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Marimba

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Caractéristiques du Marimba

  • Classification : percussions à clavier
  • Pays d’origine : empire bantou, Afrique
  • Matériaux : bois, métal, matières synthétiques
  • Tessiture : 4 à 5 octaves (la2 à do7) ou (do2 à do7)
  • Genre de musique : traditionnel, classique, jazz, rock
  • Musiciens célèbres : Gary Burton (né en 1943), Alex Jacobowitz (né en 1960), Emmanuel Séjourné (né en 1961), Adélaïde Ferrière (née en 1997)
  • Chanson emblématique : « Under My Thumb », (1996), Rolling Stones

Tout savoir sur le marimba : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, son fonctionnement et ses critères d’achat

Le marimba fait partie de la famille des percussions. Il ressemble au xylophone. La différence réside dans la gamme de notes plus large et le résonateur en calebasse plus long. Initialement utilisé dans les chants traditionnels, cet instrument est désormais exploité dans d’autres genres musicaux. Il se décline en plusieurs variantes suivant son usage.

Caractéristiques générales du marimba

Le marimba est qualifié d’ « idiophone » ou de « vibraphone ». Il génère du son à partir des vibrations produites lorsque les barres sont frappées par les maillets. À l’image des touches sur un piano, celles-ci sont disposées sur deux lignes horizontales. Elles peuvent être conçues en bois ou dans un matériau synthétique. Leur ajustement se fait grâce à des cordes de réglage.

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Cet instrument est aussi muni d’un résonateur, lequel est situé en dessous des barres. Il aide à prolonger et à amplifier le son en fonction de sa longueur ; il est de forme conique ou tubulaire. Cet ensemble est maintenu en place grâce à un cadre en métal ou en bois. À la base, les pieds soutiennent cette structure, et optimisent la hauteur de l’instrument suivant les besoins du joueur.

Histoire du marimba

Le marimba est originaire d’Afrique, son appellation vient du bantou. Le préfixe ma– se traduit par « beaucoup » et –rimba veut dire « xylophone ». Des instruments qui lui sont apparentés, et portant le même nom, sont trouvés en Angola et en République démocratique du Congo. Il en est de même en Afrique de l’Ouest. L’évolution de cette percussion s’est ensuite faite à travers différents pays du monde.

Le marimba en Amérique centrale

Le marimba a été introduit par les esclaves africains sur le territoire de l’Amérique centrale. Dans sa version originelle, il était fusionné au balafon. Il s’agit d’un xylophone muni de calebasses comme caisses de résonance. Toutefois, cet ensemble était plutôt lourd et difficile à reproduire faute de matériels. Cette contrainte a conduit à sa métamorphose.

Les peuplades africaines ont commencé à jouer du marimba au Guatemala vers 1550. Les récits historiques ont ensuite rapporté l’utilisation de cette percussion par les musiciens mayas en 1680. La pratique s’est poursuivie lors de festivals au XVIIIe et au XIXe siècle rassemblant ces mêmes troupes et les ladinos. En 1821, ce vibraphone est officiellement devenu l’instrument national du Guatemala. La proclamation s’est faite à l’issue de la déclaration d’indépendance de ce pays.

Le marimba en Amérique du Sud

En Amérique latine, le marimba a été apporté par la diaspora africaine. Il y détient une valeur culturelle qui est préservée jusqu’à aujourd’hui. Cet idiophone a contribué à la phase de résilience engagée par la communauté afro-latino.

En Colombie, la musique jouée à partir de cet instrument est catégorisée dans le patrimoine immatériel culturel par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). La variante chonta y est la plus utilisée. En Équateur, le marimba esmeraldeña est le plus répandu. Il est devenu populaire dans la province d’Esmeraldas vers le XVIe siècle après avoir été interdit par le gouvernement pendant plusieurs années.

Le marimba dans le monde moderne

En 1850, Manuel Bolàn Ruz, un marimbiste mexicain, a apporté des modifications structurelles à cet instrument. Le nouveau modèle est devenu plus droit. Ses pieds sont allongés pour permettre un jeu en position debout. Une autre transformation concerne l’agrandissement du clavier et la mise en place de boîtes en bois. Ces dernières remplacent les résonateurs de calebasse.

