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Marimbula

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Caractéristiques de la marimbula

  • Classification : lamellophone
  • Pays d’origine : Cuba
  • Matériaux : bois pour la caisse de résonance, métal pour les lamelles
  • Tessiture : en fonction du nombre de lamelles
  • Genre de musique : musique afro-cubaine et moderne
  • Musiciens célèbres : Terceto Yoyo (1923-1930), Sexteto Habanero (1920- ), Chartwell Dutiro (1957-2019), The Jolly Boys (1995- )
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur la marimbula : ses caractéristiques, son historique, sa place dans l’histoire de la musique, son fonctionnement, son apprentissage, son entretien et ses critères à l’achat

La marimbula, s’écrivant aussi marímbula, est un instrument de musique d’origine caribéenne également connu sous le nom de « basse kalimba ». Elle est souvent utilisée dans la musique traditionnelle et folklorique, ainsi que dans certains genres contemporains. Sa sonorité douce et ses possibilités mélodiques en font un outil apprécié par de nombreux musiciens.

Description de la marimbula

La marimbula présente une structure similaire à celle de la sanza africaine, suggérant qu’elle pourrait être issue de cette dernière. Elle est constituée d’une caisse en bois munie d’un trou acoustique découpé au milieu. Plusieurs lames métalliques sont fixées à une extrémité de la caisse de résonance. Elles sont attachées grâce à un système de crochets, de manière à ce qu’elles puissent être accordées individuellement. 

Cet appareil musical peut se jouer simplement avec les doigts ou avec des mailloches. Il appartient à la famille des lamellophones, le son étant produit par les lamelles. 

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Origine et histoire de la marimbula

La marimbula a été créée dans la province d’Oriente, à Cuba, au XIXe siècle. Elle s’est ensuite répandue dans les Caraïbes, en Amérique et en Afrique, du Libéria au Congo. Dans les années trente, elle a été introduite en Haïti, en République dominicaine, au Porto Rico, à la Jamaïque, dans d’autres îles des Caraïbes, au Mexique et même à New York. 

À Cuba et la population dans la plupart des autres pays des Caraïbes l’appellent marímbula ou par ses variantes malimba, marimba, manimba et marimbol. L’instrument porte aussi d’autres noms :

  • marímbola au Porto Rico ;
  • bass box, rhumba box ou box lamellophone ;
  • calimba, calymba ou kalimba ;
  • Church & Clap ;
  • Jazz Jim ou Lazy Bass en Jamaïque.

Les esclaves africains des Caraïbes fabriquaient des instruments de musique à partir de tout matériau disponible. Les premières marimbulas étaient ainsi fabriquées à partir de caisses en bois abandonnées et de toutes sortes de ressorts usagés. Les lamelles étaient faites en bois flexible et en bambou, ou confectionnées à partir de vieilles lames de scie à métaux. Le musicien s’asseyait sur le dessus de la boîte et jouait des lames tout en frappant les côtés de la caisse comme un tambour.

Place de la marimbula dans la musique

La marimbula a joué un rôle important dans le développement de la musique afro-cubaine. Elle fait partie des instruments de base joués par les artistes spécialisés dans la musique traditionnelle changüí, avec une paire de bongos à tête tendue, une paire de maracas et un güiro. Un tres est aussi employé pour accompagner la voix du chanteur et du chœur. La plupart de ces outils musicaux sont artisanaux, fabriqués à partir de matériaux localement disponibles. Les enregistrements les plus anciens de la marimbula à Cuba ont été réalisés par les groupes Terceto Yoyo et Sexteto Habanero en 1925. Plus tard, elle a été remplacée par la contrebasse, offrant une plus grande variété de modulations sonores.

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Cet outil musical continue d’être joué sous différentes formes et styles dans plusieurs pays africains, dont le Sierra Leone, la Guinée, le Liberia, le Ghana et le Nigeria. Il est devenu populaire en Jamaïque, utilisé avec des guitares, des maracas et des tambours. La marimbula est aussi associée aux églises, d’où le nom de Church and Clap, ainsi qu’aux night-clubs, sous le nom de Jazz Jim. Divers artistes hôteliers de mento en font aussi usage.

Elle gagne de plus en plus en popularité auprès des artistes de hip-hop et des joueurs de mbira, à l’instar de Chartwell Dutiro et du groupe The Jolly Boys.

Fonctionnement de la marimbula 

Les marimbulas offrent une diversité de conceptions. Elles diffèrent selon les matériaux utilisés, la structure de la caisse de résonance, le nombre et la disposition des lames, les dimensions, ainsi que la méthode de jeu.

Manipulation et techniques de jeu 

Cet instrument se joue en position verticale. Le musicien le place sur le sol et s’assied dessus, les jambes écartées. Parfois, il est posé sur une chaise et reposé contre le ventre du musicien. Dans certaines régions de Cuba, la marimbula est également portée lors des processions. Dans ce cas, elle est suspendue horizontalement autour du cou du joueur avec une bande de cuir.

