Cet instrument est aussi muni d’un résonateur, lequel est situé en dessous des barres. Il aide à prolonger et à amplifier le son en fonction de sa longueur ; il est de forme conique ou tubulaire. Cet ensemble est maintenu en place grâce à un cadre en métal ou en bois. À la base, les pieds soutiennent cette structure, et optimisent la hauteur de l’instrument suivant les besoins du joueur.
Histoire du marimba
Le marimba est originaire d’Afrique, son appellation vient du bantou. Le préfixe ma– se traduit par « beaucoup » et –rimba veut dire « xylophone ». Des instruments qui lui sont apparentés, et portant le même nom, sont trouvés en Angola et en République démocratique du Congo. Il en est de même en Afrique de l’Ouest. L’évolution de cette percussion s’est ensuite faite à travers différents pays du monde.
Le marimba en Amérique centrale
Le marimba a été introduit par les esclaves africains sur le territoire de l’Amérique centrale. Dans sa version originelle, il était fusionné au balafon. Il s’agit d’un xylophone muni de calebasses comme caisses de résonance. Toutefois, cet ensemble était plutôt lourd et difficile à reproduire faute de matériels. Cette contrainte a conduit à sa métamorphose.
Les peuplades africaines ont commencé à jouer du marimba au Guatemala vers 1550. Les récits historiques ont ensuite rapporté l’utilisation de cette percussion par les musiciens mayas en 1680. La pratique s’est poursuivie lors de festivals au XVIIIe et au XIXe siècle rassemblant ces mêmes troupes et les ladinos. En 1821, ce vibraphone est officiellement devenu l’instrument national du Guatemala. La proclamation s’est faite à l’issue de la déclaration d’indépendance de ce pays.
Le marimba en Amérique du Sud
En Amérique latine, le marimba a été apporté par la diaspora africaine. Il y détient une valeur culturelle qui est préservée jusqu’à aujourd’hui. Cet idiophone a contribué à la phase de résilience engagée par la communauté afro-latino.
En Colombie, la musique jouée à partir de cet instrument est catégorisée dans le patrimoine immatériel culturel par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). La variante chonta y est la plus utilisée. En Équateur, le marimba esmeraldeña est le plus répandu. Il est devenu populaire dans la province d’Esmeraldas vers le XVIe siècle après avoir été interdit par le gouvernement pendant plusieurs années.
Le marimba dans le monde moderne
En 1850, Manuel Bolàn Ruz, un marimbiste mexicain, a apporté des modifications structurelles à cet instrument. Le nouveau modèle est devenu plus droit. Ses pieds sont allongés pour permettre un jeu en position debout. Une autre transformation concerne l’agrandissement du clavier et la mise en place de boîtes en bois. Ces dernières remplacent les résonateurs de calebasse.
En 1892, Corazón de Jesús Borras Moreno, une musicienne d’origine mexicaine, a ajouté une seconde ligne de barres au marimba. Ces dernières sont relatives à la gamme chromatique, et jouent le même rôle que les touches noires du piano.
Aux États-Unis, la version latino-américaine de l’instrument a été adaptée pour pouvoir être utilisée sur de la musique occidentale. Elle est équipée de résonateurs sous forme de tubes en métal. Lorsque ces derniers sont associés aux notes basses, ils ont une configuration en U. Des disques métalliques ont été ajoutés pour ajuster les notes avec plus de précision.
En 1947, ce vibraphone a été valorisé dans la musique classique par Darius Milhaud, un compositeur français. Il a ensuite été introduit dans d’autres genres musicaux grâce à l’implication de mélodistes modernistes. Le son de cet instrument est aussi disponible sur les synthétiseurs. Son utilisation a de même permis d’enrichir des bandes originales de films.