En 1892, Corazón de Jesús Borras Moreno, une musicienne d’origine mexicaine, a ajouté une seconde ligne de barres au marimba. Ces dernières sont relatives à la gamme chromatique, et jouent le même rôle que les touches noires du piano.

Aux États-Unis, la version latino-américaine de l’instrument a été adaptée pour pouvoir être utilisée sur de la musique occidentale. Elle est équipée de résonateurs sous forme de tubes en métal. Lorsque ces derniers sont associés aux notes basses, ils ont une configuration en U. Des disques métalliques ont été ajoutés pour ajuster les notes avec plus de précision.

En 1947, ce vibraphone a été valorisé dans la musique classique par Darius Milhaud, un compositeur français. Il a ensuite été introduit dans d’autres genres musicaux grâce à l’implication de mélodistes modernistes. Le son de cet instrument est aussi disponible sur les synthétiseurs. Son utilisation a de même permis d’enrichir des bandes originales de films.

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Marimba et culture

Dans les pays où il a été développé, le marimba participe aux rituels et aux évènements religieux. Les anciens et les professeurs de musique y ont un rôle important dans la transmission et la préservation de ces coutumes. L’instrument accompagne les poèmes, les histoires chantées et les mouvements rythmiques. Tel est également le cas durant les célébrations festives ou en cas de décès. Cette percussion est jouée avec des tambours et des maracas.

Les musiques et les pratiques traditionnelles qui y sont associées favorisent les échanges et renforcent les alliances sociales. Elles facilitent l’intégration collective et familiale de chaque individu, et accroissent le sentiment d’appartenance vis-à-vis de son ethnie.

Fonctionnement du marimba

Bien qu’il s’agisse d’une percussion, le jeu du marimba n’est pas uniquement basé sur le rythme. Il nécessite une connaissance et une maîtrise des notes.

Comment reconnaître les notes ?

Les marimbas sont munis de barres dont la taille varie suivant la hauteur des notes. Les plus épaisses correspondent aux basses. Les plus fines représentent les aigus. En outre, les lames de bois sont rangées sur deux plans. La première est dédiée aux notes naturelles. La seconde, au niveau supérieur, est relative à celles qui sont altérées, c’est-à-dire les dièses et les bémols.

Comme sur un piano, la note de référence est le C ou le do du milieu. Il est placé à gauche de la paire de deux mesures sur la ligne supérieure.

Comment en jouer ?

Le marimba se joue debout. Il est frappé à partir d’une ou de deux paires de baguettes. Chez les professionnels, six maillets peuvent même être utilisés. Suivant leur nombre, la prise est différente, mais la lecture des notes reste la même.

La prise

Pour jouer avec deux baguettes, ces dernières doivent former un « V » inversé au-dessus des barres. Leur manche est à tenir de manière lâche près de la partie charnue de la paume de la main. Aussi, ils peuvent être soulevés par les poignets avec plus d’aisance : ceux-ci doivent être détendus afin de permettre un mouvement rapide et fluide.

Avec quatre maillets, il existe différents types de prise.

  • Le cross (ou croisée) correspond au style traditionnel.
  • Le Stevens, également appelé « grips », est le plus courant.
  • Le Burton est tiré du nom de son inventeur.

Ils diffèrent suivant la position des doigts tenant les maillets.

Le jeu des notes

La prochaine étape consiste à caractériser les différentes notes : il s’agit de viser les bonnes barres au fil de la mélodie. Elles doivent être touchées doucement et d’un geste prompt. Pour obtenir un son de qualité, la lame est à frapper en son milieu, près du résonateur. Sur une même note, les deux mains jouent de manière alternée.

Le système de notation pour cet instrument utilise des partitions. Chaque note est représentée suivant sa hauteur et sa durée sur la portée.

Entretien du marimba

Pour protéger le marimba de la saleté et des rayures, l’utilisation d’une housse est à préconiser. Le textile idéal est le denim ou la flanelle. Les lames de bois sont également à nettoyer régulièrement avec un cirage spécial. Un ponçage peut parfois être requis. Si elles sont conçues en matière synthétique, un mélange d’eau et de savon doux peut suffire à les faire briller.