Les touches sont pincées avec les doigts, précisément le médius et l’index. En parallèle, les pouces peuvent frapper un rythme supplémentaire sur la caisse de résonance. Parfois, seules deux ou trois lames sont jouées avec une main, tandis que l’autre bat le rythme. La hauteur du son est déterminée par la longueur de la lame fixée sur la caisse de résonance en bois, qui amplifie le son produit.

Dans certains cas, il est aussi possible de se servir de mailloches pour frapper les lamelles. De cette manière, une sonorité aiguë claire est obtenue.

Fabrication 

Les dimensions de la marimbula varient souvent entre 35 et 50 cm de hauteur, contre 54 à 60 cm de largeur. Leur profondeur se situe généralement entre 20 et 27 cm. Les touches, quant à elles, larges de 25 à 32 mm, sont au nombre de 3 à 7 selon le pays. 

Les lamelles ou « langues » déterminent la sonorité de la marimbula. Leur matériau est identique dans toute la région des Caraïbes, des ressorts de vieux phonographes. En raison de la rareté de ces derniers, des ressorts d’horloge à pendule sont employés en alternative. Ceux-ci sont toutefois plus minces et ne produisent pas le son grave typique des lamelles larges. La boîte de résonance est habituellement fabriquée à partir d’un tonneau, d’un simple cageot ou d’une boîte à cigares.

Normalement, les lames sont attachées à la caisse de résonance avec deux baguettes empilées. Elles sont serrées ensemble avec une vis ou un écrou à ailettes. Cela permet de réajuster les lames en les serrant/desserrant, ce qui raccourcit la partie vibrante de la lamelle pour augmenter le ton, ou l’allonge pour baisser le ton.

Un autre matériau typique est la bande de fer avec laquelle la caisse est cerclée. Il arrive aussi que cet élément soit remplacé par des rubans d’une vieille scie dont les dents ont été supprimées. 

Apprentissage de la marimbula

L’apprentissage de la marimbula est accessible à tous, particulièrement aux musiciens déjà familiers avec d’autres instruments. En effet, sa technique est relativement simple. Cet outil offre une large gamme de notes, accordées selon des gammes différentes, certains modèles allant de 1 à sol 2. D’autres variantes comportent huit notes distinctes, dont fa 1, do 1, sol, , fa, la, 1 et sol 1. 

Principalement utilisée pour créer une basse répétitive, la marimbula remplit le rôle d’une guitare basse, offrant un soutien rythmique et harmonique à un orchestre. Toutefois, elle est aussi capable de jouer des mélodies simples. Ainsi, son accord est généralement adapté à la tonalité du chant qu’elle accompagne. Les instruments à trois ou quatre touches suivent une série tonale ascendante. Ceux à cinq touches et plus placent la touche la plus basse au milieu, alternant vers les deux extrémités pour les tons aigus. Il est fréquent que seules trois ou quatre lames soient accordées, celles que le musicien pincera, laissant les autres silencieuses.

Réglages et entretien de la marimbula 

L’entretien de la marimbula, principalement constituée de bois, suit des principes similaires à ceux d’autres instruments en bois tels que le violon ou la guitare. Il est recommandé de dépoussiérer régulièrement l’appareil, idéalement toutes les deux semaines, avec un chiffon sec ou en microfibres, pour éliminer la saleté accumulée en surface. Pour un nettoyage plus approfondi, surtout si l’appareil semble terne, l’usage d’un produit de finition peut être bénéfique afin de restaurer sa brillance et sa texture lisse. Les huiles et les beurres sont efficaces en vue de nourrir le bois, tout en faisant en sorte de ne pas en abuser. En cas de besoin, un lavage plus intensif peut être effectué à l’aide d’un tissu légèrement humidifié avec un peu de savon, suivi d’un essuyage complet pour assurer un séchage rapide. Il est crucial de faire preuve de douceur et de délicatesse pendant le processus. Cela permet d’éviter d’endommager la qualité du bois. 

Quant au nettoyage des lames, un chiffon ou un tissu en microfibres est particulièrement efficace. De l’eau chaude avec un peu de savon peut être utilisée, mais n’oubliez pas de bien sécher les lames afin d’éviter la rouille. L’application d’huile minérale peut être envisagée, mais uniquement sur ce matériau, car ce type de produit n’est pas adapté au bois. 

En outre, il est impératif d’éviter d’exposer la marimbula à des températures élevées ou à l’humidité. L’application d’alcool ou de tout produit abrasif est également à bannir. Enfin, en vue de préserver la qualité de votre instrument et de lui assurer une longévité optimale, rangez-le dans un endroit approprié lorsque vous ne l’utilisez pas, de préférence dans un étui de protection adapté.

Achat de la marimbula

Le choix de votre marimbula dépend en grande partie de vos préférences visuelles et sonores. Elle est disponible en des formes variées, le nombre de lames variant d’un modèle à l’autre. Vous avez la possibilité d’acquérir votre futur instrument de musique sur le site de France Minéraux. Avec la vaste gamme d’outils musicaux de qualité mise à votre disposition, vous trouverez facilement celui qui répond à vos attentes.

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