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Koto

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Caractéristiques du koto

  • Classification : instrument à cordes pincées
  • Pays d’origine : Chine
  • Matériaux : bois (corps) et soie ou nylon (cordes)
  • Tessiture : varie en fonction du nombre de cordes
  • Genre de musique : musique traditionnelle japonaise
  • Musiciens célèbres : Kengyo Yatsuhashi (1614 – 1685) ; Michio Miyagi (1894 – 1956) ; Fumiko Yonekawa (1894 – 1995)
  • Chanson emblématique : Haru no umi, sortie en 1929 (compositeur : Michio Miyagi)

Tout savoir sur le koto : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, son fonctionnement, son réglage, son apprentissage et ses critères d’achat

Le koto est un instrument de musique traditionnel qui a été introduit au Japon au VIIIe siècle. Il est similaire au zheng chinois actuel. Avant d’être démocratisé, il n’était joué qu’à la cour impériale. Depuis 2002, il est le plus utilisé dans les cours de musique traditionnelle au Japon.

Description du koto

Également connu sous le nom de « harpe japonaise », le koto est une longue cithare ressemblant à un dragon tapi. Cet instrument de musique mesure environ 1,80 m. Le son lyrique émis par ce type de cithare et la harpe est identique, d’où son appellation : harpe japonaise. 

Le modèle en bois traditionnel est orné de métaux précieux, d’ivoire, ainsi que d’écailles. Une boîte en bois laqué et des accessoires l’accompagnent. S’il comporte généralement 13 cordes, actuellement, divers modèles en comptent davantage. Le nombre de cordes de chaque type d’instrument se distingue par son appellation, constituée du mot « gen » (corde en français). Le jyûsitigen possède par exemple 17 cordes et l’unique exemplaire du hatijûgen en comporte 80. Il s’agit de deux kotos populaires que Miyagi a créés. Des compositeurs de musique contemporaine utilisent également le nijiûgen qui compte 20 cordes. Celui-ci a été créé par Keiko Nosaka (1938 – 2019). Il existe aussi le sanjyûnigen (32 cordes), le sanjyûgen (30 cordes) et le nijyûgogen (25 cordes).

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Origines et histoire du koto

La harpe japonaise est originaire de la Chine continentale. 

L’introduction du koto au Japon

Au VIIIe siècle, durant la période Nara, il a été introduit au Japon. Pendant l’ère Heian, il figurait parmi les cultures les plus appréciées de l’aristocratie. Le terme « koto » avait alors pour signification « instruments à cordes ». Aujourd’hui, il fait référence à la cithare à 13 cordes ou Sō no Koto. Accessoire sacré utilisé pendant les rituels, il symbolisait la classe dirigeante et le pouvoir. A l’ère Edo, il était joué par des moines, devenus par la suite des musiciens. 

La modernisation du koto

Le musicien professionnel Yatsuhashi Kengyō (1614 – 1685) a énormément influencé le développement de cet instrument. Il améliore la harpe japonaise en imaginant une méthode de jeu technique et expressif se servant davantage de gammes chromatiques. Par la suite, il crée le dan-mono, la base de certains types de chansons, ainsi que des compositions appelées kumi-uta. Son style, le zokusō, faisant référence à des performances quotidiennes, a rendu cet instrument de musique populaire dans tout le Japon.

Le koto au XXIe siècle

Á l’ère Meiji, le Japon moderne voit le jour et les compositions avant cette période sont considérées comme des chansons classiques. Les modes de pensée et de vie occidentaux instaurent de nouvelles valeurs dans l’univers du koto. Les nouvelles compositions, exploitant la technique de la musique occidentale, portent le nom de Meiji Shinkyoku. Au début du XXe siècle, le musicien Miyagi Michio (1894 – 1956), combine des éléments des musiques traditionnelles et occidentales pour créer un nouveau style. Ce qui a permis à la musique spécifique à cet instrument à cordes pincées de perdurer dans le temps.

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Place du koto dans la culture

Au fil des années, les sensibilités japonaises, comme la littérature kana, se développent dans la culture nationale. Les femmes de la classe supérieure au service de la cour adoptent alors cet instrument de musique. Diverses sous-cultures créent également quatre types de harpes japonaises : Tagensō, Chikusō, Gakusō et Zokusō. Ces derniers ont été améliorés afin d’établir une nouvelle manière de jouer.

