des processeurs. Elle a pour vocation de reproduire à l’identique le son des amplificateurs à lampes. Les références absolues sont la Line 6, les produits dérivés du POD et la Kemper (utilisée pour les grandes scènes).

Le réglage et l’entretien d’une pédale d’effets pour guitare

Un bon réglage et un entretien régulier de la pédale d’effets pour guitare garantissent sa durabilité. 

Évitez les gestes brusques au moment de la piétiner pour ne pas endommager les composants internes. Les pieds doivent exercer une pression modérée et contrôlée. 

Il est également important de vérifier fréquemment les piles pour ne pas faire face à des fuites de batterie. Ce phénomène risque d’entraîner des dégâts irréversibles au niveau des circuits internes. Pour les pédales qui fonctionnent avec une alimentation externe, assurez-vous que cette dernière fournit la tension appropriée. 

Concernant les câbles et les connecteurs, une inspection régulière s’impose pour détecter les  éventuelles détériorations. Si ces éléments présentent des signes d’usure, remplacez-les immédiatement pour éliminer les problèmes de connectivité. 

Nettoyez votre appareil avec un chiffon doux pour ôter la saleté et la poussière qui s’accumulent sur la surface externe. Enfin, vous pouvez consulter un technicien spécialisé dans la réparation d’équipements musicaux si vous êtes confronté à des problèmes structurels, difficiles à résoudre. 

L’apprentissage de l’utilisation d’une pédale d’effets pour guitare

Pour apprendre à utiliser une pédale d’effets pour guitare, il convient de se référer à ces étapes ci-dessous : 

• Tout d’abord, il est important de choisir une plateforme solide et large (un pedalboard) pour accueillir toutes les pédales à utiliser. Veillez à ce que celle-ci présente des étages pour gagner en simplicité et en efficacité. Un modèle transportable est également à privilégier. 
• Ensuite, placez vos pédales d’effets dans un ordre logique. Généralement, les pédales de filtre sont placées en premier, celles de distorsion passent en second, suivies par les pédales de modulation et les modèles à effets temporels. De cette manière, le signal reçu est clarifié et corrigé, puis boosté et modulé, avant d’être vrillé et réverbéré.
• Des câbles de qualité sont d’une importance capitale dans le rendu final sonore. En effet, un mauvais câble est source de bruits indésirables. 

Il est à noter que les pédales d’effets pour guitare sont peu gourmandes en énergie. Toutefois, certaines variantes requièrent une alimentation électrique spécifique pour remplir leurs fonctions. 

Les critères d’achat pour une pédale d’effets pour guitare

Le choix d’une pédale d’effets pour guitare dépend de certains critères :

La sonorité 

Il s’agit du premier critère à déterminer avant d’acheter une pédale pour guitare. Pour un adepte de solo qui préfère les sons puissants, la pédale de boost est à recommander.

La tension

Elle est signalée à proximité du connecteur d’alimentation et se mesure en volts. Si la valeur est en dessous de celle adaptée, la pédale d’effet risque de ne pas fonctionner correctement. Si celle-ci est supérieure à la valeur indiquée, un risque de court-circuit est à craindre. À titre indicatif, la majorité des pédales d’effets pour guitare fonctionnent en 9V.