
Caractéristiques de l’orgue hybride
- Classification : instrument à vent
- Pays d’origine : États-Unis
- Matériaux : bois, métal
- Tessiture : –
- Genre de musique : acoustique
- Musiciens célèbres : –
- Chanson emblématique : –
Depuis une quinzaine d’années, les orgues hybrides sont largement répandus dans le Monde, principalement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Ils rendent les dispositifs vieillissants ou limités plus flexibles, tout en proposant une diversité de sons. Leur usage est fréquent dans les paroisses.
Encore connu sous les appellations « orgue combiné » et « orgue mixte », l’orgue hybride appartient à la famille des instruments à vent. Il associe la technique de l’orgue numérique à celle de la version à tuyaux traditionnels au sein d’un même dispositif. Les deux modèles partagent le même buffet et la même console virtuelle, mais les composants obsolètes sont remplacés par des éléments électroniques.
La partie à tuyaux de l’orgue hybride est largement simplifiée, comparée à celle d’un modèle classique. En raison de l’absence de clavier et de pédalier, aucun élément de transmission mécanique n’est à prévoir. Entièrement électrifié, le sommier est effectivement pilotable à distance depuis la console numérique. Son buffet prévoit un emplacement afin d’accueillir les haut-parleurs du système électronique.
La partie numérique de l’orgue hybride comprend les éléments suivants :
Le système numérique offre souvent une grande variété de sons et de fonctionnalités supplémentaires par rapport à un orgue classique.
L’orgue hybride comprend, entre autres, la console, la soufflerie, le sommier et la tuyauterie.
L’organiste s’assoit et contrôle son dispositif depuis cette partie de l’instrument à vent. Celle-ci regroupe les claviers pour le jeu des notes et les pédales pour le contrôle du son.
Comprenant les réservoirs, les soufflets permettent de fournir de l’air aux tuyaux. Ils sont souvent actionnés par un moteur et l’organiste les contrôle par l’intermédiaire de l’interrupteur se trouvant sur la console.
Cette partie de l’instrument permet au vent d’accéder aux tuyaux.
La tuyauterie englobe le matériel sonore. Se présentant sous différentes formes et tailles, les tuyaux sont organisés en rang et chaque groupe produit le même son.
L’ensemble de ces composants est regroupé dans un meuble appelé « buffet d’orgue ». L’interface de l’orgue combiné comprend une sortie MIDI qui est utilisée pour activer les touches des claviers et les pédales de la console numérique. Dans une salle de concert, l’organiste se trouve généralement derrière les autres musiciens de l’orchestre. En revanche, l’orgue mixte est situé à différents endroits qui sont favorables à l’acoustique dans les églises. Il est positionné en tribune au-dessus du portail occidental ou en nid d’hirondelle. Cet instrument est aussi posé à même le sol, au centre, lorsqu’il accompagne une chorale. Il est placé sur le jubé dans les églises en Angleterre et au-dessus de l’autel et de la chaire dans celles en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse.
Le premier pionnier de l’orgue hybride fut le fabricant américain Rodgers. Il a construit, vers 1970, un dispositif électronique qui intègre de vrais tuyaux. D’autres entreprises comme Allen Organs et Johannus ont, depuis, construit des orgues mixtes. Cette invention a eu lieu à la suite du développement du chant des églises au fil du temps, car l’orgue traditionnel est devenu obsolète face aux besoins de la paroisse. De nouveaux jeux ont été notamment nécessaires, alors que le buffet d’orgue n’offrait pas suffisamment d’espace pour placer des tuyaux supplémentaires. De plus, sa table présentait des problèmes liés à son manque de puissance expressive. Par conséquent, des jeux numériques occupant moins de place ont été ajoutés à l’ancien orgue. Cette fusion a ouvert la voie à de nouvelles possibilités de registres.
Le premier modèle de l’orgue hybride fut créé vers les années 1970. Cependant, il continue de tenir une place notoire dans la culture musicale moderne. En septembre 2019, le Centre des congrès d’Angers a inauguré son orgue combiné. Cette salle de concert d’Europe fut la première à se doter d’un tel instrument. Ce dispositif est aussi utilisé dans les concerts de l’Orchestre National des Pays de la Loire (ONPL) ou encore dans les spectacles de danse.
Le bois et les métaux constituent les principaux matériaux de construction des tuyaux de l’orgue hybride.
Ils sont formés à partir de plaques de métal coulées (plomb, étain, cuivre, zinc). Les facteurs d’orgues les fabriquent eux-mêmes généralement.
Ils ont la réputation de se désaccorder facilement, raison pour laquelle les métaux constituent les matériaux de prédilection des fabricants. Néanmoins, les grands tuyaux nécessitent des parois d’une taille et d’une épaisseur pratiquement impossibles à obtenir avec le métal. Par conséquent, ils sont fabriqués à partir des bois comme le sapin, l’épicéa, le pin, le chêne, le hêtre et l’érable.
