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Marovany

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Caractéristiques du marovany

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Madagascar
  • Matériaux : bois ou tôle pour la caisse de résonnance, métal pour les cordes
  • Tessiture : variable suivant le nombre de cordes
  • Genre de musique : traditionnelle, jazz
  • Musiciens célèbres : Rakotozafy (1938 – 1974), Daniel Tombo (1947 – 2017)
  • Chanson emblématique : « Salama’nareo tompoko ô » de Rakotozafy

Tout savoir sur le marovany : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, son fonctionnement et son achat

Le marovany fait partie des instruments emblématiques de Madagascar. Il s’agit d’un cordophone. Ressemblant à la célèbre valiha, il compte toutefois plus de cordes comme son nom le laisse paraître (maro signifie « nombreux » et vany se traduit par « nœuds »). Cette cithare sur caisse malgache détient un rôle important dans la culture des régions dans lesquelles elle est couramment jouée.

Description du marovany

Le marovany est un instrument parallélépipédique. Sa partie principale (caisse de résonance) peut mesurer jusqu’à 1,20 m de long. Elle comporte 8, 10, 12, voire 24 cordes métalliques tendues sur des chevalets. Ces dernières sont en fil de fer, présentant une section plus grande par rapport à celle des cordes de la valiha. Elles confèrent un son plus sourd et plus grave, adapté à la rythmique imposée par le jeu de cet instrument.

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Les cordes sont tendues le long des tables d’harmonie, qui sont disposées de part et d’autre du corps du marovany. Cette structure permet facilement aux deux mains, chacune de son côté, de jouer sur chaque face. Des chevalets mobiles, placés de façon à régler la hauteur des notes, écartent les fils métalliques de leur support. Par ailleurs, des trous de résonance se trouvent sur chacune de ces tables et sont divisés en deux groupes de trois ainsi qu’en une rangée de quatre.

À des fins esthétiques, l’instrument est parfois muni de pyrogravures jusqu’aux éclisses. Elles reproduisent des motifs typiques de la culture malgache comme le zébu.

Histoire du marovany

Le marovany est originaire du Sud de Madagascar. En variante de la valiha, il a été créé dans les zones où le bambou ne pousse pas, notamment dans la région ouest de l’île. Les matériaux exploités à cet effet étaient les planches de bois et les tôles.

Selon les traditions, la cithare sur caisse malgache est couramment employée lors des cérémonies de réinhumation. La musique jouée aide le médium à entrer en état de transe. Sans une mélodie entraînante, ce rituel ne pourrait aboutir. 

Cet instrument (un modèle à 20 cordes) est utilisé chez les Vezo (peuple de la côte sud-ouest de Madagascar). Il est notamment accompagné d’un hochet fabriqué à partir de boîte de conserve (le faray, également appelé katsa) remplie de graines, durant le mila rano. Il s’agit de la première partie de la cérémonie d’exorcisme des personnes possédées. Chez les Betsimisaraka (tribu de la région est de Madagascar), le marovany à 18 cordes est joué avec deux hochets tubulaires, les kaïamba. Ils sont constitués de section de bambou et d’un bouquet de tiges de mini roseau. Cet ensemble d’instruments est caractéristique de la chanson traditionnelle : « Ambe lalana Baorija » (Laissez passer Baorija). Ce nom est celui d’une célèbre danseuse d’antan.

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Le marovany dans la culture musicale

Rakotozafy est le nom du virtuose du marovany. Tout comme son père, il a fabriqué lui-même sa cithare sur caisse. Son modèle était en tôle et avait une forme originale. En effet, la partie supérieure était arrondie. Cet instrument comportait un ensemble de 24 cordes simples et filées.

Plus tard, l’artiste Daniel Tombo se met sur les traces du célèbre cithariste précité, en exploitant la valiha sur caisse. Vers les années 80, il crée la « troupe Valiha ». En plus de jouer du marovany, ce groupe utilise du kabaosy (une petite guitare malgache), des hochets et des percussions. À partir de 1986, Daniel Tombo participe à des festivals à l’échelle européenne. En 1996, il remporte le prix d’interprétation de Rakotozafy et figure ainsi parmi les plus grands citharistes malgaches. 

La valorisation de cet instrument de musique est purement traditionnelle. Pour prôner la beauté de la musique malgache, sa transcription automatique a été initiée. Cela consiste à capter les notes jouées par le musicien à partir d’un logiciel. Ces dernières sont ensuite vérifiées par le cithariste. Ce jeu technologique a servi à accompagner d’autres instruments classiques sur scène comme le piano.

Fonctionnement du marovany

Pour jouer du marovany, celui-ci peut être maintenu en position semi-verticale lorsqu’il est muni de bretelles. Dans le cas contraire, il est posé par terre sur la tranche. Les cordes, de chaque côté de l’instrument, forment une échelle diatonique (constituée de cinq tons et de cinq demi-tons) alternée. En général, les notes graves sont disposées dans la partie supérieure tandis que les aigus sont placés à l’opposé. Toutefois, certains modèles adoptent le schéma inverse. 

Pour produire du son à partir de cet instrument, les cordes sont pincées à l’aide de deux doigts. L’alternance des notes est souvent rapide afin de générer les rythmes emblématiques de la musique malgache. 

Entretien du marovany

Comme tout cordophone, le marovany est à nettoyer après chaque utilisation. Cela permet d’éliminer les dépôts de sueur, de saletés et de graisses. Par ailleurs, les cordes sont à ménager, car une fois qu’elles se cassent, elles sont difficiles à remplacer.

Différents moyens pour apprendre du marovany

La cithare sur caisse malgache est un instrument dont les codes de jeu ne sont maîtrisés que par les musiciens de l’île. Pour apprendre à en jouer, ces derniers sont les meilleures ressources à exploiter. À cet effet, certains citharistes proposent des vidéos de formation sur les réseaux sociaux. Celles-ci permettent aux apprenants d’avoir une bonne initiation.

Critères de choix et achat du marovany

Pour choisir le marovany, le nombre de cordes est à décider. Plus elles seront nombreuses et plus l’instrument sera imposant. Pour se familiariser avec la cithare sur caisse, le mieux serait de prendre un modèle à 12 cordes environ. Ce dernier offre un bon compromis entre la variété des notes et la praticité de la prismarovone en main. 

Le matériau de conception est aussi un critère de choix. Cependant, la plupart des marovany d’aujourd’hui sont en bois. Ils peuvent être décorés ou non. Pour en trouver, n’hésitez pas à parcourir les boutiques de vente d’instruments de musique, à l’instar de France Minéraux.

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