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Maracas

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Caractéristiques du maracas

  • Classification : Idiophone (percussions)
  • Pays d’origine : Amérique latine
  • Matériaux : plastique, bois, cuir, rotin, graines, billes ou grenailles
  • Tessiture : aucune
  • Genre de musique : latino, jazz, pop, rock, classique
  • Musiciens célèbres : Roger Izeidi Monkoy (1935 – 2001)
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur les maracas : caractéristiques, historique, place dans la culture, fonctionnement, apprentissage et critères de choix

À l’image des hochets pour enfant, les maracas sont des percussions typiques de la culture latino-américaine. Elles sont également utilisées en Afrique. En effet, ces instruments valorisent la musique traditionnelle. Affichant une apparence simple, ils ajoutent du dynamisme à chaque chanson. Pour en jouer, il est ainsi nécessaire d’avoir le sens du rythme. Néanmoins, ils sont faciles à manier, et conviennent à tous les âges.

Description des maracas

D’une manière générale, une maraca se présente sous forme d’une cavité fermée où sont logés des éléments mobiles. Ces derniers, en percutant la paroi de chaque coque, produisent un son. Cet ensemble est relié à un manche permettant de le secouer.

Les premiers instruments étaient fabriqués à partir de calebasse séchée (ou « totumitos » dans la langue cubaine). L’espèce Cucurbita lagenaria était exploitée à cet effet. Elle a l’avantage de disposer d’une poignée naturelle grâce au prolongement du fruit au niveau du pédoncule. En intérieur, les graines se détachent de la chair lorsque la plante est sèche.

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D’autres modèles sont manufacturés avec du cuir de bovin. Deux à quatre pièces sont cousues entre elles pour former une poche oblongue. À l’extrémité est fixé un manche en bois. L’utilisation de clous est parfois requise pour que l’assemblage soit solide.

Avec l’industrialisation, les maracas sont fabriquées en plastique. D’autres modèles sont en bois. Pour rester dans le principe de l’artisanat local, le cuir fait toujours partie des matières premières sélectionnées. 

En ce qui concerne les éléments intérieurs, les graines de Canna edulis (le canna comestible) et de Canna indica (le canna des Indes) sont souvent intégrées dans ces instruments. Les graines d’Abrus precatorius (abrus à chapelet) peuvent aussi être exploitées. Toutefois, elles sont hautement toxiques. La consommation d’une demi-graine broyée peut s’avérer mortelle. Les cailloux sont une autre option courante.

Ces instruments existent en différentes versions. Les plus petites et les plus aiguës sont les cascabelina ou cascabel. En revanche, celles de grande taille produisent un son plus grave. Elles sont appelées macho

Histoire des maracas

Les maracas existaient déjà avant la découverte de l’Amérique et l’arrivée des esclaves africains. Elles étaient utilisées par les peuples indigènes : les Quechuas, les Aztèques, les Mayas et les Incas. Ces instruments accompagnaient les chants traditionnels. À l’époque des Taïno (ethnie amérindienne), des percussions similaires étaient fabriquées à partir de figues, les fruits de higuera ou figuier commun, dont le nom scientifique est Ficus carica. Ces derniers étaient préalablement vidés.

Vers la fin du XIXe siècle, les maracas sont désormais considérées comme un instrument de musique à part entière, servant de conducteur de rythme. Cette valorisation a été initiée à Cuba, dans l’actuelle province de Santiago. En ces temps-là, les Européens les appelaient les « boules de rumba ». Celles-ci étaient remplies de graines, de morceaux de bois et même de résidus de munitions.

Pour profiter de la reconstruction des villes, la population rurale, qui ne se séparait jamais de ces percussions, migre vers les agglomérations après la guerre d’indépendance de Cuba (1868 – 1878). Très vite, ces instruments de musique sont devenus des figures emblématiques de la musique cubaine.

Maracas : place dans la musique et dans la culture

Les maracas constituent un pilier de la formule instrumentale dans certaines musiques. Avec la harpe et le cuatro venezolano, elles sont utilisées pour jouer le joropo, un genre musical populaire au Venezuela. Ce dernier fait partie de la música llanera ou « musique jouée dans les plaines ». 

À Cuba, ces instruments sont indispensables aux orchestres de salsa. Dans ce cadre, ils sont surtout attribués aux chanteurs. Ces percussions sont également utilisées pour donner un rythme qui leur est propre dans le bolero, une autre musique cubaine. 

En Colombie, les maracas sont un symbole de la musique traditionnelle : la cumbia. Lorsqu’elles viennent par paire, le maraquero les manipule individuellement. Ces instruments servent à marquer les contretemps dans cette musique à quatre temps. Ils se distinguent par leur taille imposante, comprise entre 15 et 20 cm. De ce fait, elles sont appelées maracón

La maraca est associée à la flûte gaita dans la cumbia des gaiteros de San Jacinto. Chaque instrument est tenu dans une main, la percussion dans la droite et l’aérophone dans la gauche. Dans cette musique, dite afro-colombienne, des tambours viennent appuyer le contretemps caraïbéen typique. Ces derniers sont le llamador, l’alegre et la tambora.

Au-delà de leurs fonctions dans la musique, les maracas se retrouvent dans les événements religieux. Leur rôle principal est d’invoquer les esprits ou les divinités. Selon les croyances, elles possèdent un caractère magique. Cette hypothèse est appuyée par la mise en place de plantes symboliques dans la conception de l’instrument. Dans les rituels, celles-ci sont également utilisées pour la création de breuvage. Ces différents aspects marquent la cohérence et la communion avec la nature. Toutefois, cette idéologie tend à être masquée par la fonction artistique de l’instrument. Malgré cela, certaines communautés continuent de prôner les valeurs spirituelles de ce dernier.