La console numérique de l’orgue hybride produit une mélodie qui est ensuite restituée par les haut-parleurs du buffet. Elle est mélangée aux sons produits par les tuyaux qui le composent. Un signal virtuel est envoyé dans la sortie MIDI à chaque fois qu’une touche de clavier est enfoncée ou qu’une note est relâchée. Le Musical Instrument Digital Interface traduit les informations reçues en signaux électriques. Chaque touche du clavier correspond à un registre particulier (du grave à l’aigu), appelé « mixture ».
L’orgue hybride requiert un entretien régulier et d’éventuelles réparations sont également à prévoir.
L’entretien préventif consiste à anticiper les dégâts irrémédiables liés aux petits dysfonctionnements sur les plans mécanique et sonore. Elle comprend le nettoyage de l’instrument de musique, son réglage et les inspections régulières à effectuer. Ces procédés sont essentiels en vue de préserver la durabilité de l’appareil.
Cette étape permet d’empêcher l’accumulation des poussières et des débris sur les touches du clavier, les pédales et les composants internes de l’instrument, susceptibles d’endommager l’orgue. Les graisses silicones et au lithium servent souvent de lubrifiants et d’adhésifs. Un chiffon doux et une brosse sont les outils de base.
L’utilisation de l’aspirateur est aussi fréquente dans l’objectif de nettoyer l’intérieur du dispositif, à l’instar des tuyaux. Afin de minimiser les tâches, il reste possible de garder l’orgue hybride couvert lorsqu’il n’est pas utilisé. Une housse en tissu peut être utilisée. Les couvercles en plastique sont à éviter, car ils retiennent souvent l’humidité.
L’accordage permet de garantir une meilleure production de son. Cette étape implique l’ajustement de la hauteur de chaque tuyau. Un marteau, un diapason et un accordeur électronique sont requis. Des applications ou logiciels d’accordage sont aussi utiles pour l’ajustement du son. Les simples entretiens de base nécessitent des outils comme le tournevis en vue de retirer et remplacer les vices. Les pinces servent à les tirer et les fers à souder, à réparer les connexions cassées.
Elle permet d’identifier les problèmes potentiels. Au fil du temps, les vis et les boulons qui maintiennent l’orgue mixte peuvent se desserrer.
L’usure, les accidents et les conditions environnementales sont des facteurs favorisant la destruction de l’appareil. L’organiste est tenu d’effectuer les réparations simples comme le remplacement d’une clé cassée ou d’un tuyau desserré. Toutefois, les remises en état inappropriées sont susceptibles de détériorer davantage l’instrument. Il est préférable de confier les ajustements complexes à un technicien professionnel.
Ces soucis incluent les problèmes d’alimentation électrique, de fusibles grillés ou de câblage défectueux. Il reste prudent de recourir à un électricien en raison du danger que représente ce dysfonctionnement. Celui-ci sera aussi plus à même de diagnostiquer et de résoudre ces défaillances.
Il s’avère essentiel de remettre en état tout ce qui est usé ou déformé afin de préserver l’orgue mixte tel qu’il a été conçu. L’opération de maintenance est à effectuer tous les 10 à 25 ans. En revanche, la restauration intervient au bout de 40 à 50 ans. Recourir à des experts indépendants est judicieux afin de démonter entièrement l’instrument avec la plus grande vigilance et de préserver son intégrité historique, esthétique et artistique.
Les matériaux qui composent l’orgue combiné sont sensibles aux changements de température. Un environnement climatisé peut sécher le bois et occasionner des fissures, entre autres dommages liés à la qualité sonore. Inversement, un taux d’humidité élevé est susceptible d’endommager les canalisations, entraînant des déformations et de la rouille. Le maintien du niveau d’humidité s’effectue par l’intermédiaire d’humidificateurs ou de déshumidificateurs, en fonction du climat où se situe le dispositif.
Le jeu de l’orgue hybride combine les techniques de l’orgue traditionnel avec les fonctionnalités de l’instrument numérique. Au lieu de produire des sonorités par les tuyaux, il emploie des générateurs électroacoustiques. Les amplificateurs envoient le signal vers les haut-parleurs. Les sons sont susceptibles d’être prolongés de manière indéfinie, contrairement au fonctionnement des autres dispositifs à clavier comme le piano et le clavecin. L’orgue combiné offre aussi à l’organiste la possibilité d’enrichir sa partition d’autres instruments. Il sera en mesure d’ajouter d’autres mélodies (de harpe, de marimba, etc.), une fonctionnalité auparavant impossible sur un orgue traditionnel.
Le choix de l’orgue hybride tient compte des paramètres tels que la qualité de l’amplification et celle des haut-parleurs. Le nombre de jeux à tuyaux disponibles figure aussi parmi les critères à considérer et sera décidé en fonction des possibilités financières de l’acheteur. La plateforme en ligne France Minéraux propose de nombreux instruments de musique à vent. Un guide contenant les principales caractéristiques de chaque dispositif y est présenté.