Nuance entre échantillon et boucle

D’emblée, il convient de souligner que les termes « boucle » et « échantillon » sont reliés. Comme son nom l’indique, une boucle sous-entend une répétition infinie et ininterrompue. Souvent, elle est utilisée dans les refrains ou dans un couplet répété. De son côté, un échantillon constitue un son enregistré qui subit ensuite des découpages et quelques manipulations. Dans tous les cas, les échantillons sont mis en boucle, et une boucle est constituée d’échantillons.

Types de looper

Le looper se décline en plusieurs types, pouvant être un boîtier sans effet, un logiciel informatique, un magnétophone à bandes, un pédalier d’effet, etc. Le modèle choisi dépend des besoins, pouvant être basiques ou complexes. Autrement dit, certains musiciens utilisent cet instrument pour créer une boucle et jouer dessus. L’usage est ainsi en accompagnement, et cette fonction s’avère intéressante en solo. D’autres recherchent des effets et font un travail plus poussé sur la nature de la boucle enregistrée. Le loop station peut également être mono ou stéréo.

Les machines à boucles sont composées de plusieurs éléments variant selon le modèle, la génération et la marque. Parmi les fonctionnalités de ces appareils figurent :

• l’enregistreur et le lecteur de pistes stéréo ;
• le générateur de rythmes intégré ;
• la mémoire intégrée ;
• les ports MIDI et USB ;
• les boucles intégrées ;
• le séquenceur intégré ;
• les kits de batterie.

Les performances du matériel sont fonction du modèle. Par exemple, certains appareils permettent d’enregistrer 5 pistes, contre 16 avec certains loopers plus avancés. Il existe aussi des dispositifs pouvant enregistrer jusqu’à une dizaine de minutes de boucles.

Retracer l’histoire du looping et du looper

L’ancêtre du looper est le magnétophone. Du point de vue étymologique, « looping » vient du mot anglais loop, qui se traduit par « boucle ». Le terme désigne ainsi la technique de la boucle, qui consiste en un assemblage d’un morceau en boucle à ses extrémités. L’innovation voit le jour dans les années soixante, grâce à un artiste et ingénieur de radio France : Terry Riley. Il a développé une technologie qui a permis de coupler deux magnétophones sur une bande commune. L’un sert d’enregistreur, et l’autre, de lecteur. La longueur de la boucle est proportionnelle à la distance entre les deux appareils. L’écart entre les dispositifs détermine ainsi la durée de la boucle. Cette innovation est connue sous le nom de Time Lag Accumulator. Son inventeur a testé cette technique avec Chet Baker, trompettiste de jazz. Cette expérience consiste à enregistrer et à superposer des boucles de plusieurs instruments de musique, comme l’orgue et la trompette. 

Plus tard, dans les années soixante-dix, Robert Fripp et Brian Eno ont mis en place une technologie similaire, qu’ils ont baptisée Frippertronics. Des boucles typiques sont apparues, avec l’émergence de la culture hip-hop et l’utilisation des platines. La technique de la boucle et les appareils ont évolué avec la technologie. Parmi ces évolutions figure l’overdub, qui consiste à enregistrer une piste sonore sur une boucle existante. Les musiciens peuvent composer différentes sortes de musique en boucle, avec une certaine harmonie ou une dissonance. En revanche, les prémices du bouclage remontent aux années quarante, à travers la combinaison de musique acoustique et électronique. Parmi les pères de cette musique électroacoustique figurent Pierre Schaeffer et Halim El-Dabh. Dans cette même idée, John Cage a créé son morceau intitulé « The Williams Mix » en découpant, puis en rassemblant 600 pistes sonores. 

La marque emblématique du looper est Boss, qui fait partie du groupe Roland Corporation. Les premières boîtes à rythmes ont fait leur apparition en 1972, suivies par des pédales d’effets pour guitare. L’invention de ce genre d’appareil a révolutionné l’univers de la musique. Les musiques électroniques découvrent de nouveaux styles, et les instruments offrent de plus en plus de possibilités de composition et de création. La série RC compte parmi les modèles de loop stations les plus connus, et la gamme TR pour les boîtes à rythmes. Toutes sont fabriquées par Boss. 