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Fonctionnement des maracas

Pour jouer des maracas, il est possible de prendre une paire de percussions, une pour chaque main, ou une seule pièce. Lorsqu’elles sont secouées suivant un rythme défini, chacune produit un son différent. Le jeu dépend avant tout de la taille et de la forme de ces instruments.

Les différents modèles de maracas

Les variantes de ces percussions dépendent de la région d’où elles proviennent :

  • Les maracas llaneras, utilisés par les Africains, sont de petite taille (5 à 7 cm de diamètre). Elles sont jouées par paire et produisent des rythmes assez rapides et secs.
  • La coque des instruments trouvés à Cuba mesure de 10 à 15 cm. Elle est en forme de poire.
  • Dans les llanos, situés à l’est de la Colombie et au sud du Venezuela, ils font entre 7 et 12 cm de diamètre. De plus, ils sont plutôt sphériques.
  • Les modèles courants dans le nord de la Colombie sont aussi de forme arrondie. Ils mesurent jusqu’à 20 cm de diamètre.

Quelles que soient la forme et la taille des maracas, les trois premiers doigts servent à tenir la partie supérieure. En revanche, les autres membres permettent de garder le manche dans une position verticale.

Les mouvements aux maracas

Il existe plusieurs mouvements possibles avec les maracas. En plus du rythme de base, d’autres variations constituent le jeu.

Le rythme de base ou chib-chap

Il se fait sur trois temps avec deux coups à droite, vers le haut et vers le bas, et un troisième orienté vers la gauche et vers le bas. Dans tous les cas, le son produit est sec. 

Pour varier le jeu, les mouvements de la main droite peuvent être une translation verticale ou une rotation axée autour du coude. Le but est de diriger la maraca vers l’épaule avant de la ramener à sa position de départ. Le geste de la main gauche peut être un simple coup vers le bas ou vers l’épaule, comme celui de la main droite. Cependant, il sera légèrement plus bas.

La production d’un son sec se fait par un petit rebond du poignet. Le mouvement est similaire à celui effectué lorsque vous claquez un fouet. À l’intérieur des cavités, les graines vont ainsi s’arrêter net contre leur paroi sans avoir à tourner. 

L’escobilleo et l’escobilleo doble

L’escobilleo est une variante effectuée par la main gauche. Ce terme est dérivé du mot escoba qui signifie « balai ». La maraca suit un mouvement de rotation dans le sens contraire des aiguilles de la montre. Dans ce geste, le centre de la partie sphérique de l’instrument trace une ligne oblique dirigée vers le bas. Cela a pour effet de produire un frottement de la paroi de cette cavité avec les graines qui restent immobiles. Le son est à peu près continu. En effet, une interruption est occasionnée par la descente oblique de l’instrument.

L’escobilleo doble consiste à reproduire le mouvement de la main gauche avec celle de droite, mais de manière opposée. De plus, il est suivi d’un léger retour de cette main.

Le repique et le repique doble

Le repique est la succession de deux va-et-vient très brefs avec une maraca. Les mouvements se font à la verticale. Ils aboutissent à quatre sons secs et consécutifs. La version doble consiste à alterner ces mouvements d’une main à l’autre.

La combinaison des rythmes

Ces différentes formules rythmiques peuvent être combinées entre elles. Elles sont notamment utilisées pour accompagner le cuatro, une petite guitare à quatre cordes venant d’Amérique latine. Grâce à des codes bien définis, les instrumentistes s’accordent sur les variations de rythme au fil de la musique.

Différents moyens pour apprendre à jouer des maracas

L’apprentissage des maracas s’adresse aux personnes de tout âge. Les ressources disponibles à cet effet sont multiples. Les plus accessibles sont les tutoriels vidéo sur YouTube. Il existe des chaînes spécialisées sur les percussions qui proposent une approche pédagogique simple pour les enfants à partir de 6 ans, et pour les adultes.

Pour ceux qui veulent s’investir dans l’apprentissage des jeux de ces percussions, les formations en ligne sont des options plus complètes et plus détaillées. Les supports de cours sont diversifiés et appuyés par des exercices pratiques. 

Critères de choix et achat de maracas

Les maracas sont faciles à trouver. Elles sont disponibles auprès des boutiques spécialisées en instruments idiophones. Vous pouvez aussi faire vos achats directement sur France Minéraux. Si le choix se porte souvent sur la forme et la taille de ces percussions, d’autres critères sont à prendre en compte.

La taille des maracas

Les petits modèles vont par paire. Ils sont plus légers et plus faciles à manier. Toutefois, une bonne coordination est requise pour pouvoir reproduire les formules rythmiques indiquées ci-dessus. Les variantes de grande taille se jouent sur une main, mais elles sont plus lourdes. Pour un jeu aisé, la préhension des instruments doit être confortable.

Le matériau du corps

Le corps des maracas modernes est fabriqué en bois, en cuir ou en plastique. En fonction du matériau utilisé, la sonorité est différente. Elle dépend également du type et de la dureté des éléments mobiles placés dans les coques.

La poignée

Les modèles en plastique sont les moins chers. Toutefois, ils tendent à faire suer les mains. La poignée peut alors devenir glissante, ce qui contraint la préhension de l’instrument. Les personnes qui ont la main moite sont tenues de choisir des matériaux plus absorbants. 

La marque

Pour être sûr de disposer d’instruments de qualité, le mieux serait de privilégier les marques associées aux grandes industries de percussions. Par ailleurs, les modèles en provenance d’Amérique latine bénéficient du savoir-faire local, développé depuis des années.

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