Dans les années 90, le koto se modernise grâce à la fusion de la musique traditionnelle japonaise avec la pop. Actuellement, il est combiné à d’autres instruments et est présent dans divers styles, allant de l’électro-acoustique au jazz fusion. La chanson « Moss Garden » de David Bowie est par exemple un morceau comportant ses sonorités particulières. Le manga et l’animé Kono Oto Tomare ! Sounds of Life parle des étudiants d’un club de koto souhaitant participer au concours national.

Fonctionnement du koto

Auparavant, cet instrument à cordes se jouait à genoux, les fesses sur les talons, et était posé à plat sur le sol. Il est ensuite installé sur deux chevalets lorsque certaines coutumes ont été modifiées et que le Japon moderne s’est instauré. Lorsqu’il en joue, le musicien s’assoit sur un tabouret ou une chaise de concert.

Des petits chevalets en forme de « y » permettent aux cordes de se tenir à distance de la caisse. Au fil des changements d’accord, ils sont déplacés. La main droite joue les cordes et la main gauche permet de baisser ou de monter les notes. Il est à savoir que le pouce, l’index et le majeur sont utilisés pour pincer la corde.

Fabrication : comment c’est fait ?

Traditionnellement, le bois de paulownia creux sert à concevoir la caisse, et l’ivoire est utilisé pour créer les chevalets amovibles. Si certains luthiers utilisent parfois du bois, aujourd’hui, ils sont souvent fabriqués en matière plastique. Les cordes, réalisées en fil de soie, sont pincées avec un plectre ou un onglet en bambou, en os ou en ivoire.

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

En musique japonaise traditionnelle, la notation musicale est différente de celle occidentale. Les chiffres des cordes indiquent les notes d’une partition de koto. Les 10 premières cordes, à compter de la plus basse, sont chiffrées de 1 à 10, tandis que les 3 dernières cordes sont représentées par des caractères spécifiques.

Réglage du koto

L’accordage traditionnel s’effectue en déplaçant les chevalets, ce qui permet à chaque corde de donner une note unique. Toutefois, d’autres options de configurations sont également envisageables. Sans compter que certains instruments possèdent plus de cordes pour fournir plus d’alternatives. Les chevalets mobiles facilitent les accords de type vibrato. Ils peuvent aussi être déplacés en cours d’exécution.

Apprentissage du koto

Le morceau « Sakura » est couramment joué pour s’initier au koto. La partition est simple puisqu’elle utilise uniquement les cordes 3 à 9. De ce fait, en l’absence de changement de tonalité, l’apprenti se sert seulement de son pouce droit pour pincer les cordes. Des connaissances en solfège et une bonne concentration permettent de maîtriser cette première mélodie au bout d’une demi-heure de pratique. 

Ikuta et Yamada sont les écoles de koto les plus connues. Chacune dispose de sa technique d’exécution et de son interprétation des pièces classiques de la musique de chambre sankyoku. La harpe japonaise tient le rôle de soliste pour interpréter ce répertoire, à côté du luth shamisen et de la flûte shakuhachi.

Conseils pour choisir et où acheter un koto

Il est possible de choisir entre deux types de « cithare sur table du Japon » :

Le wagon ou yamato-goto

Cet instrument en bois de paulownia est utilisé dans les genres anciens. Il mesure près de 1,90 m et possède une caisse oblongue avec deux ouïes. Ses six cordes en soie passent au-dessus des chevalets amovibles, et sont chacune attachée à des encoches se trouvant à l’extrémité de la table. Ce type de koto se joue avec un plectre ou les doigts.

Le sô 

Possédant 13 cordes, il est joué pour les pièces instrumentales et le chant profane. La table de la caisse en bois de paulownia est légèrement bombée. Son fond est plat et présente deux ouïes facilitant le changement des cordes. Chacune des cordes se trouve sur un chevalet amovible en plastique ou en ivoire. 

En raison de la fragilité du fil de soie, les cordes sont souvent réalisées à partir de matière synthétique. Elles sont maintenues à un grand chevalet commun sur un côté et à l’intérieur de la caisse sur l’autre.

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