Les versions numériques de ces appareils sont devenues populaires au cours des années deux mille.

Comprendre son fonctionnement

Le fonctionnement d’une pédale de looping est facile à comprendre. Le musicien utilise le dispositif pour enregistrer puis répéter en boucle. Les technologies et les fonctionnalités accessibles varient ensuite en fonction des appareils, des styles musicaux et des recherches personnelles des musiciens. Des magnétophones à bobine aux actuels plugins et logiciels, cette technique n’a cessé d’évoluer. 

Connaître les composants d’un loop station

Le loop station est constitué de plusieurs éléments principaux, dont les entrées et sorties stéréo ainsi que le foot switch. Les sorties servent à envoyer un mix stéréo et à transférer un échantillon ou du son vers les première et deuxième pistes. Les entrées, surtout quand elles sont au nombre de deux, permettent d’enregistrer deux instruments en simultané. Cette option donne aussi la possibilité de jouer par-dessus une ou plusieurs boucles. 

Utiliser un loop station

Que ce soit pour une performance en live ou une séance de répétition, le looper aide à avancer dans la composition musicale. Parmi ses nombreux avantages figurent la rapidité, l’efficacité et la praticité. La technique de la boucle fait germer des idées rapidement et la superposition élargit les possibilités de création. 

Pour faire du looping, l’idéal est d’imaginer en amont la fin de la boucle. Ainsi, il est plus facile de relier les deux échantillons musicaux de manière plus alignée. Ce genre de composition implique aussi de définir à l’avance les mesures de la boucle, c’est-à-dire au niveau de leur nombre. La longueur ou la durée est ainsi déterminée. Par ailleurs, quelques minutes d’enregistrement suffisent pour jouer une séquence d’accords courte. Pour accompagner une chanson complète, il est recommandé de vérifier le délai maximal que permet le looper. Le temps d’enregistrement peut aller d’une dizaine à une quarantaine de minutes. Il existe aussi des modèles de loop stations pouvant enregistrer jusqu’à cinq heures. 

Pour utiliser cet appareil électronique, le principe est sensiblement le même, quelle que soit sa variété. Après avoir choisi le type d’appareil, il convient de procéder au branchement. Pour ce faire, il faut insérer le câble dans l’entrée de sortie de l’instrument de musique ou du micro d’un côté, et dans le jack du loop station de l’autre. Ensuite, le dernier branchement est celui du câble d’entrée de l’ampli à la sortie du looper.

L’enregistrement proprement dit se fait en trois temps. D’abord, il faut appuyer sur le bouton enregistreur. Ensuite, le musicien joue de son instrument ou de sa voix. Enfin, il appuie sur le bouton d’enregistrement pour stopper l’enregistrement. La boucle est prête.

Connaître sa conservation

Par son fonctionnement et ses paramètres, le looper ne nécessite pas une conservation dans le sens conventionnel du terme. En effet, puisqu’il consiste à enregistrer et à boucler, il ne requiert aucune notation spécifique. Le musicien se réfère à ses propres partitions pour les séquences qu’il veut boucler.

Régler et entretenir un looper

La machine à boucle est facile à manipuler. Son fonctionnement est simple à comprendre, permettant une utilisation intuitive. Cette simplicité offre de nombreuses possibilités en matière de créativité et de création musicale.

Accorder un looper

Démuni de cordes et de touches de notes, un looper ne présente aucune technique particulière pour l’accorder. Néanmoins, l’utilisation d’un métronome se révèle intéressante.

Entretenir un loop station

Le loop station s’entretient facilement. Un nettoyage régulier avec une éponge douce et humide suffit. Il est conseillé d’essuyer ensuite avec un chiffon doux pour le sécher. Côté rangement, l’appareil est à placer à l’abri de l’humidité et de la poussière. Une housse de protection s’avère également très pratique. Quelques vérifications des câbles et des commandes s’imposent de temps en temps.

Apprendre à créer des boucles avec un loop station

De nombreuses vidéos sur Internet permettent d’apprendre à composer des boucles avec un looper. Il existe également des stages auxquels il est possible de s’inscrire.