Fonctionnement du koto
Auparavant, cet instrument à cordes se jouait à genoux, les fesses sur les talons, et était posé à plat sur le sol. Il est ensuite installé sur deux chevalets lorsque certaines coutumes ont été modifiées et que le Japon moderne s’est instauré. Lorsqu’il en joue, le musicien s’assoit sur un tabouret ou une chaise de concert.
Des petits chevalets en forme de « y » permettent aux cordes de se tenir à distance de la caisse. Au fil des changements d’accord, ils sont déplacés. La main droite joue les cordes et la main gauche permet de baisser ou de monter les notes. Il est à savoir que le pouce, l’index et le majeur sont utilisés pour pincer la corde.
Fabrication : comment c’est fait ?
Traditionnellement, le bois de paulownia creux sert à concevoir la caisse, et l’ivoire est utilisé pour créer les chevalets amovibles. Si certains luthiers utilisent parfois du bois, aujourd’hui, ils sont souvent fabriqués en matière plastique. Les cordes, réalisées en fil de soie, sont pincées avec un plectre ou un onglet en bambou, en os ou en ivoire.
Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?
En musique japonaise traditionnelle, la notation musicale est différente de celle occidentale. Les chiffres des cordes indiquent les notes d’une partition de koto. Les 10 premières cordes, à compter de la plus basse, sont chiffrées de 1 à 10, tandis que les 3 dernières cordes sont représentées par des caractères spécifiques.
Réglage du koto
L’accordage traditionnel s’effectue en déplaçant les chevalets, ce qui permet à chaque corde de donner une note unique. Toutefois, d’autres options de configurations sont également envisageables. Sans compter que certains instruments possèdent plus de cordes pour fournir plus d’alternatives. Les chevalets mobiles facilitent les accords de type vibrato. Ils peuvent aussi être déplacés en cours d’exécution.
Apprentissage du koto
Le morceau « Sakura » est couramment joué pour s’initier au koto. La partition est simple puisqu’elle utilise uniquement les cordes 3 à 9. De ce fait, en l’absence de changement de tonalité, l’apprenti se sert seulement de son pouce droit pour pincer les cordes. Des connaissances en solfège et une bonne concentration permettent de maîtriser cette première mélodie au bout d’une demi-heure de pratique.
Ikuta et Yamada sont les écoles de koto les plus connues. Chacune dispose de sa technique d’exécution et de son interprétation des pièces classiques de la musique de chambre sankyoku. La harpe japonaise tient le rôle de soliste pour interpréter ce répertoire, à côté du luth shamisen et de la flûte shakuhachi.
Conseils pour choisir et où acheter un koto
Il est possible de choisir entre deux types de « cithare sur table du Japon » :
Le wagon ou yamato-goto
Cet instrument en bois de paulownia est utilisé dans les genres anciens. Il mesure près de 1,90 m et possède une caisse oblongue avec deux ouïes. Ses six cordes en soie passent au-dessus des chevalets amovibles, et sont chacune attachée à des encoches se trouvant à l’extrémité de la table. Ce type de koto se joue avec un plectre ou les doigts.