Les résonateurs doivent être entretenus deux fois par mois. Les dépôts de particules ainsi que les objets qui tombent dans les tubes sont à retirer. Pour éviter l’apparition de rouille, l’application d’huile végétale est recommandée. Entre autres, l’essence de citron convient bien pour polir et lubrifier ces éléments.

Si les barres sonnent faux, elles peuvent être réglées à l’aide d’un accordeur chromatique. Il est aussi nécessaire de les adapter à leur résonateur. Si elles sont cassées, les réparations doivent être confiées à un professionnel. Il en est de même lorsque les vibrateurs sont oxydés.

Différents moyens pour apprendre à jouer du marimba

Il existe des ateliers spéciaux pour les débutants qui permettent d’apprendre les bases du marimba. Ces cours offrent des leçons d’introduction pour acquérir les compétences requises. Ainsi, chacun peut jouer des morceaux adaptés à son niveau.

Pour les autodidactes, le cursus d’apprentissage commence par la lecture des notes. Dans les magasins de percussions et sur les sites spécialisés, des partitions pour les novices peuvent être trouvées. L’exercice des échelles aide ensuite à maîtriser l’utilisation des maillets. Pour ce faire, il est indispensable de faire travailler les deux mains grâce aux frappes alternées.

Pour évoluer rapidement, l’essentiel est de s’entraîner régulièrement. Une pratique assidue permet de renforcer les acquis et de se perfectionner.

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Critères de choix et achat d’un marimba

Les marimbas sont disponibles en différents modèles au choix auprès des vendeurs d’instruments de musique comme France Minéraux. Pour mieux s’y retrouver, voici les critères à analyser durant l’achat.

La tessiture

Suivant l’utilisation de cette percussion à clavier, il existe des modèles à quatre ou à cinq octaves. La première option est adaptée pour un jeu en ensemble. Une plus grande gamme de notes est à préconiser pour explorer différents styles musicaux. En effet, la couverture sonore est plus large. Le marimba à cinq octaves permet de jouer du jazz ou des rythmes modernes. De ce fait, il est devenu la norme pour les musiciens professionnels. Cependant, le coût de cet instrument est plutôt élevé.

Le matériau de conception

Autrefois, les lames étaient conçues en bois de rose. Actuellement, le palissandre et le bois de padouk sont les plus utilisés. La première essence est tout de même privilégiée grâce à la qualité de son qu’elle procure et à sa résistance. Elle est aussi avantagée par son esthétique. Néanmoins, ce bois est souvent teinté afin d’uniformiser la coloration de la matière. En ce qui concerne le bois de padouk, il peut parfois montrer des signes d’usure : il s’agit de taches noires ou brunâtres.

Lorsque le marimba choisi est en bois, il est important de s’intéresser à l’orientation des veinages sur les barres : ils doivent être verticaux. Outre le bois, des matériaux synthétiques peuvent être employés pour la conception des barres. La sonorité produite n’est cependant pas similaire.

La stabilité

La solidité de l’instrument ne relève pas uniquement du matériau utilisé, mais aussi de la qualité de conception de la structure. Le marimba étant de grande taille, il doit être stable et résistant aux différentes frappes. Il reste normalement immobile tout au long du jeu. De plus, aucun autre son que celui des barres ne doit émaner de la structure.

Le prix

Les différents critères cités ci-dessus influent sur le prix de cette percussion. Par ailleurs, il existe des modèles d’occasion qui sont beaucoup plus abordables comparés aux neufs. Le coût peut aussi dépendre de la marque.

Le choix des maillets

La sonorité du marimba dépend non seulement de la qualité de conception des barres, mais aussi de la dureté des maillets. Ces derniers sont souvent munis de poires en caoutchouc couvertes ou non de fil de laine. Cette matière adoucit le son produit lors de la frappe. Il en résulte un timbre profond qui se fond naturellement dans les sons des autres instruments lorsqu’il s’agit d’un morceau en ensemble. En revanche, les poires en caoutchouc nues sont associées à des sons plus clairs.

Il est possible d’utiliser des maillets de types différents pour les graves et les aigus. Cette solution permet d’obtenir le bon timbre pour chaque plage sonore. Pour les barres de notes basses, les maillets doux sont plus appropriés. Les plaques à ce niveau étant relativement plus fines, l’usage de poires délicates pallie les risques de rupture. Les notes hautes sont, quant à elles, à frapper avec des baguettes dures.

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