
Caractéristiques de la manjira
- Classification : instrument à percussion
- Pays d’origine : Inde
- Matériaux : métal, ficelle
- Tessiture : –
- Genre de musique : classique, folklorique, religieuse
- Musiciens célèbres : –
- Chanson emblématique : –
La manjira, un instrument idiophone traditionnel, est une paire de cymbalettes, d’environ cinq centimètres de diamètre, utilisée en Inde, au Pakistan et au Tibet. Elle est également connue sous le nom de « cymbales à main ». Au Pakistan, elle s’appelle chinchir, ghungrû, kanjhyoon ou talyoon. Elle occupe une place significative dans la musique classique et folklorique indienne.
La manjira, appartenant à la famille des percussions, est constituée de deux petites cymbales en laiton, en bronze, en fer ou en cuivre percées au centre. Une épaisse corde plate les relie. Parfois, un disque de tissu coloré, d’environ cinq centimètres de diamètre, se trouve entre ces deux composants, et traversé par la ficelle. La ghungrû se reconnaissent par leur tintement distinctif.
La manjira, originaire de l’Inde, a émergé durant la période d’évolution de la musique entre 200 avant Jésus-Christ et le VIIe siècle.
Certaines personnes pensent que la colonisation de l’Himalaya s’est passée pour la première fois vers 1 500 ans avant notre ère. Elle a eu lieu avec l’arrivée d’un peuple guerrier appelé les Khasa dans la partie occidentale de la chaîne de montagnes. Par la suite, les Tibéto-birmans venus d’Asie du Sud-est ont conquis la région. Ils s’étendent vers l’est et le centre. La talyoon a déjà existé durant cette migration himalayenne, et depuis des millénaires, elle a été intégrée aux cérémonies religieuses indiennes.
L’importance des instruments à cymbales s’est accrue avec la construction des monastères du Ladakh entre les années 1000 et 1655. Cette région a une forte présence bouddhiste pendant des siècles, comme en témoignent ses nombreux abbayes. La cymbla à main a servi dans le cadre des cérémonies de cette religion tout au long de ces périodes. Elle accompagne les chants rituels et d’autres instruments lors des rassemblements spirituels monastiques, pour :
Depuis ce temps jusqu’à nos jours, le son de ces cymbales à main s’entend journalièrement dans toute la région du Ladakh.
La manjira occupe un grand rôle dans divers genres musicaux et formes de danse, ainsi que dans les festivités religieuses et officielles. Dans la musique carnatique, elle prend le rôle de chef d’orchestre, en assurant la régularité du rythme tel un métronome. Elle synchronise ainsi les autres instruments, notamment le mridangam.
Dans certaines chorégraphies asiatiques, les danseurs portent jusqu’à 20 paires attachées à différentes parties de leur corps. Simple, mais élégante, elle fait partie intégrante du paysage musical indien. Sa polyvalence en fait un instrument apprécié des joueurs et des interprètes dans leurs prestations, quel que soit le cadre.
La manjira joue un rôle central en tant qu’accompagnement dans les expressions classiques telles que le bhajan, le kirtan et le thumri. Sa sonorité claire et rythmée ajoute une dimension dynamique et vivante aux compositions musicales.
En Inde, elle est sans cesse présente dans les spectacles de musique et de danses folkloriques. Ses jingles vivants et festifs complètent l’énergie vibrante des danses traditionnelles comme le garba, le bihu et le lavani.
Lors des cérémonies et rituels religieux, elle soutient les performances vocales et instrumentales, propices à l’instauration d’une ambiance divine.
La résonance rythmique de la kanjhyoon continue d’améliorer l’esprit durable d’un héritage culturel riche et diversifié.
La manjira est reconnue pour sa durabilité et sa production sonore. Le choc des métaux constituant ses cymbales produit le son.
Généralement, une paire de petits disques sert à sa confection à partir d’alliage de divers métaux. Chacun d‘eux possède des propriétés tonales distinctes et lui confère un caractère sonore unique. Les cymbalettes sont fixées à un noyau central par d’un lien robuste, noué à chaque bout pour les retenir. Ce cordon leur permet de vibrer librement, et sa tension détermine la hauteur et la résonance de la manjira. De plus, le dessus de la chinchir peut être orné de sculptures ou de décorations complexes. Ces parures allient ainsi son attrait esthétique et son intégrité structurelle.
Deux cymbales composent cet instrument de percussion. Chacune d’elles possède une note différente. Elles sont percutées l’une contre l’autre pour produire un son. Le timbre varie en fonction de l’endroit frappé.
Les percussions ne sont pas associées naturellement à une note précise de la gamme. Par conséquent, la répartition sur les lignes de la portée est libre. Une clef spécifique est utilisée à la place d’une clef de fa ou de sol. De plus, les conventions pour la notation musicale varient selon le type de percussions. Sur une portée de cinq lignes, en début de partition, la cymbale est indiquée par une croix « x ». Par la suite, un seul trait est utilisé pour transcrire les rythmes à jouer.
À la fin du processus de confection de la manjira, les disques sont recouverts d’une fine couche de protection contre les empreintes de doigts. Elle aide également à empêcher leur oxydation caractérisée par une couleur foncée ou verdâtre, tout en facilitant son entretien.
Les marques légères, la poussière et la souillure sont facilement enlevées à l’aide d’un chiffon doux, dans le sens des rainures. Le lavage des cymbales après leur utilisation aide à conserver leur aspect neuf pendant longtemps.
Quand elles sont particulièrement sales, vous pouvez les laver au moyen d’un liquide à polir pour métaux. Cependant, tâchez de ne pas les récurer d’une manière intensive, car cela risque d’altérer leur son.
Évitez l’usage d’une lustreuse, des outils mécaniques ou des détergents abrasifs. Le ponçage d’une cymbale à l’aide d’une machine crée de la chaleur susceptible de modifier définitivement la tonalité. Utilisez plutôt de l’eau et du savon doux ou bien l’un des produits d’entretien prévu à cet effet. Frottez toujours dans le sens des rainures.
Pour prolonger la durée de vie de votre instrument, il est essentiel de le transporter et de le ranger correctement dans un étui ou un sac dédié. Ne posez pas les cymbales sur une surface dure comme du béton. Elle risque de les abîmer et d’entraîner des fissures sur le métal.
Sur Internet, des cours en ligne pour apprendre à jouer du manjira sont dispensés par un professionnel formé aux arts classiques indiens. Les bases s’acquièrent grâce à des courts modules vidéo et compréhensibles, d’une durée totale de 20 minutes. L’apprenant peut les visionner à tout moment pour comprendre la prise en main de l’instrument et connaître les points à frapper afin de créer différents sons.
Les rythmes présentés sous forme écrite permettent aussi de continuer à s’entraîner.
Avant d’acheter votre manjira, prenez le temps d’explorer plusieurs options. Différentes tailles existent suivant les modèles. Choisissez celle qui convient à votre confort de jeu et à vos préférences acoustiques.
La ghungrû est élaborée à partir de divers métaux, tels que le cuivre, le bronze, le laiton, qui influence le son généré. Essayer différents types offre la possibilité de bien choisir la manjira qui correspond le mieux à votre style de jeu et à l’esthétique sonore que vous recherchez. La qualité de fabrication est un critère à ne pas négliger également. Les prix peuvent varier en fonction de chaque matériau.
Le catalogue en ligne de France Minéraux présente différents modèles, parmi lesquels vous pourrez choisir la manjira qui répondra à vos attentes en termes de satisfaction musicale.