Big Muff
La pédale de fuzz Big Muff a été créée en 1969, suite à une collaboration entre le fondateur d’Electro-Harmonix, Mike Matthews, et Bob Myer. Cet appareil au design novateur se distinguait par une distorsion conséquente et un sustain prolongé. Le fonctionnement de son circuit reposait sur des filtres de tonalité et quatre transistors au silicium. À la différence de ses prédécesseurs, il génère un son imposant tout en préservant la précision et la clarté des notes.
Ce modèle était particulièrement prisé par des guitaristes renommés tels que David Gilmour. Grâce à ce dernier, l’effet est devenu un standard incontournable des guitares et des basses électriques.
Réglages et entretien de la pédale de fuzz
La pédale de fuzz doit être positionnée en amont de la chaîne d’effets, idéalement au tout début. Elle doit être connectée avant les effets de spatialisation tels que la reverb ou le delay. Seules les boîtes de fréquence et de wah-wah, ainsi que le compresseur et l’accordeur peuvent être placées avant elle. Si elle est branchée plus loin dans la chaîne, les résultats peuvent différer. Même s’ils ne sont pas nécessairement négatifs, ils sont souvent imprévisibles.
Le choix de placer l’overdrive après ou avant dépend entièrement des préférences individuelles en matière de son.
Il est conseillé d’essayer différentes options d’emplacement pour découvrir la meilleure combinaison.
Critères de choix pour l’achat de la pédale de fuzz
Avant l’achat d’une pédale de fuzz pour votre guitare, il est essentiel de tenir compte de l’utilisation prévue. Identifiez le genre musical dans lequel vous jouez fréquemment.
Pour les amateurs de rock classique, un modèle offrant un son chaleureux et vintage est la plus adaptée. Pour les passionnés de genres lourds, un modèle doté d’une distorsion et de réglages puissants est préférable. La fabrication et la réputation de la marque sont également des facteurs importants à considérer. Optez pour des marques bien établies, ayant une expertise solide dans la construction de pédales.
Germanium ou silicium
Lors de l’achat d’une pédale de fuzz, l’un des critères fondamentaux du choix réside dans les transistors, qu’ils soient en germanium ou en silicium.
Les premiers produisent des sonorités classiques et douces. Les modèles Fuzz Face utilisent spécifiquement ce type de transistor, créant un son chaud, vintage, accentué dans les médiums et moins prononcé dans les basses.
En revanche, les seconds génèrent un son plus net. Les versions équipées de ces composants sont moins sujettes à l’imprévisibilité, offrant une maîtrise accrue. Elles garantissent une cohérence et une fiabilité supérieures par rapport aux premiers, ce qui les rend relativement faciles à utiliser.
Nombre de transistors
Le nombre de transistors dans l’appareil exerce une incidence sur le son global.
Les Fuzz Face, équipés de deux transistors, sont les plus répandus.
Les Tone Bender, dotés de trois transistors, ont été les premiers à être inventés.
Les Big Muff, intégrant quatre transistors, se distinguent par une saturation et une compression prononcées. Elles sont largement employées par les musiciens grunges en raison de leur gain élevé.
Gain de la pédale
Le gain d’une pédale de fuzz correspond à la mesure de la distorsion ou de la saturation ajoutée au signal de la guitare. Ce paramètre se règle en fonction des préférences sonores et du style musical joué. Il est essentiel que votre équipement offre un niveau de contrôle adéquat sur ce critère, permettant ainsi d’ajuster la distorsion selon vos préférences.
Un gain élevé permet d’obtenir des sons saturés et puissants. Cette caractéristique convient aux genres plutôt agressifs comme le hard-rock ou le métal. En revanche, lorsqu’il est modéré, ce paramètre induit une légère saturation du son sans le rendre excessivement agressif. Cette option est conseillée pour les musiques douces telles que le blues ou le rock classique.
Le moyen le plus efficace consiste à expérimenter avec différentes boîtes et à ajuster le gain en fonction du résultat sonore recherché.
Fréquence d’égalisation
La fréquence d’égalisation (EQ) constitue un autre paramètre crucial d’une pédale de fuzz. Elle a un impact significatif sur le son de la plupart des appareils de distorsion et, par conséquent, sur la tonalité de la guitare. Malgré cela, lors des essais, il est impératif de mettre en avant le son brut de la guitare sans pour autant altérer le niveau sonore.
Pour déterminer l’EQ optimale, la meilleure option est d’effectuer plusieurs essais avec des réglages différents à chaque fois. S’il n’est pas possible d’effectuer des essais, par exemple lors d’un achat en ligne, consulter les retours des utilisateurs et/ou écouter des extraits de tests effectués avec le modèle peuvent être utiles.
Alimentation de la pédale
Les pédales fuzz peuvent être alimentées soit par des piles à usage unique, soit via une prise secteur reliée à une source d’alimentation en courant alternatif. Chacune de ces options présente ses propres avantages et inconvénients. Le choix entre les deux dépend de vos préférences personnelles.
D’une part, les piles offrent une grande praticité pour le transport, et évitent les tracas liés aux fils sur scène ou en studio. Cependant, leur autonomie est à surveiller. Pour éviter de fâcheuses interruptions pendant une performance live, ayez-en de rechange à portée de main.
D’autre part, l’alimentation par un adaptateur secteur, en plus des piles, garantit un usage ininterrompu. L’achat de ce dispositif implique un coût supplémentaire, soit un équipement supplémentaire à transporter.
Fonction true bypass
Les pédales de fuzz de qualité sont dotées de la fonction true bypass qui garantit la passivité de l’appareil lorsqu’il est éteint. Ainsi, le signal de la guitare se dirige directement vers l’amplificateur sans subir d’interférences. Cette caractéristique se révèle avantageuse pour les musiciens qui souhaitent retrouver rapidement le son de leur guitare sans avoir à démonter l’ensemble de la configuration.